THE SHOWDOWN (usa) - Temptation Come My Way (2007)
Label : Mono Vs Stereo Records
Sortie du Scud : 20 février 2007
Pays : Etats-Unis
Genre : Southern / Heavy Metal
Type : Album
Playtime : 12 Titres - 60 Mins
Presque trois années ont passé depuis la sortie de A Chorus Of Obliteration. Ce premier album des Tennessiens de THE SHOWDOWN, proposant un Metalcore efficace aux influences Death et Thrash bien senties, avait glané nombre de critiques positives et fait du groupe une valeur montante aux Etats-Unis et en Europe. Après un petit changement de batteur, et donc l’arrivée de AJ Barrette (anciennement chez STILL REMAINS), ce nouvel opus, Temptation Come My Way, en surprendra néanmoins plus d’un, puisqu’il prend une direction musicale bien différente de son prédécesseur.
Bon, je vous prie d’avance de m’excuser, mais une petite mise au point des faits s’impose ! J’avais presque fini cette chronique et, oh, qu’ai-je découvert ? L’enchaînement des titres sur le CD ne correspondait pas du tout à celui de la tracklist. Alors ils sont sympas au label d’envoyer des promos, mais j’ai passé l’âge de jouer aux devinettes et, à la fois, n’ai pas encore atteint celui de reconstituer des puzzles pendant mes longues journées de retraite, tout d’abord au regard des durées indiquées sur le CD promo (qui se sont avérées incorrectes), puis avec les paroles. Déjà que l’album me laissait un goût amer dans la bouche, on ne peut pas dire que cette boulette, m’ayant fait perdre davantage de temps, ait accru mon enthousiasme à l’idée d’une nouvelle écoute.
C’est comme si THE SHOWDOWN ne savait pas vraiment où aller avec sa musique. Ils prennent des idées ici et là, et les mélangent sans vraiment de logique pour obtenir un album soi-disant varié, mais manquant cruellement de cohérence. Pourtant, le premier titre instaure une section rythmique agressive, amplifiée par une production massive et des compositions plutôt mid-tempo. « Fanatics And Whores » et « Six Feet Under » transpirent la testostérone et le bon gros Heavy Metal inspiré de IRON MAIDEN, BLACK LABEL SOCIETY ou METALLICA. Une basse ronflante, des guitares qui distribuent de bonnes mélodies, et des morceaux axés sur le feeling et le côté groovy plutôt que sur la brutalité ou la technique (« Spitting In The Wind »). Ce qui n’empêche pas le combo américain de garnir son album de quelques ponts et solos maitrisés, aux bons moments.
Et puis, on découvre d’autres titres qui ne sont plus trop du même acabit, comme « It Drinks For Me », davantage tourné vers un groupe comme DROWNING POOL. Guitare acoustique, quelques influences Grunge, un petit côté Southern Rock, des riffs lourds sur les passages énervés, et un chant extrêmement mainstream. Le titre éponyme, quant à lui, s’inscrit dans un registre Stoner, mais avec des touches Néo sur les vocaux overdubbés. En fin d’album, sur « Death Finds Us Breathing », c’est dans une veine Punk/Rock Californien que le groupe s’oriente, avec une voix granuleuse, des refrains mélodiques et de grosses guitares aux riffs simplistes. D’ailleurs, sur ce morceau, David Bunton interprète un passage en growl, ce qu’il avait également fait auparavant sur « Breath Of The Swamp », accompagné de breakdowns. A croire que le Death Mélodique de leur précédent disque lui manquait. On pourra également entendre, sur d’autres morceaux (« We Die Young », « Forget My Name »), des intonations Metalcore qui ne sont pas sans rappeler un certain Matt Tuck. En outre, plus on avance dans l’album, plus on constate le manque de vigueur dans le chant et, malgré une rythmique carrée et puissante, la monotonie de la batterie.
« I, Victim (Here's To The Year) » se détache clairement des autres compositions et s’avère être une véritable bouffée d’air frais parmi l’uniformité. Les riffs sont clairs et accrocheurs, et le refrain mélodique a un aspect Rock’N’Roll terriblement entêtant. Par ailleurs, un agréable break adoucit le morceau mêlant guitare acoustique et chant murmuré. Un autre morceau qui retient l’attention est « Carry On Wayward Son », cover du célèbre tube Rock Progressif du groupe KANSAS. Cette reprise reste plutôt fidèle à l’originale avec ses accords aigus, le pont instrumental correctement restitué en une version plus couillue, et plusieurs chants superposés, assurés par tous les membres, à l’exception du batteur. Le chant principal garde un ton Rock dans la veine de l’original, mais on note toujours un manque de dynamisme flagrant.
Certains groupes parviennent à faire habilement évoluer leur musique d’un genre à un autre, ce qui n’est clairement pas le cas de THE SHOWDOWN. Temptation Come My Way propose un Metal formaté, aux influences bien distinctes, mais à la personnalité effacée, dont peu de titres parviennent à sortir du lot. Un album qui s’avère être une belle désillusion par rapport au précédent opus et qui ne risque pas de repasser de si tôt dans mon lecteur.
Ajouté : Jeudi 22 Juillet 2010 Chroniqueur : CyberIF. Score : Lien en relation: The Showdown Website Hits: 9072
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