Le travail de production est impressionnant sur cet album, tout est à sa place avec le juste équilibre si difficile à trouver. On entend distinctement chaque instrument et c’est une bonne chose car nous n’avons pas affaire à des manches. La production ne se contente pas de donner le son qu’il convient à cet album, elle lui apporte un “plus” indéniable, une âme. C’est tellement rare - surtout en auto-production - qu’il fallait le signaler. Rien que sur ce plan AWACKS donne une leçon à bien des groupes. Il faut entendre les chœurs, la profondeur de l’ensemble…
Sur le plan artistique, AWACKS est assez difficile à situer. Bien sûr, c’est du progressif, mais ça ne ressemble pas vraiment à ce qu’on connaît. “Atmosphere” est un titre qui colle bien car il y a quelque chose d’impalpable tout au long de l’écoute.
Je regrette le son du synthé (très “Final Countdown”) sur l’excellente “Des Milliers D’Ames” et sur le break de “Where Is The Door”, mais l’apport de cet instrument est tellement judicieux sur les autres titres, qu’on ne peut pas être trop sévère.
L’alternance français/anglais du chant est adroitement faite - même si Crock semble plus à son aise en français - et les paroles ne sont pas idiotes. Les mélodies sont riches et les refrains font mouche, les solos sont brillants, jamais démonstratifs, ils complètent parfaitement les compositions… cet album démontre une grande maturité ; AWACKS a des choses à exprimer et le fait avec talent.
Cet AWACKS vole haut (je ne pouvais pas m’en empêcher !).