AHAB (de) - The Divinity of Oceans (2009)
Label : Napalm Records
Sortie du Scud : 24 juillet 2009
Pays : Allemagne
Genre : Funeral Doom
Type : Album
Playtime : 7 Titres - 67 Mins
Depuis quelques temps déjà, les piliers du Funeral-Doom se font discret dans leur apparition ou dans la qualité ce celles-ci. Je dois l’avouer depuis SHAPE OF DISPAIR qui n’a rien sorti depuis 2005 et une compilation, il faudrait croire que la scène Funeral-Doom s’est enfoncée dans des profondeurs et ne veuille pas en sortir. Il faudrait croire… car ce n’est pas ce que pense AHAB : ces allemands sont là pour reprendre le flambeau, et déjà Call Of The Wretched Sea, leur précédent opus pachydermique avait enchanté la critique.
3 ans après, le groupe revient avec The Divinity of Oceans, toujours tourné sur le concept des océans, et revisite le mythe du Radeau de la Méduse. Comportant peu de bouleversement notable, ce second opus est dans la lignée de son prédécesseur : il en possède toutes les qualités, mais en gomme aussi les défauts. Autant le dire tout de suite, ce nouvel album de AHAB est une référence du genre !
La musique de AHAB touche de nouveau les profondeurs abyssales des océans, grâce à son Doom massif, lourd, parfois minimaliste qualifié de Nautic Funeral Doom ! Toujours plongé dans son concept marin, les narrations sont de nouveau inspirées, et désespérées. Ceci est sans aucun doute la grande force du groupe avec en plus la capacité de composer des titres pesants aux rythmiques pachydermiques, toujours à la limite des tentations ambiants ou atmosphériques sans en tomber dans le précipice. Le groupe tire son inspiration de la profondeur et de l’immensité des océans, s’en appropriant les forces et retranscrit le tout dans chaque riffs de guitares, dans chaque ligne de chant. Comment ne pas succomber à « Yet another Raft of The Medusa (Pollard’s Weakness) », morceau impérial, assourdissant et suffocant ?
La qualité d’écriture et les compositions se sont affinées, AHAB arrive parfaitement à faire ressentir des illusions, le désespoir et l’horreur qu’ont subit les marins perdus sur ce radeau. Toujours les allemands arrivent à transcender leur musique parfois narrative grâce à des arrangements, des arpèges, qui rendent l’ensemble tout simplement magnifique. Le groupe joue avec les distorsions, les voix sombres, gutturales ou plaintives, aboutissant à un déchirement le plus total. La musique dégage toujours une subtilité dérangeant avec force une émotion rare comme sur « The Divinity of Oceans ».
Funéraire, The Divinity of Oceans, est un album agonisant, rempli de terreur et de souffrance, sans grand changement majeurs, mais quelques ajustements par rapport au précédent opus. AHAB a trouvé la bonne formule et réussit même à l’améliorer !
Ajouté : Vendredi 25 Décembre 2009 Chroniqueur : Warloghe Score : Lien en relation: Ahab Website Hits: 10049
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