EPICA (nl) - The Classical Conspiracy (2009)
Label : Nuclear Blast / Pias
Sortie du Scud : 8 mai 2009
Pays : Pays-Bas
Genre : Metal orchestral à chanteuse
Type : Live
Playtime : 28 Titres - 145 Mins
Qu’est ce qu’elle est belle, quand même, cette Simone Simons … Longs cheveux de feu, un visage d’ange, un corps de rêve, des tenues classes mais toujours sexy. Et en plus, ça aide parfois, elle a une jolie voix. Aussi jolie qu’elle, en fait. Alors vous pensez bien, quand en plus on a l’occasion de l’entendre chanter, toujours au sein d’EPICA, entourée d’un orchestre symphonique de 40 musiciens et 30 choristes, il n’y a pas à hésiter une seule seconde.
Enregistré en Hongrie, ce Classical Conspiracy pourrait faire office d’amuse-gueule en attendant le prochain opus d’EPICA, Design Your Universe, prévu pour Octobre 2009. Mais il n’en est rien. Les Mark Jansen (guitares et voix Death), Coen Janssen (claviers), Yves Huts (basse) et consorts ont voulu proposer quelque chose de différent des autres albums live. A savoir profiter de la présence de l’orchestre pour jouer et mettre au goût du jour quelques standards de la musique classique et de bandes originales de films. L’occasion de convaincre les plus sceptiques d’entre vous que certains groupes à tendance symphonique (EPICA, RHAPSODY, NIGHTWISH et même DIMMU BORGIR) ne puisent que très peu leurs influences dans le Metal actuel mais plutôt chez les Hans Zimmer, Danny Elfman, John Williams (pour les plus récents) ou encore Verdi, Dvorak, Vivaldi et Prokofiev (pour les plus classiques).
Le résultat se veut des plus séduisants : « La Marche Impériale » (issue de « Star Wars » par John Williams) version Metal, c’est tout simplement gigantesque !!! « La Symphonie du Nouveau Monde » (de Dvorak), ré-arrangé pour grattes et orchestres, bousculée par une double grosse caisse utilisée à bon escient, ne perd rien de sa majesté ! Et puis écoutez ces hautbois, flûtes et clavecin danser autour de la fée Simone sur « Ombra Mai Fu », comment ne pas fondre devant tant de poésie ?
Il faut quand même souligner quelques défauts à ces audacieuses adaptations. D’abord, le violoniste soliste se vautre complètement sur les « Quatre Saisons » de Vivaldi … Et puis, pourquoi ne pas oser plus de virtuosité à la guitare plutôt que de confier la partie soliste au violon ? Visiblement tout le monde ne s’appelle pas Patrick Rondat. Et puis il faudra qu’on m’explique pourquoi dans ce genre de groupes (comme pour WITHIN TEMPTATION), on trouve deux guitaristes rythmiques qui jouent exactement la même chose. Parce que là, le petit nouveau, Isaac Delahaye, ne sert pas à grand-chose … Autre détail gênant : la publicité pour un certain parfum finit de vous gâcher cet extrait du « Roméo et Juliette » de Prokofiev. Du coup, on zappe vite cette plage. Oui, je sais, c’est égoïste …
Non, le vrai problème de fond, la réelle question qui revient à chaque écoute de ce Classical Conspiracy, c’est : pourquoi EPICA n’a-t-il pas tenté le pari de mélanger ces reprises à son propre répertoire ? Après tout, le style pratiqué par nos bataves s’y prêterait à merveille. Au lieu de cela, on a l’impression d’assister à une longue introduction orchestrale, voilà qui est bien dommage. D’ailleurs, le public, qui semble mal apprécier l’ampleur de la tâche réalisée sur ces œuvres majeures, paraît bien timide. Il ne se réveille d’ailleurs qu’aux premières notes du superbe « Indigo » …
Néanmoins, histoire de finir en beauté la partie dite classique, c’est le désormais célèbre « He’s A Pirate » de Klaus Badelt et Hans Zimmer, épique à souhait, qui clôt le premier round. Lorsque trompettes et voix interviennent ensemble sur ce thème de « Pirates des Caraïbes », un frisson parcourt le corps tout entier de l’auditeur enchanté …
Place ensuite à la deuxième partie du concert : les « Epica ! Epica ! » commencent à résonner dans la salle, et l’assistance tape dans ses mains dès les premières mesures du génial « The Last Crusade ». L’interprétation est carrée, Simone assure comme une grande, l’orchestre apporte de sa superbe, il faut imaginer les longues heures de répétition indispensables pour aboutir à une telle osmose. Bien sûr, tout est tellement en place que l’ensemble laisse très peu (voire pas du tout) de place à l’improvisation, comme souvent d’ailleurs dans ce style. Du coup, on retrouve quasiment les mêmes versions que sur albums, avec certes un peu plus d’ampleur.
Mais on apprécie toujours autant les voix magnifiques de « Sensorium », le celtique et entraînant « Quietus », sans oublier les tubes incontournables « Blank Infinity », « Sancta Terra » ou « Cry For The Moon ». Certains diront que la setlist est carrément prévisible et sans surprise, les autres n’éprouveront que du bonheur à retrouver les meilleurs titres d’EPICA avec orchestre. Les deux auront raison.
Et puis il faut rendre hommage à l’ensemble des musiciens de ce double album live, car la durée du concert force le respect. Voilà un témoignage en public qui permet à EPICA d’entrer définitivement dans la cours des grands.
Tracklisting :
CD I 1 – Palladium 2 – Requiem – Dies Irae (Giuseppe Verdi) 3 – Xerxes – Ombra Mai Fu (George Frideric Handel) 4 – La Symphonie du Nouveau Monde – Adagio (Antonin Dvorak) 5 – Spider-Man – Medley (Danny Elfman) 6 – Les Quatre Saisons – Presto (Antonio Vivaldi) 7 – Roméo et Juliette – Montaigus et Capulets (Sergeï Prokofiev) 8 – Star Wars – La Marche Impériale (John Williams) 9 – Stabat Mater – Stabat Mater Dolorosa (Giovanni Battista Pergolesi) 10 – Unholy Trinity 11 – Peer Gynt – In The Hall Of The Mountain King (Edvard Grieg) 12 – Pirates des Caraïbes – Medley (Klaus Badelt / Hans Zimmer) 13 – Indigo 14 – The Last Crusade 15 – Sensorium 16 – Quietus 17 – Chasing The Dragon 18 – Feint
CD II 1 – Never Enough 2 – Beyond Belief 3 – Cry For The Moon 4 – Safeguard To Paradise 5 – Blank Infinity 6 – Living A Lie 7 – The Phantom Agony 8 – Sancta Terra 9 – Illusive Consensus 10 – Consign To Oblivion
Ajouté : Mercredi 16 Septembre 2009 Chroniqueur : NicoTheSpur Score : Lien en relation: Epica Website Hits: 13067
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