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BLACKRAIN (FRA) - Swan et Max (Mars-2011)


Quand un groupe français fait profil bas, on dit qu’il manque d’ambition. Quand il est conscient de ses moyens, et qu’il l’affiche sans vergogne, on dit qu’il est prétentieux, vendu, ou autres gentillesses. C’est la réaction habituelle de la critique française qui préfère vénérer ses défunts que d’encourager ses artistes encore valides. Mais ça, BLACKRAIN s’en moque. Swan et Max, que j’ai rencontrés, préfèrent se concentrer sur l’essentiel, la musique, sans pour autant négliger le packaging et l’attitude. Ils ont un look, une musique, et des rêves plein la tête. A savoir maintenant si vous êtes prêts à les suivre dans leur délire, à base de Sleaze, et de « Don’t give a fuck, let’s party !!! ». Avec un nouvel album béton en poche, une tournée française pas moche, ils s’apprêtent à envahir l’hexagone, n’en déplaisent aux esprits moroses. Mais je préfère leur laisser la parole, parce qu’ils sont bavards les gus !

Line-up
: Swan (Chant, Guitare), Max (Guitare), Franck F (Batterie), Matthew H (Basse)

Discographie : Blackrain (Album - 2006), Licence To Thrill (Album - 2008), A Lethal Dose Of... (Album - 2011), It Begins (Album - 2013)

M-I Interviews du groupe : Swan et Max (Mars-2011), Tout le groupe (Mai-2013)



Metal-Impact. Ok les gars, on va parler du dernier album ! On veut tout savoir, comment il a été composé, écrit, de quoi il parle, de son enregistrement ?
Swan. Il a été composé du temps où l’on était en Haute Savoie, il a été composé et enregistré principalement dans ma chambre, et comme ses prédécesseurs, il parle beaucoup d’expériences vécues, de filles, enfin en gros tout ce qui colle à l’esprit festif du Rock, mais après l’histoire de l’enregistrement est un peu spéciale…On l’a donc enregistré dans ma chambre, puis on l’a fait mixer une première fois aux Etats-Unis, mais le résultat ne correspondait pas vraiment à nos attentes, mais par manque de moyens, on a continué comme ça, parce qu’il faut savoir que l’on a investi toutes nos économies dans cet album, puis on a rencontré Dani, notre nouveau producteur/manager, et grâce à lui, nous avons eu l’opportunité de retourner en studio pour remixer certains morceaux qui ne nous plaisaient pas, et le fait est que la collaboration s’est prolongée, et donc huit morceaux ont été remixés, nous en avons même rajouté, et c’est comme ça que l’album est né…

MI. En fait c’est de l’autoproduction quasiment de A à Z ?
Swan. Non, quand même pas…Après, a part le mixage et le mastering oui…Mais c’est souvent comme ça que ça se fait aujourd’hui…A cause du manque de moyens, du coût des studios de nos jours, et du manque d’argent des labels qui ne veulent plus investir dans des groupes…

MI. Mais vous ne trouvez pas que justement, cette situation, aussi pénible soit elle, vous laisse une plus grande latitude pour faire ce que vous voulez ?
Swan. Ca a ses avantages et ses inconvénients…L’avantage principal c’est le temps, l’inconvénient c’est le manque de moyens…Pour être passé dans un vrai studio, je dois dire qu’il est impossible d’obtenir le même résultat en enregistrant avec son propre matos…
Max. L’avantage du studio c’est la présence de l’ingé-son, nous, nous ne sommes que musiciens, nous essayons d’avoir l’oreille, mais lui à le recul et l’expérience indispensable…Au niveau des fréquences, de l’utilisation du matos, tout un tas de choses destinées à mettre en valeur ton travail.
Swan. Tu as aussi le producteur derrière, tout un tas de gens qui font que tu as des avis extérieurs, leur expérience, tout ce que tu n’as pas lorsque tu enregistres chez toi…
Max. C’est un peu un boulot de diriger des musiciens, de leur indiquer une direction, dont toi tu n’aurais pas eu idée, d’essayer des choses, des tentatives que tu n’aurais pas osées, grâce à son expérience et son recul…

MI. Pour vous c’est un directeur artistique, arrangeur, en fait un peu tout ?
Swan. Ah oui, complètement, très très polyvalent, on ne sait même pas comment le qualifier d’ailleurs, producteur, etc…Il nous apporte énormément de choses, que ce soit au niveau de la musique ou du business…

MI. Au niveau de la distribution ça donne quoi, en Europe, à l’étranger ?
Swan. En France déjà, nous sommes distribués par Wagram, et pour l’étranger, Nous n’avons rien aux Etats-Unis pour le moment, nous sommes en train de négocier avec le Japon (NDR : Interview faite avant les catastrophes qui ont décimé le pays…), et pour l’Europe, c’est SPV, un label allemand…C’est encore un pas en avant.

MI. Vous qui êtes de jeunes musiciens, vous avez un autre regard par rapport aux groupes des années 80, comment juger vous la situation en France au niveau du Hard-Rock, l’enregistrement d’albums, les tournées, les relations avec les fans, trouvez vous que ça a régressé ?
Swan. La France est un pays spécial, surtout au niveau de la culture du Rock, déjà parce qu’il n’y en a quasiment pas, ou alors elle est vraiment inhérente à la France, on le sait parce qu’on a voyagé, parce qu’on a visité pas mal de pays, donc on commence à avoir de l’expérience, et on réalise qu’ici, c’est un cas à part. Après au niveau des labels, je crois que c’est partout pareil, l’argent manque partout, il reste très peu de labels qui sont capables de miser de l’argent sur des groupes.
Max. Il faut savoir que de nos jours, les labels font vraiment le minimum, ils signent et c’est tout ! La plupart du temps le produit qu’on leur apporte est fini, les groupes ont enregistré chez eux, ils ont fait la pochette…Et derrière, il n’y a rien !
Swan. Oui Max a raison… Ce qui est vrai, c’est qu’il n’y a beaucoup plus d’argent, et qu’il faut bien se débrouiller… Après, la différence avec les années 80…Je ne les ai pas connues, mais Dani qui lui s’est occupé de pas mal de groupes à cette époque là, est carrément dégoûté de la manière dont se passent les choses…

MI. Pas très encourageant tout ça quand même…
Max. Mais nous on en est conscients, on sait que pour les labels c’est une période de transition, nous avons agi en fonction de ça, et on montre que par rapport à tout ce qu’on a fait avec Dani, nous sommes réactifs à ce qu’il se passe…Nous avons agi seuls, parce que c’est la seule solution !

MI. Et est ce que c’est à cause de ça, de ce problème de communication que vous avez mis sept titres à télécharger sur le net avant la sortie de l’album ?
Swan. Oui, c’était le seul moyen de dire qu’on existait encore… Parce qu’entre la sortie de Licence To Thrill et celui là, plusieurs années se sont écoulées… Et les gens ont du mal à saisir cette absence, alors que pour nous, le temps et passé très vite et que nous étions très occupé, mais le public n’a pas le même regard la dessus, et les gens ont du se demander si on existait encore, et c’était une manière de dire que nous étions bien là, que quelque chose arrivait, et le fait de mettre ces titres en téléchargement était un moyen de promouvoir notre retour…

MI. Mais c’était très risqué quand même, vous avez mis sept titres !
Swan. Oui mais comme il y a quatorze titres, c’est juste la moitié !

MI. Oui mais ça les fans ne pouvaient pas le savoir !
Swan. Oui mais ça s’est fait sur une période déterminée…Normalement, ils ne sont plus disponibles…

MI. Normalement…
Swan. Oui, comme tu dis, mais là, tu soulèves un autre problème…Les gens qui veulent acheter le CD l’achèteront, mais on ne peut empêcher personne de télécharger gratuitement, donc en même temps…Alors autant leur donner des morceaux pour signaler la sortie de l’album, je ne pense pas qu’il y ait des risques…

MI. Est-ce que vous avez eu des retours des fans sur ces morceaux justement ?
Swan. Oui, sur ces sept morceaux, nous avons eu de bons échos… Forcément, il reste toujours des gens pour reprocher la ressemblance avec les groupes des 80’s, mais bon, ça, ce sont nos influences, c’est naturel, mais majoritairement, il n’y a eu que de bons retours… Ce qui me parait normal, parce qu’il y a un fossé entre les compos de Licence To Thrill, et de celui là… A tous les niveaux, le son, les morceaux et leur structure, et moi, perso, au niveau de la voix, j’en suis très content…

MI. On va détailler un peu cet album, moi j’ai bien aimé le délire en intro, alors ça veut dire quoi ces coups de feu ? Ca veut dire que vous croyez qu’on ne peut plus faire la fête sans prendre du plomb ou que vous allez massacrer le public en tournée ?
Swan. Alors déjà, il faut savoir que c’est une reprise, même si elle n’a pas grand-chose à voir avec l’original, après le thème du début, c’est celui de « Rock Your City », le titre final de Licence To Thrill, et le but c’était de rappeler ça a tout le monde… C’est un truc live en fait, quand tout le public chante une chanson, c’était pour insister la dessus, le fait de le mettre au tout début du CD et à la fin, voilà…

MI. Ce morceau m’a beaucoup rappelé un morceau de SHOTGUN MESSIAH, « I’m A Gun »…
Swan. Ah ouais…Mais non, ça vient pas de là, non…On aime bien ce groupe, mais non…

MI. Il y a quand même une petite similitude au niveau de la voix…
Swan. C’est la première fois qu’on nous fait la comparaison… Mais c’est vrai qu’il y a une ressemblance…
Max. Mais tant mieux à la rigueur, parce qu’on nous rapproche rarement de ce genre de groupes…
Swan. C’est pas un groupe que nous écoutons beaucoup… En fait, nous écoutons plus des chansons en particulier… Ca marche aussi pour ce groupe là…

MI. Outre ce morceau, ce qui m’a fait penser à SHOTGUN MESSIAH, c’est votre façon de combiner des mélodies presque Pop, avec un son et une énergie très Heavy, avec parfois des riffs et des parties de batterie qui tirent vers le Thrash, est ce que c’est ça pour vous qui créé l’identité de BLACKRAIN ?
Max. C’est vraiment cool que tu voies les choses comme ça, parce que même nous on ne le voit pas, alors oui les mélodies vont vers la Pop parce que c’est quand même la mélodie qui touche le plus les gens, et cette énergie derrière…
Swan. C’est important pour nous de garder le son, le côté Metal, car on écoute plein de choses, notamment PANTERA, même des trucs plus extrêmes, du Thrash, du Black Metal…
Max. Mais on va chercher les mélodies très loin, chez ABBA, chez BLONDIE, ou chez JOE DASSIN pourquoi pas…
Swan. Pour en revenir à la ressemblance avec SHOTGUN MESSIAH, ça n’est vraiment pas voulu en tout cas…

MI. Une chose qui me frappe sur vos albums, c’est qu’il y a toujours deux ou trois titres qui se dégagent naturellement, sur Licence To Thrill c’était « N.A.S.T.Y » et « Innocent Rosie », et sur A Lethal Dose, pour moi, il y en a trois aussi, « Into The Groove », « Addicted To Failure » et « Young Star », alors est ce que c’est important pour BLACKRAIN de composer ce genre de morceaux qui sont des hits en puissance ?
Max. C’est marrant, mais lorsque l’on composait l’album, et qu’on tombait sur un titre on disait, « Ah, celui là est mieux que les autres », et on composait un autre titre et on disait « Ah, celui là est mieux que les autres », et c’est là que c’est super d’avoir ton avis, parce que les morceaux que tu as cités, je n’aurais jamais cru que tu puisses dire ça ! Le journaliste d’avant nous a cité trois morceaux différents, ce qui fait qu’on se retrouve avec un album de quatorze chansons, dont trois vont plaire à quelqu’un et trois autres à un autre…
Swan. Du coup, si tu me cites « Into The Groove » et « Young Star », je vois le petit côté américain de la plage, la bonne humeur, et finalement ça tranche avec « Addicted To Failure » qui est totalement différente.

MI. Alors je suppose que j’ai eu la version collector de l’album (NDR : confirmé par Swan et Max), alors pourquoi un double, pourquoi ces lives et ces deux nouveaux morceaux retravaillés ?
Max. Tu parlais de téléchargement tout à l’heure, et de tous ces gens qui écoutent de la musique gratuitement, alors on s’est dit qu’on allait prendre du temps pour faire cet album, mais que les gens en auraient pour leur argent. Je crois qu’il est à seize euros en pré vente, on a deux Cds, six morceaux lives, deux nouveaux morceaux réarrangés, il y a un poster central, alors voilà, je pense que les gens vont se dire qu’un Cd comme ça pour seize euros, on ne se moque pas d’eux. On a été absents pendant un bout de temps, mais on a travaillé, et on leur propose un produit de qualité.
Swan. Par rapport aux deux chansons, Nous et Dani, n’étions pas vraiment satisfaits, nous entendions plein de choses qui manquaient, et donc, nous avons décidé de les remixer différemment, et du coup, c’est vraiment différent, nous avons travaillé avec un arrangeur parce que l’on trouvait qu’elles ne fonctionnaient pas comme ça, alors nous avons voulu les refaire…

MI. J’avoue que « Shining Down On You » m’a beaucoup surpris, avec les nappes de clavier et les chœurs angéliques, c’est à la limite une transformation, même plus un remixage…
Swan. Oui c’est vrai…La tonalité et le chant sont les mêmes, mais le reste change… Ce qui est marrant c’est que chaque personne l’entend à sa façon, mais comme nous avions les moyens et le temps de la faire différemment, nous l’avons fait, et on va sans doute renouveler l’expérience…
Max. Sachant que le but est toujours de prendre une chanson composée, et de la décomposer. On part d’une mélodie, et on fait tout ce que l’on peut pour la mettre en valeur. Et c’est vrai qu’avec « Baby, Shot Me Down », chaque fois que nous la jouions en répèt, on se disait que quelque chose n’allait pas… Pas la mélodie, mais la rythmique… Alors on a choisi de la retravailler pour vraiment la mettre en valeur.
Swan. C’est vraiment, ça, la mettre en valeur…

MI. Alors comme vous l’avez compris, l’album m’a plu, mais il y a quand même quelque chose qui m’a déçu… Dites-moi, qui vous a fait la pochette ???
Swan. Qu’est ce qui t’a déplu ?
MI. Ca fait trop propre, tout est bien posé, les canettes, les cendriers, vous avez l’air tout gentils, j’aurais préféré un truc plus crad, dans un vieux hangar, sur un vieux canapé…
Max. Comme pour Licence To Thrill en fait !
Swan. Là tu dis que ça fait trop propre mais c’est fait exprès…
MI. OK, donc c’est plutôt ironique…
Swan. En fait si tu as écouté l’album, tu t’es aperçu qu’il y avait deux facettes du groupe, un côté très « catchy », et un autre plus sombre, plus Metal, et c’était un peu un challenge de mettre ça en valeur sur la pochette, ce qui n’est pas facile, mais je n’ai pas trop de recul sur ça, je ne peux pas dire…
Max. Je pense qu’il faut qu’on s’attende à ça de la part des critiques, le fait que nous soyons un peu comme des poupées de cire, mais les couleurs de cette pochette sont vraiment bonnes, car tout le monde était branché par le noir, alors on s’est dit qu’on allait faire un truc blanc, mais avec le recul c’est vrai, c’est peut être un peu propre…
Swan. Tu as peut être raison pour la disposition des bouteilles c’est vrai…
Max. Mais tu vois, tu dis que tu aimes bien la pochette de Licence To Thrill, alors qu’on nous a dit que c’était une des pires pochettes jamais faites !! On nous a demandé comment nous avions osé faire ça ! Alors c’est possible que nous soyons allé aux deux extrêmes, un peu trop trash pour Licence To Thrill, et un peu trop propre pour celui là…

MI. Au niveau des contrastes, sur vos albums, la plupart des morceaux sont rapides, est ce que lorsque vous composez, vous réfléchissez à leur impact live ?
Swan. Pour certains oui, mais c’est assez innocent en fait…Pour notre prochain album, parce que j’ai déjà commencé à composer, il y aura plus de morceaux lents. Mais sinon, c’est totalement spontané, a part pour des titres comme « Rock N’Jive » que j’ai totalement pensé pour la scène, comme « Burn N’Die » à l’époque aussi je pense…Les tempo sont très variés, même s’ils restent élevés.
Max. C’est intéressant ce que tu dis parce que c’est un problème auquel nous sommes confrontés en répèt lorsqu’on se dit que l’on va faire du live, et en fait lorsqu’on écoute certaines chansons sur CD elles ont vraiment la patate, mais en concert elles n’ont pas l’effet escompté… Mais comme le dit Max, on ne réfléchit pas à ça, sauf dans le cas de titres comme « Rock N’Jive »…

MI. On reste dans les coïncidences alors… Parlons de la tournée, une tournée acoustique pour un groupe comme BLACKRAIN, c’est plutôt atypique… Vous n’avez pas peur des gens qui vous connaissent surtout en électrique ?
Swan. Si bien sur, mais à la base nous sommes Rock, et l’acoustique ça en fait partie aussi, mais en l’occurrence, c’est une opportunité fantastique pour nous, surtout sur un aussi grand nombre de dates, en France, pour cet album ça va nous permettre de toucher pas mal de gens que nous n’aurions pas touchés autrement, mais il faut bien préciser que ça n’est pas LA tournée de l’album, c’est spécial…La vraie tournée viendra plus tard…Après pour celle là, rien n’est confirmé…En tout cas nous visons la première partie d’un gros groupe. Alors bien sur on ne peut rien dire pour le moment, mais c’est en train de se faire, on y travaille. Pour en revenir à la tournée des FNAC, ça s’est aussi fait par rapport à notre distributeur Wagram, car c’est grâce à eux que l’on a été « Coup de Cœur » de la FNAC ce mois ci, donc mise en place spéciale et promotion spéciale…Donc on en profite, on bosse à fond la dessus en ce moment, c’est nouveau pour nous, c’est la première fois que l’on doit gérer un truc pareil, alors on retravaille les morceaux de A à Z, que ce soit au niveau de la guitare ou du chant…
Max. Nous voyons ça comme un bonus en fait, ça nous donne envie, c’est une nouvelle facette…
Swan. Et je te dirai que par rapport à la réaction des fans, qu’on ne peut jamais connaître à l’avance leur attitude, et il y aura toujours des gens qui ne seront pas satisfaits quoi que tu fasses. Si tu commences à agir en fonction de ça, tu ne fais plus rien…
Max. Comme nous disions, au bout d’un moment, tu restes dans ta chambre et tu ne sors pas, parce que quoi que tu proposes au gens, ça ne leur convient pas.
Swan. Voilà, je veux dire tu proposes quelque chose, si ça plait tant mieux, et sinon, tant pis.
Max. Nous savons que ça peut fonctionner, l’acoustique est une autre facette du Rock.

MI. En même temps ce côté acoustique est un sacré atout pour vous, car rares sont les groupes de Hard-Rock à l’avoir tenté…
Max. Surtout sur un si grand nombre de dates !
Swan. C’est pour cela qu’il faut en profiter, et le faire à fond !
Max. Et puis jouer de la guitare électrique, c’est une chose, mais de l’acoustique c’est est une autre ! Il y a une dimension supplémentaire, on va jouer des titres nus, juste des accords, et c’est une charge de travail supplémentaire pour les arrangements. Et il faut se dire aussi que si un morceau passe bien en acoustique, si les gens tapent du pied et remuent la tête, qu’est ce que ça va donner en électrique !
Swan. Ca va aussi nous permettre d’aller jouer en radio, et ça serait stupide de refuser…Ca serait autant d’exposition en moins sur des radios importantes et ça serait vraiment dommage…Et dans un pays où la culture Rock est inexistante, ça n’est pas en ne faisant rien que l’on va réussir à imposer quelque chose…

MI. Je voulais vous demander, vous êtes fans de SPINAL TAP ou vous avez un vrai problème avec les batteurs ?
Swan. Ha, non, et en plus, je déteste ce film…Ca donne une image de loser au Rock, bon Ok, ça fait rire une fois, mais bon…Mais c’est vrai que les batteurs c’est une malédiction pour nous…
MI. Et cette fois ci c’est la bonne ?
Max. Oui cette fois ci c’est la bonne ! On a trouvé la perle rare !

MI. Autre question stupide, le 14 Février comme date de sortie, c’est un gag ou vous êtes vraiment romantiques ?
Swan. Ha non, ça on y est pour rien, mais en fait avec le recul c’est trop Glam !
Max. En même temps, il faut savoir que notre tout premier contrat avait été signé le 6 Juin 2006…Et comme nous avons eu un peu de mal à nous sortir de ce contrat, le fait de sortir cet album à la St Valentin, on s’est dit qu’on allait enlever le mauvais sort !
MI. Souhaitons que ce soit le début d’une longue histoire d’amour avec le public ! Vous allez jouer au Hellfest cette année, est ce vraiment important pour vous ou est ce juste une date comme une autre ?
Max. Nous on a beaucoup fréquenté ce genre de trucs, alors ça a toujours été un rêve de jouer dans ce genre de festival…
Swan. Mais c’est vraiment super qu’ils osent mettre en avant un groupe de Glam français. Ca fait vraiment plaisir parce que nous n’avons jamais eu beaucoup d’aide de nos compatriotes, même si on avait déjà eu de bonnes chroniques, je ne vais pas dire le contraire, mais là ça fait plaisir que la France nous soutienne, parce que ça devenait vraiment pesant d’avoir plus de soutien de l’étranger que de notre propre pays.

MI. En même temps, vous avez deux gros défauts, vous faites du Glam et vous êtes Français. Alors vous n’avez pas mis tous les avantages de votre côté !
Swan. Mais je vois pas pourquoi, y’a pas de raison que ça ne marche pas, alors en plus au Hellfest, on bénéficie d’une bonne place sur l’affiche sur une super scène, donc nous allons préparer un super show, et on va foncer !

MI. Pour évaluer le handicap que vous avez, j’ai montré une photo de vous a une amie, et elle m’a dit tout de suite, « Ha, mais c’est TOKYO HOTEL !! »
Swan. Bah voilà, c’est la France, il y a quelques années on nous aurait comparé à MARYLIN MANSON, maintenant c’est TOKYO HOTEL, et dans quelques années qui sait, ça sera « Ah, mais c’est BLACKRAIN ! »…

MI. Bon, on est un peu à la bourre, alors juste un petit jeu pour finir…Je vous cite des noms de groupes, je veux votre réaction en quelques mots. W.A.S.P.
Swan. Viande !

MI. RATT
Max. Super guitariste !
Swan. J’aime bien mais sans plus.

MI. Allez facile pour toi Swan, POISON.
Swan. Bah je dirais L’Oréal pour les cheveux…
Max. Putain de bonne humeur ! Et je dirais qu’il y a vraiment l’esprit « Party all the time ! »
Swan. Oui, c’est ça vraiment, la bonne humeur.
Max.

MI. ALICE COOPER, je crois que vous avez joué avec lui ?
Swan. Super souvenir, c’était vraiment Wayne’s World…On était vraiment dedans…Il est venu nous voir dans la loge il nous a dit « Vous me faites penser aux GUNS N’ROSES…Vous devriez partir à Los Angeles ».

MI. SEX PISTOLS
Swan. J’ai tendance à associer ça à MÖTLEY CRÜE parfois, à cause d’ « Anarchy In The UK », je dirais, efficacité Punk…

MI. NEW YORK DOLLS
Swan. Glam, maquillage, grosse influence pour Dani déjà… C’est un peu ce qu’il nous conseille au niveau vestimentaire aujourd’hui…

MI. DOKKEN
Swan. Georges Lynch, super guitariste.

MI. Un dernier pour finir GREEN DAY.
Swan. Oui, il y a une similitude dans les mélodies, ça nous arrive d’écouter des trucs comme ça, genre BLINK 182… Ce petit côté Californien avec la patate derrière, on aime bien… C’est vraiment cet esprit festif qu’on apprécie et que l’on essaie de retranscrire.

MI. Allez un dernier mot pour vos fans français ?
Swan. Full Fuckin’ Blast! A bientôt sur la route et vive le Rock!
Max. On a hâte de vous retrouver à la FNAC, bougez la tête et tapez du pied !!!!


Ajouté :  Lundi 21 Mars 2011
Intervieweur :  Mortne2001
Lien en relation:  Blackrain Website
Hits: 18908
  
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