THE DEVIL WEARS PRADA (usa) - With Roots Above And Branches Below (2009)
Label : Ferret Music / La Baleine
Sortie du Scud : 5 mai 2009
Pays : Etats-Unis
Genre : Deathcore chrétien
Type : Album
Playtime : 11 Titres - 40 Mins
Dé-men-tiel ! Très peu d’autres qualificatifs me viennent en tête après cette véritable tuerie qu’est With Roots Above And Branches Below. Ce quatrième album pour les américains de THE DEVIL WEARS PRADA aurait de quoi donner des complexes à Meryl Streep. Pourtant, on est plutôt tentés d’affirmer que les mecs originaires de l’Ohio ont davantage choisi ce nom pour son ridicule en osmose avec leurs théories divines que pour réécrire l’excellent ouvrage de Lauren Weisberger. En effet, après ZAO qui était revenu nous exposer ses idées religieuses avec Awake ?, Ferret Music effectue sa deuxième prière le 5 mai 2009 avec le nouveau né de leurs jeunes poulains croyants de TDWP. Mais l’approche religieuse est ici différente. Mike Hranica (chant) d’avouer pour cet album un songwriting basé sur une relation moins fusionnelle avec le Tout-Puissant et plus axée sur les différents chemins qui mènent à Lui, sans passer par un bourrage de crâne exacerbé.
Ce catholicisme « soft » contraste avec le Deathcore ultra-violent de « Sassafras ». Cette première composition ouvre un récital ingénieux qui allie avec une subtile perfection émotions et sauvagerie. Elle rappelle le culot récent de leurs homologues de chez THE EYES OF A TRAITOR qui avaient également jeté un pavé dans la mare avec leur Deathcore chirurgical. On retrouve ici un peu les mêmes structures déstructurées, cette même notion de Metal moderne qui se tape le coquillard des vieilleries, quitte à prendre le risque de s’attirer les foudres de l’auditeur lambda aux pieds cimentés dans ses principes. TDWP n’est pas un groupe comme les autres. Dès les cinq premières minutes, j’étais au courant que cette sortie allait me plaire. Je n’imaginais pas à quel point. Absolument toutes les propositions sont des symphonies d’extase pures. Et si « symphonie » est un terme générique pour illustrer la grandeur des tracks, il est également un mot adapté à la description de certaines pistes. Je pense notamment à « Big Wiggly Style » ou « Danger : Wildman » où des notes de violons se font entendre. Une grosse dose de musique classique est incorporée dans cet aligot aux saveurs d’hémoglobine coagulée. Il y’a du WINDS OF PLAGUE dans l’esprit et dans le fond, dans l’utilisation du piano comme dans celle des stradivarius. Je ne suis donc pas très étonné de mon engouement pour cette formule magique qui me transcende à chaque seconde. Le travail du blondinet James Baney derrière ses claviers est monumental. Admirez un peu la cohérence de la planante « Louder Than Thunder » et ce chant délicat de Jeremy DePoyster ! Des frissons ! C’est d’ailleurs cette ligne vocale épurée qui tranche avec les tonalités screamos de l’intello binoclard Mike Hranica qui fait la particularité de THE DEVIL WEARS PRADA. A l’instar de BLACK BOMB A (dans un autre registre cependant), tout se joue sur le chaud-froid entre deux vocalistes performants. A l’insu de la formation précitée, les musiciens ne sont pas non plus à l’agonie. Tous les maillons sont essentiels pour former une chaîne soudée et fermée.
De la diversité, de la fougue, de l’audace aux frontières de l’insolence, les américains jouent avec le feu sans jamais se brûler. C’est une qualité, leur plus grande qualité ! On ne saura jamais trop d’où leur est venue cette inspiration mais ce n’est surement pas de cette Terre. Aujourd’hui, THE DEVIL WEARS PRADA a choisi de réécrire le Nouveau Testament. Dieu soit loué !
Ajouté : Mardi 02 Juin 2009 Chroniqueur : Stef. Score : Lien en relation: The Devil Wears Prada Website Hits: 10731
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