BLACK WREATH (dk) - A Pyre Of Lost Dreams (2010)
Label : Head Not Found / Voices Music and Entertainment
Sortie du Scud : 15 février 2010
Pays : Danemark
Genre : Doom Glauque très pesant
Type : Album
Playtime : 4 Titres - 50 Mins
Un simple coup d’œil sur le tracklisting d’un album et sur la durée des chansons peut parfois suffire à mieux appréhender son contenu. Ainsi, dans le cas de BLACK WREATH, dont le patronyme aurait pu faussement nous aiguiller vers un Death saignant ou un Black tonitruant, la conclusion s’impose d’elle-même, après une rapide consultation de la pochette : 4 titres, 50 minutes, on va droit dans le mur Sludge, où la tempête Noise expérimentale.<br<
Et bien pas vraiment. Ce combo loucherait plutôt du côté d’un NEUROSIS franchement léthargique et qui aurait décidé de nous assommer avec encore moins de notes et de changements que d’habitude, ou d’un ISIS, pas franchement jouasse d’avoir été réveillé à 10h00.
La voix est carrément caverneuse, le tempo est lourd de chez lourd, et ferait passer le premier BLACK SABBATH pour du Grind, les riffs sont lancinants, les mélodies se développent sur plus de 10 minutes, avec un minimum syndical de variations…
Ca pourrait s’apparenter à la rigueur à un CANDLEMASS des débuts, ou à un CATHEDRAL de l’époque Forest Of Equilibrium, avec une petite touche gothico-ésotérique pas désagréable.
Les trois premiers titres offrent quasiment le même schéma, ce qui constitue quand même les ¾ de A Pyre Of Lost Dreams. La démarche est louable et parait sincère, et le tout s’écoute sans efforts, à condition de faire quelque chose en même temps, ou d’être allongé sur son lit, l’esprit vagabondant vers quelque terre du milieu.
En gros, pas le genre de Cd que l’on colle au hasard, pour une soirée entre potes, à moins de vouloir les faire fuir avant qu’ils n’entament la dernière portion de Kiri.
« Níðstöng », le dernier morceau (qui a dit « Ouf ! » ?), mais aussi le plus court du lot (ce qui, avec ses presque 8 minutes vous situe à peu près le tableau) tire quant à lui directement vers le Dark Ambient, les amateurs apprécieront, les autres fuiront à toutes jambes.
Mais malgré cela, je ne peux m’empêcher de trouver un certain charme à la musique de BLACK WREATH et de son total Doom old-school. Certes, je n’y ai rien vu d’étonnant, rien de déroutant non plus, mais il est bon parfois de retomber vers un classicisme de bon aloi, pour retrouver ses racines.
Avec un chanteur qui sait vraiment grogner d’une manière sourde et inquiétante, un batteur qui pilonne encore plus que Cozy Powell à la grande époque, et des guitaristes qui arrivent à rester sur la même harmonique pendant un quart d’heure, le groupe arrive à instaurer un climat pesant, presque étouffant, indispensable bande son d’un hiver Parisien qui semble ne jamais vouloir finir.
En ce lendemain de St Valentin, ça n’est sans doute pas la bande idéale pour roucouler, mais si jamais vous manquez de son une fois la Toussaint arrivée, vous savez où regarder.
Ajouté : Vendredi 07 Mai 2010 Chroniqueur : Mortne2001 Score : Lien en relation: Black Wreath Website Hits: 13456
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