Ok, les Italiens nous ont fait perdre la dernière coupe du monde, c’est un fait. Et c’est à cause d’un Italien que notre Zizou s’est fait sortir du terrain (après un coup de boule non rotatif, en règle, je vous l’accorde…), mais ça n’est pas pour ça que j’éprouve quelque rancœur que ce soit envers tous les natifs de ce magnifique pays, loin de là !
Mais en écoutant AphasiA d’Alex FALCONE (rien à voir je vous rassure avec Junior FALCONE…), j’avoue que je n’ai pas vraiment ressenti le besoin urgent de fréquenter les salles de concert transalpines ! Mais je vous jure que je partais sans a priori, ne connaissant ni le bonhomme, ni la maison de disques !
Le palmarès d’Alex est d’ailleurs bien mis en avant par celle-ci, le problème, c’est qu’aucun des groupes dont il a fait partie ne m’évoque quoi que ce soit (Heaven's Touch, W.I.N.D, Stargazer, Sweet Lorraine, Holy Grail…), donc pour être impressionné, c’est pas encore gagné…
Alors dans quelles eaux navigue notre cher Alex ?
Je serais tenté de parler d’hybride entre un Metal Progressif très light et un AOR de débutant pour rester dans les convenances et ne pas me montrer trop impoli… Et puisqu’il faut rester objectif et courtois envers les acheteurs potentiels, il va falloir être un poil plus précis et honnête.
Tout d’abord les compos, puisque c’est tout de même le plus important. Celles-ci ne décollent jamais, proposent des refrains frisant l’indécence tant ils sonnent réchauffés, et des mélodies tellement anodines qu’elles font ressembler l’album à la BO d’un jeu de Wii sorti il y a 3 ans.
La voix du chanteur est d’une platitude désarmante, et le son du clavier est tout bonnement insupportable ! Quand à la production, après m’être envoyé le dernier album de FURIOUS ZOO, je dois dire que je suis revenu au paradis des démos de Pro Tools…
Le style choisi ne supportant pas la médiocrité, il devient très facile de passer complètement à côté de son sujet, ce qui se passe ici. Non pas que les musiciens soient des incapables notoires, loin de là, mais franchement, même en évitant la subjectivité fatale à toute critique, je dois avouer que rien ne m’a emballé sur cet album, ni même un tantinet enthousiasmé. Mis à part le titre « Alexander Graham Bell », qui sort vraiment du lot par son optique un peu louche et très deuxième degré, le reste se borne à proposer un heavy pompier, joué sans conviction.
A l’heure où un album coûte au minimum 13 euros même sur le net, on peut se permettre de ne pas acheter AphasiA sans grands regrets.
Dura lex, sed lex.