DARGAARD (at) - Rise And Fall (2004)
Label : Napalm Records
Sortie du Scud : 22 mars 2004
Pays : France
Genre : Dark Ambient Néoclassique
Type : Album
Playtime : 9 Titres - 56 Mins
Trois années après avoir clôturé sa trilogie sur l’éternité, avec son bien nommé troisième album The Dissolution Of Eternity, le sieur Tharen (DOMINION III, AMESTIGON) revient, à la surprise générale, sur le devant de la scène, toujours accompagné de son inséparable partenaire Elisabeth Toriser. La formation autrichienne nous présente son nouveau chapitre, Rise And Fall ; au dénouement duquel, seules deux issues seront envisageables : le succès ou bien l’échec.
Il faut dire que la supercherie est rondement bien menée. Le titre éponyme s’ouvre sur une lente succession de légères notes aériennes qui, progressivement, nous immergent dans la mélancolie et la rêverie, avant de laisser l’orchestre nous plonger dans de lointaines ambiances médiévales et fantastiques. Sur fond d’orgues, de tambours guerriers et de violons, tandis que se succèdent les vocaux râpeux de la tête pensante du groupe et le chant subtil d’Elisabeth couplé à des chœurs masculins, le duo nous conte les aventures d’un Lord imaginaire. Un premier morceau long de presqu’onze minutes qui promet un voyage épique et chevaleresque.
Une promesse qui ne tiendra guère longtemps. En effet, l’instrumentalisation perd peu à peu son caractère épique et on a l’impression d’assister à la représentation annuelle de l’orchestre du village, à l’occasion de la fête nationale. Chaque note traîne plus qu’il ne faut et l’analogie avec la berceuse est loin d’être exagérée. Le chant féminin devient vite redondant et ne comptez pas vous raccrocher à celui de Tharen, qui n’intervient désormais que ponctuellement et rarement. En outre, ce ne sont pas les paroles tantôt en anglais, tantôt en latin qui feront pencher mon jugement.
L’instrumentale « Takhisis Dance », médiatrice de l’album, nous fera relever la tête alors qu’on commençait à franchement piquer du nez. Présentant une mélodie folk dansante (si si, c’est pas une blague) axée autour de cuivres dominants et d’une délicate flûte elfique, le morceau nous ferait presque regretter qu’il n’en soit pas de même pour tout l’album. Puis le calme plat, j’entends par là que les trois titres qui suivent ne proposent rien de bien excitant, que ce soit « Winter » et ses soporifiques paysages enneigés agrémentés de croassements ou bien « Queen Of The Wood » et le bruissement hypnotique des arbres entre deux roulements de tambour. On retrouve sur l’ultime morceau, « Ancestors Of Stone », un rythme légèrement plus soutenu dans un esprit également plus symphonique, avec le retour du chant masculin, et une utilisation appuyée du clavier. Bien tenté, mais ce ne sera pas suffisant. Je rajouterai, néanmoins, un bon point sur le résultat plus vrai que nature de l’orchestre qui n’est, en réalité, qu’une réalisation informatique.
Il faudra attendre le titre bonus, « The Halls Of Dargaard », pour retrouver une ambiance attrayante. La composition finement orchestrée et accompagnée par de majestueux chœurs distille une atmosphère à la fois grandiose et oppressante, sombre et mystérieuse qui éveille, malheureusement trop tardivement, notre intérêt. Si magie il y eut pendant ces cinquante-six minutes, ce devait probablement être le produit de vos rêves, alors que vous somnoliez, bercés par ce fond musical sans grand intérêt.
Ajouté : Jeudi 22 Octobre 2009 Chroniqueur : CyberIF. Score : Lien en relation: Dargaard Website Hits: 9697
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