Autre Groupe Présent au concert : KRISIUN (br)
Date du Concert : Lundi 23 février 2004
Lieu du Concert : La Loco (Paris, France)
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Enfin l’occasion pour moi ce soir de voir ce groupe de légende qu’est Morbid Angel, le second groupe de Death Metal que j’ai écouté dans ma vie, ça a de quoi marquer (1995 avec Domination… Rhaaaaa !) Pour l’occasion, la Loco sera bien blindée. Peu étonnant puisque ça fait plusieurs années que le groupe ne nous a pas fait l’honneur d’une petite visite…
Plus d’une heure après l’ouverture des portes, les bouchers brésiliens de KRISIUN débarquent sur scène. Ca va faire trois fois que je les vois et je me souviens parfaitement m’être pris deux belles claques lors des précédentes… Ce ne sera pas le cas ce soir ! Certes, les musiciens sont encore une fois des plus impressionnants niveau puissance et dextérité, mais ils manquent cruellement de présence et leurs plans sont aussi bateaux que répétitifs. Ce qui est encore plus flagrant quand le gratteux et le batteur nous font le coup – très dispensable - du solo (signalons quand même que le solo du guitariste a juste été improvisé pour combler le vide occasionné par un problème technique du batteur). Il faut dire que si des subtilités se cachent dans ce déluge de notes, elles auront été obscurcies par un son franchement brouillon. Bref, c’est très brutal, ça reste efficace sur certains passages mais malheureusement trop linéaire pour m’accrocher sur la longueur. Et surtout, je suis persuadé de les avoir vu bien plus en forme auparavant donc je suis déçu. (note: 6/10)

L’affiche est réduite à deux groupes ce soir (ce qui n’est pas plus mal) donc c’est déjà au tour de MORBID ANGEL d’envoyer la sauce. Et dès l’intro, une bonne surprise puisqu’ils débarquent sur le génial "Day Of Suffering" de l’album "Blessed Are The Sick" ! Jolie mise en bouche, mais on déplore très rapidement la qualité du son, identique à celle de Krisiun donc très en deçà de ce à quoi on aurait pu s’attendre, ce qui va gâcher une partie du plaisir. Il n’y a que les excellents solos - aussi torturés qu’inspirés - de Trey Azagthoth qui ressortent vraiment bien. Le guitariste possède la classe des grands même si, à l’image de tout le reste du groupe, son jeu de scène est minimaliste. Reste qu’à part le très discret second guitariste – qui m’a fait regretter au plus haut point de ne jamais avoir vu le groupe avec son incroyable prédécesseur Erik Rutan – les musiciens ont une présence naturelle qui assure l’essentiel. Pete Sandoval, le batteur, est carré, précis et très puissant, et Steve Tucker, le bassiste chanteur, assure toutes ses parties avec brio, et a une voix monstrueuse bien comme il faut ! Enfin parlons de la set-list, qui m’aura largement contenté, même si j’aurais vraiment aimé que le groupe reste plus longtemps (un peu plus d’une heure seulement… Franchement pousser au moins jusqu’à l’heure et demie n’aurait pas été du luxe pour un si grand groupe !!). Ils ont passé en revue toute leur discographie, ce qui a donné des morceaux variés à souhait, avec notamment pas mal du dernier album bien sûr (quatre ou cinq morceaux qui m’ont laissé pour la plupart une très bonne impression). Mais aussi deux ou trois extraits de "Formulas Fatal" (que je ne saurais vous nommer), au moins deux de "Covenant" (ouch c’était bon ça, avec notamment le destructeur "Rapture" et le lourdissimo-génial "God Of Emptiness"), deux de "Altars" s’ils vous plaît ("Chapel Of Ghouls" en dessert !!), et – snif - seulement deux incursions du côté de mes deux albums préférés, "Gateways" et "Domination", mais quels morceaux : respectivement "Ageless, Still I Am" et, top du top du top pour moi, le vicieux et démentiel "Where The Slime Lives" pendant lequel je me suis un peu senti m’envoler au septième ciel... Voilà, je crois que je n’ai rien oublié ! Nom dé diou que ce fut bon !!!! (note: 9/10)

Bilan de la soirée positif donc, même si les conditions de jeu auront été moyennes, et donc limite inacceptables pour un concert d’une telle envergure… Heureusement que Morbid Angel a assuré !