ADEMA... Si vous avez participé à la période Nu Metal de la fin des années 90, vous connaissez forcément. Alors que KORN était au sommet de son art, le demi-frère de Jonathan Davis, Mark Chavez, forme ADEMA. Entouré de musiciens compétents, porté par la mouvance de l'époque, et aidé de la réputation de son frère, ADEMA fait un carton avec son album éponyme en 2001 : 600 000 exemplaires. Mais ils arrivent un peu tard, car la vague « Neo » s'estompe déjà, et ce n'est que la chute du mouvement qui s'ensuit. ADEMA tombe lentement, comme de nombreux autres groupes. Pourtant, les cendres ne sont pas éteintes, il reste quelques braises (ardentes? Non.) qui poursuivent l'aventure.
Ainsi, ADEMA œuvre toujours en 2007. Les choses ont bien changé : Mark n'est plus de la partie, Tim Fluckey (à la guitare) prend le leadership et c'est Bobby Reeves qui chante. En 2001, votre rédacteur (celui-là même que vous lisez, si si!) était « à fond » dans le Nu Metal. Forcément à l'évocation d'ADEMA, j'ai sauté sur l'occasion, histoire de voir si la nostalgie me prendrait, si je retrouverais quelques sons qui me rappellent le passé. Quelle désillusion! D'ADEMA ne reste qu'une ombre, pop-isée à souhait et dénuée de tout âme.
Si « Cold and Jaded » peut être plaisante à écouter, la suite de l'album se perd en niaiseries sirupeuses à souhait, des refrains pop à mort. Pour vous dire, je suis certain que Britney trouverait cela gentil et mignon. Ce n'est pas les grosses guitares indistinctes et prévisibles qui vont remonter le niveau. Il semblerait qu'au lieu d'évolution, le groupe a régressé, prenant en lui quelques bribes des plus ridicules des années 80. Alors que le Thrash revient en force, que la musique gagne en émotion sans tomber dans le kitsch, les américains font exactement l'inverse... Et cela ne prend pas. On a entendu des millions de fois ces mélodies, et le côté naïf horripile en ces temps de remises en questions sur de nombreux sujets mondiaux. Et même si ce CD est sorti il y 2 ans déjà, il n'était pas plus d'actualités à l'époque.
Mon analyse semble tomber juste : le groupe, dégoûté de l'indifférence générale à la sortie de Kill The Headlights, a opté pour un break... toujours d'actualité. Ce que je peux leur souhaiter de mieux, c'est de trouver chacun leur bonheur dans d'autres formations, plus prometteuses et plus actuelles...