Autre Groupe Présent au concert : AUF DER MAUR
Date du Concert : Samedi 31 janvier 2004
Lieu du Concert : Zénith (Paris, France)

Voilà une soirée bien planante qui se profile avec ce concert de A Perfect Circle au Zénith… Ca m’avait déjà paru bien étrange qu’un groupe que je croyais peu connu joue en tête d’affiche dans une salle aussi grande mais quelle ne fut pas ma surprise en constatant en arrivant sur place qu’il y avait bel et bien beaucoup de monde !!! Sans doute a-t-il su se montrer très convaincant lors de sa récente première partie de Deftones à Bercy…

Je vais essayer d’être bref concernant AUF DER MAUR, qui ne m’a vraiment pas fait bon effet !! Le groupe pratique une espèce de pop très fade, mi-puissante mi-mélodique, sans réussite à mon goût. Il est surtout emmené par une chanteuse guitariste assez catastrophique vocalement parlant (elle possède une voix horripilante et surtout, elle chante souvent faux !!!). On pourra toujours louer ses efforts pour communiquer avec le public, et en français. Elle m’apprendra d’ailleurs que ça fait la quatrième fois qu’elle passe au Zénith… Bah elle doit avoir beaucoup de relations la miss (ndlr : c’est surtout parcequ’elle a joué au sein de Hole et des Smashing Pumpking) !!! A oublier, croyez-moi sur parole… Ou peut-être leurs qualités m’auraient-elles tout simplement échappées ?! (note: 2/10)

Après une attente un peu longuette, les lumières s’éteignent et les musiciens de A PERFECT CIRCLE apparaissent sur scène sur « Vanishing »… Mais pas tous les musiciens : Maynard Keenan n’est visible qu’à travers son ombre portée sur un rideau au fond de la scène ! Heureusement, dès le second morceau « Pet », ça va s’arranger… un peu seulement, car le gus ne sera éclairé que très subtilement, de manière à ce qu’on le devine plus qu’on ne le voie. Et surtout, la plupart du temps, il chante dos au public. Attitude étrange mais il va falloir faire avec. Ce qui ne sera pas trop difficile vu que pour tout le reste, nous allons être gâtés ! L’interprétation, d’abord, est excellente, avec quelques variations par rapport aux albums, notamment au niveau du chant, et bien rendue par un son très clair. Ensuite, le jeu de lumières est géant, bien adapté à la musique envoûtante distillée par le groupe, et participe donc largement à poser l’ambiance très spéciale de ce concert. La set-list aura été bien fournie, avec au menu la plupart des morceaux du dernier album, parmi lesquels, en plus des deux précédemment cités, le tendu « The Package », « Weak And Powerless » (dont on pourrait jurer qu’il a été emprunté au dernier album de Porcupine Tree), le superbe « The Noose », la ballade « gentille et décalée » que constitue « The Nurse Who Loved Me » et le puissant « The Outsider » ; pas mal d’extraits également du premier album, que je n’ai pas encore la chance de connaître mais qui m’ont donné l’impression, pour la plupart d’entre eux, d’être plus « bruts » que les autres. Mais toujours dans le même esprit et tout aussi bons. Je pense qu’il aurait été préférable que le chanteur quitte un peu son poste de garde et vienne taquiner le devant de la scène sur les morceaux plus directs mais bon, on ne va pas contrarier son trip scénique, hein ! On aura également droit à deux intermèdes humoristiques, chantés par les gratteux, qui finalement font bien de ne pas s’approcher des micros trop souvent. Et la même chose en guise de rappel, et le guitariste qui quitte la scène en gratouillant des bouts de « Eruption » et « You Really Got Me » de Van Halen. Tout ça pour près d’1h30 de show au total, on ne pouvait pas en demander beaucoup plus à un groupe qui n’en est qu’à son second album. Je ressors donc largement comblé, et pourtant, que c’est passé vite !!! (note: 10/10)

Voilà donc, bonne soirée, réussie aussi bien artistiquement que techniquement (j’ai toujours cette peur du massacre sonore au Zénith), et malgré une première partie de bien mauvais goût. Si l’on en croit Maynard Keenan, le groupe sera de retour à Paris pour l’été prochain… On va surveiller ça de près.