Bon, les BACKYARD BABIES, vous savez déjà tout le bien que j’en pense. Leur dernier album éponyme est une tuerie sans nom, et si vous ne l’avez pas fait, courez tout de suite l’acheter sous peine de ne rien comprendre à cet extraordinaire revival Pop/Punk/Sleaze qui ferait rougir de honte Mike MONROE.
Mais il faut remonter le temps un poil plus loin pour bien appréhender l’univers des Suédois qui ne sont effectivement pas nés d’hier.
Alors pas la peine de crier à l’opportunisme les concernant, puisqu’ils prêchent la bonne parole Glam depuis 1988, et qu’ils ont déjà gravé pas mal de méfaits sur rondelle !
Allons y alors pour le voyage dans le passé de ces allumés.
Live, ils sont un des combos les plus redoutables du Rock’n’Roll. Ils ne ménagent ni la sueur, ni l’énergie, et ceux qui les ont aperçus l’année dernière au Hellfest s’en souviennent encore.
Mais quid du studio ?
Comme me le confiait Johan le bassiste récemment, LA référence, ça reste les RAMONES. Avec un argument pareil, soit on se casse la gueule en essayant en vain de refaire « Blitzkrieg Bop », soit on persévère, et on arrive à actualiser les « Hey Ho, let’s go » avec brio.
Et en écoutant ce Best Of, on réalise qu’à force d’efforts, les BABIES ont presque réussi.
L’équilibre est le maître mot de cette compilation. Les BB (le premier qui me dit « Brunes ? » se prend un ramponeau…). Deux titres de chacun de leurs albums, soit un passage en revue régulier d’actes aussi indispensables que Making Enemies Is Good, Stockholm Syndrome, People Like People Like People Like Us, Total 13, Diesel & Power, et le petit dernier.
Autant dire que les hymnes aussi stupides qu’essentiels sont légion. Pas de prise de tête avec les BB, juste du Rock, une bonne dose de Punk, et des tonnes de fun. Le credo R’n’R en quelque sorte.
Mais ce Them XX permet aussi de jauger tous les progrès accomplis par le groupe. De petit gang teigneux payant leur tribut au faux frères Ramones, au quatuor sur de lui et de son potentiel à accoucher de sing along songs contagieuses, il y avait un gros fossé à franchir.
Et vous jugerez de la longueur des pas en écoutant à la suite « Electric Suzy », du premier album de 1994 et « Abandon » de Backyard Babies.
Alors comme tous les égouts vont dans la nature, certains préfèreront le répertoire des débuts, plus trashy, plus spontané, et les autres les morceaux les plus contemporains, plus léchés, plus brillants.
Moi, je ne rentre pas dans les débats. J’aime tout, je prends tout.
Et puis merde, quand on aime Iggy, on garde « No Fun » ET sa bite. On ne choisit pas.
A signaler pour les real Die-hard, qu’un coffret ultime comprenant trois Cds ras la gueule et un DVD est dispo en édition limitée.
Allez, ne soyez pas mesquins, trois heures de BACKYARD BABIES, ça vaut bien une entorse aux économies non ?

Gabba Gabba Hey !!!