ETHAN BROSH (usa) - Out Of Oblivion (2009)
Label : Magna Carta / Nocturne
Sortie du Scud : 2009
Pays : Etats-Unis
Genre : Guitare Solo volubile
Type : Album
Playtime : 11 Titres - 44 Mins
Souhaitons la bienvenue à un nouveau venu dans le monde de l’album de guitare solo velue, un CD pas moche, qui tient dans la poche, applaudissez à tout rompre Ethan BROSH ! Ces quelques allitérations passées, oyez oyez fans délurés, car l’instrumentiste en question sait manier le délié, et faire exploser les sextolets.
Alors à quelle sauce allons nous être mangés, un rapide coup d’œil sur le menu nous fait saliver devant quelques noms bien connus, Chris TSANGARITES à la production, Mike MANGINI sur le kit au fond, Derek RIGGS à la pochette de bon ton, et George LYNCH et Greg HOWE venus étoffer le son de quelques soli pas bidons…
Mais la musique, est ce que nous en parlons ? Bien évidemment, et si quelques influences notables se font ressentir tout au long de cette rondelle assez stable, il faut admettre que ce presque sosie de John Petrucci sait se montrer affable.
On commence direct avec un Satriani lookalike, époque The Extremist, « The Hit Man », assez formel, et qui se laisse écouter sans déplaisir. Intro classique et rythmique retenue pour « Night City », les parties solo sont soignées, flirtant parfois avec les limites de vitesse pour ralentir aussitôt, un autre morceau de facture traditionnelle, dans la directe lignée d’un MacAlpine ou d’un Jason Becker.<br<
L’échange entre les deux gâchettes Ethan Brosh et George Lynch sur « Downward Spiral » fait apparaître deux styles bien distincts et donne du relief à un morceau bien agressif, et le plaisir de réentendre encore une fois l’ex soliste de DOKKEN ne se boude pas, surtout sur un titre aussi Heavy.
La technique d’Ethan se savoure plein pot sur « Blast Off » ou il démontre toutes ses qualités sans aucune retenue, avant de tomber dans le lourd de chez lourd à l’occasion de « Ancient Land ». Le très hispanisant « Illusion » se fait délicat comme une fin de soirée à Barcelone en été, véritable petite pépite exhalant des senteurs chaudes et corsées, et second point fort de cet album. « In A Sentimental Mood » n’a de sentimental que l’appellation, et l’on pourrait se croire sur un album de PRIMAL FEAR ou GAMMA RAY, avec ses tierces déchaînées, et son rythme speed prêt à exploser. « Blade Runner » donne l’occasion à Greg Howe de venir tenter le duel, et le prélude de Bach, parfaitement exécuté, accorde un temps de pause dont on se délecte sans regarder passer les minutes.
Out Of Oblivion se clôt sur un charmant solo d’un peu plus d’une minute et révèle au final un album attachant à défaut d’être innovant. Gageons que les quelques imperfections seront gommées par le temps, et laissons à Ethan toute liberté de mouvement pour nous surprendre lors d’un second album qui pourra se révéler moins conventionnel.
Ajouté : Jeudi 14 Mai 2009 Chroniqueur : Mortne2001 Score : Lien en relation: Ethan Brosh Website Hits: 10737
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