Une expression synonyme de « percer », « se faire connaître » : « se faire un nom ». Un nom, nos amis finlandais en ont un : MUSTAN KUUN LAPSET, qu’ils traînent depuis 1993. Pas facile à retenir, mais grosso modo, cela signifie en français Mustang avec un volant en peau de lapins (je dis ça, mais je n’ai pas pris l’option finlandais à l’école). Leur musique est heureusement plus mémorable que leur patronyme, d’autant que passée la barrière du nom, il faut ensuite franchir celle du titre du troisième album du groupe : Kauniinhauta. Le Dark Black proposé par MKL, pour les intimes (et les feignants), est riche et varié à l’instar des premières réalisations des Allemands d’AGATHODAIMON : des violons, aux accents westerniens sur le titre éponyme, un chant qui oscille entre les profondeurs du Death et les vocaux plus déchirés du Black, des blasts qui succèdent à des mélodies mélancoliques, quelques nappes de clavier, une production qui préserve certaines aspérités bienvenues, des guitares aux sonorités parfois Folk (« Runosydän »), des passages acoustiques suivis de riffs qui évoquent OPHTALAMIA (« Ikävä täältä pois »), un ton plus agressif sur certaines compos (« Korento », « Yksinäisen kuu », « Ruoska ») et, pour renforcer l’aspect beauté tragique du genre, l’emploi sur certaines compos d’une alternance vocaux féminins et growls masculins.(« Talviyön tanssiinkutsu »). Dernière belle surprise de l’album avec « Augur » et ses breaks Pop Folk avec ce chant féminin finlandais aux accents enchanteurs. Kauniinhauta, à l’identité affirmée, est dense, sans être hermétique, chaque musicien trouvant sa place sans déséquilibrer la cohésion de l’ensemble. Décidant de se plier aux dures lois du marché, le groupe a changé de chargé de communication et a opté pour un titre plus simple pour son dernier album en date, paru en 2007 : Viimeinen Laulu Kuolemasta…

PS : pour avoir plus d’infos sur le groupe, ne tapez pas l’adresse www.mustankuunlapset.com ou vous tomberez sur un site de porno extrême… Qu’est-ce que je viens de dire ?...