MOLOSSE, formation alsacienne de Death Metal nous dévoile ici son troisième E.P: Berserk. Au risque de paraitre inculte et en éternelle quête d’érudition, je file sur Wikipédia pour en savoir plus sur le guerrier-fauve, en même temps que je lance le disque. Et tout en lisant l’extrait suivant « et la terre elle-même ressentit la peur devant sa rage… » l’album démarre sur un rythme débridé. Cette citation aurait-elle été le mot d’ordre de MOLOSSE pendant son enregistrement ?
L’album débute avec « Berserk » et nous met tout de suite dans le bain: ça va saigner. A grands renforts de riffs de guitares acérées et de roulements diaboliques, le quatuor envoie, et chose assez rare, dans la langue de Molière. Landry s’égosille à grands coups de growls accompagné de musicos qui mettent la gomme, tout particulièrement Gilles le guitariste avec un jeu par moment très Thrash, un peu à l’image de SEPULTURA, comme sur le morceau « Humain». Les titres s’enchainent rapidement (2 minutes 30 en moyenne par track), la production est de qualité, bien que la basse soit un peu en retrait. Même si certaines parties semblent déjà avoir été entendues, le tout est bien ficelé avec notamment certaines parties de guitare bien aériennes et certaines intros forts sympathiques, comme celle de « Babylone».
Alors même si le tout est sans prétentions particulières, Berserk tient la route, bien qu’un peu bref (22 minutes pour 8 titres). Le tout peut sembler un peu redondant, notamment la voix mais Berserk s’écoute tout de même avec plaisir, et après tout, c’est tout ce que l’on demande à un album.