Bon, alors, mettons les choses au clair tout de suite. Cet album, AC/DC – Iron Man 2, n’est absolument pas la Bande Originale du film avec Robert Downey Jr dans le rôle du super-héros d’acier. Si, comme votre serviteur, vous vous installez dans la salle de cinéma en imaginant entendre du AC/DC pendant presque deux heures, le temps qu’Iron Man foute une trempe à Whiplash (Mickey Rourke), et ben … vous allez être déçus. OK, le film débute par un « Shoot To Thrill » toujours mortel, et s’achève par un « Highway To Hell » légendaire.
Mais ce sont les deux seuls titres de cet album que vous entendrez pendant le film. Au moment où le tombeur Tony Stark met au point ses nouvelles technologies dans son labo high-tech, résonnent les accords du « Should I Leave Or Should I Stay » des CLASH. Le « Another One Bites The Dust » de QUEEN figure également dans le film. Mais alors, cet album, là, de quoi s’agit-il exactement ? On s’y perdrait …
L’explication se veut très simple : Jon Favreau, réalisateur des deux films « Iron Man », est un fan absolu d’AC/DC. Alors, avec Columbia Records (le label co-dirigé par un certain Rick Rubin), ils ont eu la prodigieuse idée de cette compilation du combo australien, tout en la tatouant de la franchise Marvel. Qui a dit « gros coup marketing » ?!!!
Reste à savoir qui a concocté cette liste de morceaux choisis, on peut supposer que c’est Jon Favreau lui-même, en accord avec les frères Young. Car si on demande à 1000 fans de faire son Best Of AC/DC, aucune sélection ne serait identique à une autre. Même si on ne coupe pas aux éternels classiques : « Highway To Hell », « Thunderstruck », « Rock’n’Roll Damnation », « T.N.T. », « Let There Be Rock » ou encore « Hell Ain’t A Bad Place To Be ». AC/DC – Iron Man 2 a au moins le mérite de remettre au goût du jour quelques joyaux oubliés, comme « Guns For Hire », extrait d’un Flick Of The Switch (1983) où AC/DC n’était pas au mieux de sa forme. Et puis, deuxième avantage du disque, tous les titres ont été remasterisés, bénéficiant d’un son plus que correct.
Plus contestable est la présence de « War Machine », franchement pas le meilleur titre de tous les temps d’AC/DC. Quitte à piocher dans Black Ice, on aurait préféré un « Rock’n’Roll Train », un « Anything Goes », un « Big Jack ». Sauf que « War Machine », c’est le surnom de cette armure monstrueuse conçue par le vilain Mickey Rourke … Vous avez pigé le rapport ? Bon, je vous l’accorde, il est infime.
A tous ceux qui pensent que des « You Shook Me All Night Long », « Moneytalks », « Ballbreaker », « Shot Down In Flames », « Problem Child » (qui aurait bien convenu au personnage de Tony Stark), manquent à l’appel, on leur rétorquera que cette compilation est forcément subjective, qu’elle se divise équitablement entre la période Bon Scott et l’ère Brian Johnson, et que de toutes façons, flûte alors, comment résumer en à peine une heure l’impact terrible de l’un des plus grands groupes de Hard Rock de ces trente dernières années ? Impossible.
AC/DC – Iron Man 2, c’est le skeud idéal pour faire découvrir aux novices la bande Young et Young.
Mais au fait, en 2010 … Qui ne connaît pas AC/DC ?!!! …

Tiens, j’y pense, quand le film sur « Thor » va sortir … on aura droit à un Best Of MANOWAR ?!!!