ALL THE SHELTERS (FRA) - Julien, Raphaël et Quentin (Oct-2011)
ALL THE SHELTERS est de retour ! Le groupe qui monte sur Strasbourg vient d’effectuer son come-back avec Reach, un premier EP rafraichissant sur lequel on peut louer tous les progrès consentis depuis la démo First Note. Changements de line-up, orientation musicale mieux définie et projets à venir, ce sont Julien, Raphael et Quentin qui reviennent pour Metal-Impact sur la nouvelle dimension dans laquelle est entrée le groupe. Entretien.
Line-up : Julien (chant), Raph (guitare), Richard (guitare et choeurs), François (basse), Quentin (batterie)
Discographie : First Note (Démo - 2010), Reach (EP - 2011)
M-I Interviews du groupe : Tout le groupe (Mai-2010), Julien, Raphaël et Quentin (Oct-2011)
Metal-Impact. Salut les mecs ! De l’eau a coulé sous les ponts depuis notre dernier entretien en mai 2010. Nouveaux membres, nouveau disque, peut-on dire qu’ALL THE SHELTERS est entré dans une nouvelle ère ?
Raphaël. Oui, on peut dire ça. Le nouveau line-up a permis de trouver un nouveau souffle et surtout de pouvoir composer sereinement, avec une nouvelle ligne directrice. On sait maintenant ce qu'on veut faire et ce vers quoi on veut aller.
MI. Quelles sont les raisons du départ d’Hadrien ? Est-il resté proche du groupe ?
Raph. Il est allé étudier à la MAI (Music Academy International) à Nancy, et les difficultés pour répéter ensemble (4 heures de trajet aller / retour) ont fait que nos routes se sont séparées. Cependant, il n'y a pas de froid entre nous et nous reprenons contact de temps en temps.
MI. Pourquoi avoir intégré un deuxième guitariste en la personne de Richard et sur quels critères avez-vous basé votre recrutement ?
Raph. Une deuxième guitare s'avérait nécessaire pour le style dans lequel nous voulions exercer. Rien que pour apporter plus de puissance, mais aussi diversifier les mélodies et jeux entre les guitares. Nous avons donc passé une annonce sur notre MySpace. Nous cherchions simplement quelqu'un avec un bon feeling, mais aussi avec du bon matériel et un bon niveau à la guitare. Vous connaissez la suite...
MI. Un mot sur François qui a également intégré le groupe en remplacement d’Had…
Raph. Pour remplacer Hadrien, nous sommes allés à la rencontre de plusieurs bassistes, cependant je connaissais François d'un autre projet ou nous avions joué ensemble et je lui ai proposé le poste, il l’a accepté.
MI. Venons-en directement à Reach, satisfaits du travail accompli ?
Julien. Yes !
Raph. Oui, c'est une petite révolution par rapport à la démo, tant musicalement qu'au niveau de la production ! On peut dire qu'on a fait un pas en avant, mais il reste du travail...
MI. Je n’ai pas lu beaucoup de chroniques sur cet EP… Comment s’est passé la phase de promotion ? Julien, tu continues de t’en occuper ?
Julien. Comme on a reçu l’EP en août 2011, on vient seulement de commencer à l’envoyer à des webzines, etc... Et non, je ne m’en occupe plus, c’est Raph qui envoie les EP’s pour se faire chroniquer. Moi je m’occupe de la promotion via Facebook et je contacte des salles, associations, agences de booking...
Raph. Pour mieux répartir les rôles dans le groupe, j'ai décidé de prendre en main tout ce qui était en lien avec les CD’s : envois aux webzines, labels, bars, etc... Cependant, bien qu'on leur envoie un CD original, certains webzines ne jouent pas forcément le jeu, c'est dommage car on essaye de se bouger pour se faire connaître.
MI. Quels sont les premiers retours des fans ou de la presse spécialisée concernant ce disque ?
Raph. Ceux qui nous suivent depuis le début sont assez contents de voir l'évolution
musicale et nous encouragent à aller encore plus de l'avant. Ceux qui nous découvrent à l'occasion de notre petite tournée sont généralement agréablement surpris... et ça fait vraiment plaisir ! Concernant la presse spécialisée, c'est mi-figue mi-raisin, certains apprécient, d'autres non, après les goûts et les couleurs...
MI. Julien, a titre personnel, pourquoi avoir laissé Richard s’occuper des chœurs et du chant clair ?
Julien. Car ma voix claire ne correspondait pas au style et Richard a plus de coffre dans ce domaine. Cela me laisse plus de place pour faire la fête sur scène (rires).
MI. Vous êtes allés jusqu’à Nancy pour enregistrer le disque. C’est désormais quelque chose de primordial pour un groupe que d’effectuer des kilomètres pour recorder un simple EP ?
Raph. C'est primordial quand on recherche quelque chose de qualité. Or, niveau compromis, c'est ce qu'on a trouvé de mieux et pas trop loin. En 2011, on ne peut plus se permettre de sortir un EP avec un son douteux, ça marchait encore il y a 10 ans mais si on veut faire quelque chose aujourd'hui, il faut d'entrée une grosse production.
MI. L’EP a été masterisé par Chris Edrich qui a déjà travaillé avec SMASH HIT COMBO, TESS ou MYPOLLUX. Quel regard portez-vous sur cette collaboration et le résultat obtenu ?
Raph. Il a vraiment fait un excellent boulot ! Il a été à l'écoute de ce qu'on recherchait comme le son et on le remercie pour le travail qu'il a fait !
MI. Julien, tu t’occupes toujours de l’écriture des paroles ? Quels sont les thèmes abordés dans cet opus et quels sont les sujets du quotidien qui t’inspirent ?
Julien. Oui, c'est toujours moi. Dans cet EP, mes textes sont « positifs », je parle des jeunes d’aujourd’hui : des choses qu’il faut faire pour réussir, se donner à fond dans ce qu’on fait (« Reach »), vivre chaque moments à fond (« Hours ») et profiter, faire la fête (« We Came For Party »). Je ne m’engage pas dans la politique, je reste simple. Pour la suite, je suis inspiré par ce qui se passe en France, je me dis qu’il vaut mieux vivre sa vie à fond et éteindre sa télé pour écouter de la musique.
MI. Citez moi la composition de Reach qui vous ressemble le plus et pourquoi ?
Julien. « We Came For Party » ! On vient faire la fête sur scène et après on continue !
Raph. « Hours » ! Les semaines où l’on est sur la route sont très agréables ! On en redemande !
MI. Un mot sur l’artwork. Sa signification ? Son auteur ? Pas de problèmes de sérigraphie cette fois (rires) ?
Raph. Pour « Reach » qui veut dire « atteindre » en anglais, on a voulu créer une métaphore à travers l'artwork : va-t-on réussir à atteindre le phare ou pas ? Mais surtout, allons nous nous réussir à atteindre d'autres horizons ? C'est également porteur d'espoir dans les couleurs. Pour ce qui est de la sérigraphie... chut, il faut pas le dire mais il y a un léger défaut, on vous laisse le trouver (rires) !
MI. Je cite Raph lors de la dernière interview : « avec l’EP, si on travaille vraiment bien, on pourrait décrocher un label ». Vous avez bien travaillé donc avez-vous des pistes sur ce sujet ?
Raph. Le problème, c'est que c'est bien plus dur encore aujourd'hui qu'il y a 1 an... On a bien tenté quelques labels, on a même envoyé notre production a des majors, mais c'est souvent sans suite ou alors des retours négatifs du fait qu'ils ne vendent pas assez de productions similaires qu'ils ont déjà dans leur catalogue… On ne perd cependant pas espoir, et le travail finira par payer… enfin on l'espère !
MI. Comment évolue ton side-project, Quentin ? Quels sont les avantages et inconvénients de tenir un projet parallèle comme THE DIRTY VIRGIN ?
Quentin. On est actuellement en restructuration, on se dirige vers de nouveaux horizons. Il n'y a pas réellement d'avantages, ni d'inconvénients, ça permet par contre de diversifier son jeu et d'être ouvert à d'autres scènes musicales.
MI. Vous êtes du genre à écouter ce qui se fait ailleurs, au niveau de la scène Metalcore locale ou vous vous concentrez exclusivement sur ATS ? Si oui, quels sont les groupes « coup de cœur » pour lesquels vous aimeriez faire un peu de pub ?
Julien. En Alsace, elle est très rare, mais un bonjour aux copains d’ELEVENTH SUNRISE (http://www.myspace.com/eleventhsunrise).
Raph. Du coté de notre région, il n'y a pas beaucoup de monde au portillon, par contre dans le reste de la France, il y a pas mal de groupes sympas comme UNTIL THE LAST (http://www.myspace.com/untilthelastmusic).
MI. Comment réagit le public lors de vos concerts, plutôt statique ou vous les encouragez à se bouger ? Y’a-t-il une critique qui vous a particulièrement marqués, qu’elle soit positive ou négative ?
Julien. Ça bouge bien, on donne tout alors ça donne envie aux gens. Pour la petite anecdote, un mec fan de Hard Rock m’a dit un jour : « C'est énorme ! On voit que vous avez envie et ça divertit ».
MI. Vous allez aller à la rencontre de votre public allemand le premier octobre à Karlsruhe. C’est la première fois que vous jouerez à l’étranger ? Quels sont vos attentes sur ce concert, sachant que les allemands sont en général beaucoup plus réactifs que nous, français ?
Julien. Première en Allemagne, on a déjà joué en Belgique. C’est le concert de fin d’année pour nous, une énorme salle, on passe avant la tête d’affiche, des gens nous attendent, on va vraiment tout donner car on peut être reprogrammé par la suite sûrement !
Raph. C'est LE concert de cette fin d'année, tout simplement.
MI. Quelle est la suite du programme pour ATS ? Une tournée serait un enchainement logique pour promouvoir l’EP mais je vous soupçonne de déjà travailler sur un album…
Julien. (Rires)
Raph. L'objectif est clairement de tourner au maximum en cette fin d'année et au début de l'année prochaine pour promouvoir cet EP. La suite logique est naturellement l'album, on s'y atèle doucement mais ça va prendre du temps, il s'agit de ne pas se louper !
MI. On arrive à la fin de l’interview… Merci pour vos réponses et le temps que vous m’avez accordé. On souhaite bien évidement le meilleur pour ALL THE SHELTERS et en espérant vous recroiser sur scène. Je vous laisse le mot de la fin.
Julien. Quand on veut on peut ! Merci mec pour la chronique et l’interview !
Raph. Merci à toi de nous offrir une petite vitrine, tout le monde ne nous donne pas cette possibilité, il faut donc le souligner ! Un grand merci aussi à ceux qui nous soutiennent, aux gens que l'on croise et à ceux qui font vivre cette scène !
Ajouté : Mercredi 16 Novembre 2011 Intervieweur : Stef. Lien en relation: All The Shelters Website Hits: 13131
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