APPOLLONIA (FRA) - Blank Solstice (2009)
Label : Maximum Douglas Records
Sortie du Scud : novembre 2009
Pays : France
Genre : Post-Hardcore éclectique
Type : Album
Playtime : 8 Titres - 42 Mins
Impossible de dire s’ils y croyaient eux-mêmes. Pourtant, les mecs d’APPOLLONIA l’ont fait ! Sorti du trou du cul du monde, ou presque puisque Bordeaux est quand même le leader actuel de la Ligue 1, ce minuscule trio qui a traversé la scène Metal comme un fantôme jusqu'à présent vient de s’offrir le luxe d’un 8/10 sur Metal-Impact. Et cette performance, ils ne la doivent qu’à la sueur de leur front. Car à en entendre Blank Solstice, bien des litres de transpiration ont dû être versés pour en arriver à ce résultat. Maximum Douglas Records avait flairé le bon coup. Le résultat de ce second opus est remarquable. Car en plus de faire preuve d’ouverture musicale (vous allez le constater par la suite), la petite troupe a fait un effort monstre dans la composition et la recherche de structures ou plutôt de déstructures.
Il est une tâche bien hardie que de définir musicalement ce qu’est vraiment ce solstice. Partons sur une base : le Hardcore ! Il est la composante principale des chansons. On retrouve son empreinte principalement au niveau des vocaux, souvent écorchés et emplis de rage. Ensuite, on pourra éventuellement suspecter des notes de SEE YOU NEXT TUESDAY ou IWRESTLEDABEARONCE dans ce que j’appelle le « génie musical ». Là où ces deux formations se démarquent, c’est dans l’absence totale de destination et d’objectif. L’un comme l’autre sont en mesure d’accommoder leur Metal à des éléments complètements intemporels. Je vous réfère ainsi à mes deux reviews desdits groupes ou mieux… à leurs albums ! Le rapport avec APPOLLONIA est qu’à l’instar des ricains, les aquitains n’en font qu’à leur tête. Vous serez surpris d’emblée par la lourdeur écrasante des riffs de « To Nameless Sons » qui possède le petit groove du dernier « single » de MERRIMACK. Bien sûr, les deux n’ont rien en commun si ce n’est le même sens du rythme. Mais déjà, c’est un détail très Black Metal qui vient s’incruster dans le cocktail. Il est rejoint quelques secondes plus tard par une chute de tension planante aux arômes Psyché. « Gospel Of The Dead Earth » emprunte le chemin inverse. On débute avec des voix chantées et des allures mélodiques pour finir sur des guitares écrasantes et un tempo brisé. De surprise en surprise, APPOLLONIA nous gratifie d’un « My Closest Foe » à mi-chemin entre THE CURE et MAROON, hymne Rock/New-Wave aux accents Post-Hardcore. Voilà pour les moments forts. Dans le reste, on regroupera pêle-mêle du Jazz, du Stoner, du Lounge, du Doom, du Deathcore et « Chalk Outlines », une balade acoustique romantique en bord de plage avant les huit minutes éprouvantes d’« A Landscape Of It’s Own » où SUNN O))) vient caresser CULT OF LUNA.
Diversité ! Diversité ! Diversité ! Comme Beetlejuice, il suffit de dire trois fois son nom pour qu’il apparaisse ! Matérialisé sous la forme d’un CD et baptisé du nom de Blank Solstice, il y’a fort à parier que ce groupe bordelais soit l’un de ceux qui revisite les canons du Post-Hardcore en France lors de ces prochaines années. Quand on voit l’évolution de ce dernier aux Etats-Unis, on a de quoi être confiant et même un brin chauvin.
Ajouté : Jeudi 11 Février 2010 Chroniqueur : Stef. Score : Lien en relation: Appollonia Website Hits: 12183
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