Monument Of Brimstone est le second album d'ISRATHOUM, groupe de Black Metal venu des Pays-Bas bien que son origine profonde se situe au Portugal... pourtant il sonne plus comme un groupe scandinave que lusitanien, allez comprendre ! En effet, le style du groupe est plutôt froid, torturé, malsain replongeant directement dans la sombre période des années 1990… cet album est déjà sorti il a y un peu moins d’un an chez S.A.R.S. Productions, le propre label d’ISRATHOUM, mais nouveau contrat aidant, le voici réédité et redistribué à plus grande échelle par Spinefarm. Ceci devrait aider sans aucun doute possible, à accroitre la notoriété des néerlandais !
Pour cela, il ne suffit pas d’un bon contrat promotionnel, il faut que le produit soit de qualité, et bien Monument of Brimstone reste fidèle aux convictions du groupe. ISOTARIUM reste dans le Old school du Black Metal où les influences de MARDUK sont belles et bien présentes.
Les 9 titres de cet opus son assez homogènes, avec des structures relativement simples où les riffs sont répétitifs mais toujours rageurs, efficaces et accrocheurs ! Le clavier est bien présent mais de manière discrète sans étouffer les mélodies ou surcharger les morceaux : sa présence est indispensable pour la création des ambiances froides voire glaciales sur l’album. Les tempos sont variés, parfois très raw et rapides, parfois plus lancinants. Les riffs sont typiques du genre du milieu des années 1990 et la production classique, permet à la basse de ronronner abondamment ! Le point fort de cet album réside dans le chant : varié, il contribue grandement à la réussite de cet opus. Le chant est parfois torturé, criards, malsain et dépressif comme sur « Christ Null and Void », puis il peut être plus clair, profond, accompagné de quelques chœur comme sur « The Slanderer » ou « Wearing You ». Pour rassurer les « true », la voix est majoritairement haineuse, violente, écorchée et déchirante.
Les morceaux s’enchainent de manière agréable, le skeud semble se diriger tranquillement vers une bonne note et c’est là qu’arrive une chose incompréhensible sur l’album : le titre : « Fire, Deliverance ». Ce morceau sonne comme une éclaircie dans ce monde brut et noir, à cause de sa guitare acoustiques, d’une flute et d’une ambiance médiévale voire Folk. Ce titre n’est pas mauvais, mais apparait comme un cheveu dans un potage opaque et gras, sa présence sur un tel album est peu justifiée.
Au final, Monument Of Brimstone n’est pas super original, et reste dans un style classique et conventionnel. Le Black Metal d'ISRATHOUM est comme on en entend très souvent : c'est-à-dire bon mais tellement prévisible ! Heureusement que son coté accrocheur et efficace rend la musique plutôt agréable à écouter grâce à l'esprit nordique qui habite les morceaux.