HIGHLORD (it) - The Death Of The Artists (2009)
Label : Scarlet Records
Sortie du Scud : 16 novembre 2009
Pays : Italie
Genre : Speed Metal
Type : Album
Playtime : 11 Titres - Mins
Le Metal italien : une longue tradition de Heavy Speed mélodique, avec depuis que RHAPSODY a ouvert la voie il y a 15 ans, une multitude de groupes sensiblement identiques s'essayant avec plus ou moins de réussite à une recette aussi classique que les bonnes vieilles tagliatelles. LABYRINTH, VISION DIVINE ou autre THE DOGMA se tirent la bourre pour faire leur trou sur la scène internationale. Sans grand succès toutefois, aucun d'entre eux n'ayant jamais foulé les planches sur notre territoire... Il est peut-être temps d'instaurer de nouvelles références, et en voici une potentielle !
HIGHLORD a démarré en même temps que les autres, surfant sans doute sur la vague « Legendary Tales » pour sortir son premier opus qui remonte à 1998. Depuis lors, le groupe sort un album tous les deux ans sans qu'on n'en entende parler outre mesure. Mais ce sixième disque curieusement intitulé pourrait leur valoir une meilleure exposition. En effet, il est d'emblée très pêchu, et envoie des morceaux enlevés et enthousiasmants, aux refrains ben sentis (« Every Thrash Of Me » notamment). Comme souvent chez les formations transalpines, les guitares sont aussi mélodiques qu'incisives, avec de la rondeur dans les soli, et une belle technique. La voix d'Andy est assez haut perchée, elle n'atteint pas le niveau de maîtrise d'un Fabio Lione mais reste honnête; elle est en outre secondée par des choeurs discrets et à propos. Le clavier est également très présent, en nappes ou en duels originaux avec les guitares. On a là les conditions qu'il faut pour enregistrer de bons morceaux si les compos sont à la hauteur, et c'est le cas ici. Sans trop se répéter, HIGHLORD fait rimer puissance avec modernité, et accorde ses bonnes idées avec la tradition d'un son tout rital. A cet égard, le titre éponyme est assez remarquable, un couplet solide et un refrain complexe, entrecoupés de parties instrumentales rapides de haute volée. La cavalcade continue sur la suite du disque, emmenée par une double pédale très à l'honneur. « Dance In A Flame » ou l'excellent « Slave To Darkness » inspire une grande maturité, pour un groupe qui refuse la facilité de mélodies trop évidentes sans sacrifier le plaisir, un plaisir que l'on prend incontestablement à découvrir le nouveau visage du Speed Metal italien. Même la fausse ballade « A Queen In My Pocket » évite les écueils du genre et s'avère un des bons titres du cd.
Une réussite qu'ils ne doivent qu'à eux-mêmes, la production étant également vert-blanc-rouge (Luigi Stefanini au New Sin Studio), et de haute volée ! Si HIGHLORD ne s'attire toujours pas les éloges sur le vieux continent avec « The Death Of The Artists », ils pourront toujours se tourner vers l'est, où les japonais les attendent de pied ferme, et pour lesquels a été enregistré une drôle de bonus track qui reprend le thème d'un célèbre film d'animation asiatique... Pourvu cependant qu'on ne boude pas ce combo plus longtemps par chez nous, ce serait du gâchis.
Ajouté : Lundi 19 Octobre 2009 Chroniqueur : JB Score : Lien en relation: Highlord Website Hits: 11265
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