Oui, je sais, il faudrait que pépère se réveille. Cet album de VANISHING POINT est sorti depuis 2007, et il a fallu attendre la fin de l’Australian Tour de septembre 2009 avec SONATA ARTICA pour se pencher sur ce groupe. Mais à noter toutefois qu’il est intéressant de vérifier si un album résiste bien à l’épreuve du temps….goût de bouchon ou pas ?
VANISHING POINT est un groupe 100% australien, et même 100% melbournien, les six membres du groupe sont tous nés à Melbourne. Mais ça ne sonne pas pour autant AC/DC, ROSE TATOO, ni AIRBOURNE….le genre mélodique/Prog Metal est clairement établi, et ce au travers de la discographie qui compte quatre albums, In Thought en 1997, Tangled In Dream en 2000, Embrace The Silence en 2005, et le présent The Fourth Season en 2007.
Lors de la prise en main de ce skeud, force est de constater, et je ne suis pas le seul, que la pochette lorgne sérieusement sur l’illustration de Ghost Opera de KAMELOT, encore une contrefaçon. Notre Catherine LARA nationale aurait pu également s’en inspirer pour l’artwork d’un de ses 78 tours (le principal c’est que l’on te porte toujours dans nos cœurs).
L’album précédent Embrace The Silence composé de 13 titres d’une durée moyenne de 6 mins avait le mérite de développer les compositions et à chaque musicien d’aller plus loin dans leur jeu. Nous avons affaire avec The Fourth Season à un album plus concentré, et pour ma part, je le regrette car je trouve VANISHING POINT au meilleur de sa forme quand Tommy Vucur et Chris Porcianko, guitares, et Jake Lowe, keyboard, développent des morceaux plus structurés et développés.
Avec « Gaïa » j’en ai l’intime conviction, car avec une meilleure complémentarité de ce titre instrumental et de l’enchaînement avec le titre qui suit « I Within I », on avait droit au morceau le plus épique de l’album, intro piano, envolée guitares/keyboards soutenue par une rythmique omniprésente et un timbre de voix intéressant de Silvio Massaro qui se distingue des interprétations précédentes. J’ai le sentiment de me trouver devant un plat qui promet, qui a tout pour combler le palais, mais l’assaisonnement n’est pas au rendez-vous, dommage…les arrangements sont défaillants.
Les titres « Embodiment », et « Behind The Open Door » sont directs, et faits pour la set list des concerts. A écouter sur votre chaîne avec la touche Loudness active, ça augmentera et valorisera le côté Heavy de ces morceaux.
« Tyranny Of Distance » offre une rythmique saccadée avec des passages mid tempo qui font tout le charme de ce titre.
« Surrender » et « Hope Among The Heartless » sont construits sur le même schéma à savoir, intro claviers avec une voix de Silvio Massaro bien mise en avant, le tout relayé par des guitares Heavy.
De cet album, je vous invite à faire votre EP quatre titres avec « Ashen Sky », « One Foot In Both Wolds », « Wake Me », et « A Day Of Difference » : c’est la quintessence de la musique de VANISHING POINT, c’est mon avis et je le partage. Des titres de cette qualité, ils peuvent en faire treize à la douzaine.
« Ashen Sky » avec en intro des voix qui nous parviennent d’une station orbitale, et un keyboard avec des envolées spatiales fait de ce titre une composition atypique pour le groupe. Le titre « Wake Me » s’inscrit dans cette ambiance avec une bonne cohésion du groupe souligné par les chœurs.
« One Foot In Both Worlds » nous gratifie d’une intro mélodieuse au piano avec un rythme mid tempo et des soli bien placés.
Et le titre qui me fait regretter de ne pas avoir posé une oreille plus tôt sur cet album, c’est « A Day Of Difference » avec un chant, un monologue (une pensée à Christopher Lee) poignants, et un accompagnement guitares/keyboard tout en délicatesse, ce jour de la différence ne laisse pas indifférent, loin s’en faut. Il faut beaucoup de maturité pour écrire un morceau de cette qualité.
A la fin des différentes écoutes pour alimenter la présente chronique, j’avoue que VANISHING POINT me met devant le constat suivant : tantôt les titres font de ce groupe un groupe honnête sans grande originalité, tantôt un groupe avec une originalité toute particulière dans le genre, avec un fort potentiel… je sors une pièce de ma poche, je vais le jouer à pile ou face….manque de bol, la pièce s’est immobilisée sur la tranche…c’est le prochain album qui nous indiquera de quel côté elle tombera !