VASTATOR (cl) - Hell Only Knows (2008)
Label : Infernö Records
Sortie du Scud : 20 août 2008
Pays : Chili
Genre : Heavy Metal
Type : Album
Playtime : 11 Titres - 42 Mins
Piste Multimédia présente sur le CD
VASTATOR, c’est en 1986 que ce groupe chilien est formé autour du noyau dur Nelson D’Aldunce alias Sr. Diaz, au chant, et Sergio Bustamante à la guitare. Groupe de Heavy Metal avec des influences Thrash (SLAYER, DARK ANGEL, EXODUS) révélées dès les premières démos El Profanador et Inconsciencia Asesina en 1987/1988.
En 1989, avec Maxima Entropia, et leur mixte Thrash/Heavy, VASTATOR est considéré comme l’un des meilleurs groupes de l’Amérique latine. Sa réputation vogue au-delà du Pacifique et de l’Atlantique, sans prendre l’eau. Prometteur.
Mais après le Entropitour (Argentine, Pérou, et Chili) en 1989, VASTATOR éclate, chacun s’en allant vers ses petits projets solo, avec plus ou moins de réussite.
Retour en studio en 1998 avec la sortie de Guia Para Odiar A Tu Projimo qui fait renaître de leurs cendres, les maquettes et démos restés dans les cartons toutes ces dernières années.
En 2001 Night Of San Juan est dans les bacs, et bien accueilli par la presse spécialisée.
En 2004, les fans de VASTATOR se voient crédités d’un DVD avec des concerts filmés entre 1987 et 2003, avec divers bonus.
En cours de route, Sergio Bustamante, guitariste originel, est remplacé par Francisco Gutierez, puis par Felipe Hernandez.
VASTATOR, toujours conduit par Sr. Diaz, enregistre en 2007 Hell Only Knows, distribué en Europe, en 2008, par Inferno Records, avec un bonus vidéo du titre éponyme.
Découvrons le ensemble.
L’intro est dispensable et annonce déjà les limites de la production. Non, non, ne zappez pas …il y a du bon par la suite.
« Hell Only Knows » est dans la veine Thrash des débuts du groupe, un retour aux sources. Ainsi que « Inner Fury » avec ses break, reprise speed à l’image des compositions mixtes Thrash/Heavy, dominante de l’album.
« Soul Of Heroes », « Pouding Hearts », « Maxima Entropia » sont aux résonances MAIDEN, avec tantôt des mid tempo, tantôt un jeu de Peyote Barrera, à la basse, très appuyé. Peyotte pourrait être le grand frère de Lauren Harris….ces morceaux font aussi la part belle aux soli de Felipe Hernadez.
« Unbreakable » met à nouveau en exergue le jeu du bassiste, qui n’est pas là pour faire de la figuration, rythmique bien lourde, et qui participe à la diversité des ambiances égrenées au fil des morceaux.
Tel une huître, cet album révèle une perle logée au creux de la tracklist, une ballade « Bloodline » introduite par un tempo lent guitare/batterie sur lequel vient se poser la voix de Sr. Diaz, complainte venue des tripes relayée par le jeu plaintif de la guitare sur la fin du morceau. Une belle réussite.
Sur « Evilution », je retrouve les rythmes et enchaînements multiples caractéristiques des compositions de Ted Kirkpatrick de TOURNIQUET.
Sr. Diaz se distingue dans « Mansion En Llamas » par son chant haranguant d’un bateleur de foire, à l’image d’un Christian Décamps d’ANGE. (Eh ! oui, quand on est patriarche, on a parfois des références surprenantes et incongrues…).
Avec « Monsenor » qui clôt l’album, je repense, par le chant de Sr. Diaz, à la voix de Terence Holler, lead vocal d’ELDRITCH, même phrasé, accents mélodiques, registre…
En complément, le bonus vidéo, vous immergera dans un monde de cuir, à l’image de JUDAS PRIEST, de Rob Halford, que l’on a constamment à l’oreille tout au long de l’écoute de l’album (je me repasserai bien Painkiller).
Côté galerie photo, et actualité oblige, on remarquera que le bassiste Peyote Barrera avec son masque muselière tout en cuir est à l’abri de la grippe mexicaine, mais l’abus du por(c)t peut nuire à la reconnaissance par le fan…
En résumé, cet album est une belle surprise, je vous invite à y prêter une oreille, pour la ballade « Bloodline » notamment, et pour l’envie qu’il nous donne de dépoussiérer nos premiers CD de Heavy/Thrash des années 80.
Ajouté : Jeudi 28 Mai 2009 Chroniqueur : Le Patriarche Score : Lien en relation: Vastator Website Hits: 9717
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