THE DEVIL WEARS PRADA (usa) - Plagues (2007)
Label : Ferret Music
Sortie du Scud : 20 août 2007
Pays : Etats-Unis
Genre : Deathcore chrétien
Type : Album
Playtime : 10 Titres - 38 Mins
Je vais avoir du mal à tenir le secret bien longtemps : je voue un culte sans limites pour THE DEVIL WEARS PRADA depuis leur dernière prière, With Roots Above And Branches Below que je n’hésiterais pas une seule seconde à placer sur la plus haute marche du podium au moment de brosser un bilan des sorties de l’année 2009 ! C’est dit ! Donc si par hasard, vous trouvez cette chronique abusivement lèche-botte, vous saurez pourquoi. Ceci étant, je ne pouvais guère m’attendre à ce qu’une sortie précédente du combo originaire de l’Ohio puisse être aussi forte, voire supérieure à celle qui m’a été donnée d’entendre cette année. With Roots Above And Branches Below incarne jusqu'à présent, une forme de perfection absolue, de modèle, d’icône, de muse du Deathcore. Celui qu’il faut écouter si l’on veut tout comprendre à ce style. Ainsi, c’est avec une grande joie que je m’apprête à vivre une seconde aventure marquée du sceau THE DEVIL WEARS PRADA, même si ce Plagues sera davantage considéré comme étant un opus de transition, du fait de sa parution datant de deux années.
Par conséquent, le sens de cette review sera contraire à la ligne du temps, dans un esprit déchronologique. La fameuse comparaison « élément X est plus puissant que sur l’œuvre précédente » sera remplacée par « élément X est moins puissant que sur leur dernière livraison ». Ce qui me choque d’emblée, c’est toute la maturité que THE DEVIL WEARS PRADA semble avoir accumulée en deux ans. « Goats On A Boat » sonne comme les canons du Deathcore, sans les toutes nouvelles originalités proposées cette année par Mike Hranica et les siens. A croire qu’à l’époque, la bande suivait bel et bien une mouvance sans grande inspiration. C’est le cas pour un bon nombre de pistes, qui passent dans un relatif anonymat, mais toujours avec classe. Un des gros atouts des américains étant le chant du guitariste Jeremy DePoyster, il aurait été inconcevable de ne pas retrouver au moins quelques esquisses ici. Je suis rassuré, il est bel et bien présent. Et quelle présence ! Tout aussi fragile dans l’intensité, sa voix de gamin offre des aérations planantes parfaitement conçues (« Number Three, Never Forget », « This Song Is Called »). Par contre, son duo avec Mike qui s’occupe des screams et growls n’avait pas l’air aussi bien rôdé à l’époque, ce dernier manquant un peu d’assurance et de naturel au moment de prendre le micro. L’articulation est également à revoir, car l’accent ricain est démesurément exploité ici. Les compos à proprement dit sont, pour la plupart, de vraies boucheries (« Hey John, What’s Your Name Again ? » !) qui propagent l’espérance et l’amour de Dieu le Père. Car oui, TDWP est un groupe de Deathcore chrétien comme il s’en multiplie actuellement, à l’image du pain au temps des miracles du Christ. Mais moi, ce sont eux mon miracle ! J’y entends Ichtus, j’esquisse un rictus. Les breaks sont probablement moins marqués qu’aujourd’hui, les orchestrations moins présentes, qu’importe ? Même une chanson plutôt banale comme « The Scorpion Deathlock » m’a fait vibrer. Il n’y a pourtant rien d’exceptionnel, la chose reste est inexplicable. Mon cœur s’accélère, mes poils s’hérissent, ces mecs là me foutent des frissons.
Bien qu’inférieur à With Roots Above And Branches Below (mais il était impossible de mieux faire), ce CD était à l’époque, la preuve de la précocité de mes favoris. Les deux sorties sont aujourd’hui incontournables et complémentaires. Déjà fort vif bien que manquant probablement d’expérience et de fluidité, ce Plagues est à prendre comme le disque qui a fait grandir la formation. S’ils en sont là aujourd’hui, c’est grâce à cette peste ! Bénissons-là.
Ajouté : Jeudi 11 Février 2010 Chroniqueur : Stef. Score : Lien en relation: The Devil Wears Prada Website Hits: 10023
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