CONVERGE (usa) - Le trabendo (25/08/17)
Groupes Présents au concert : REVOCATION (usa), GORGUTS (ca), HAVOK (usa), CONVERGE (usa)
Date du Concert : vendredi 25 août 2017
Lieu du Concert : Le Trabendo (Paris, France)
Quoi de mieux qu'une affiche CONVERGE/HAVOK/GORGUTS/REVOCATION pour illuminer un peu cette fin d'été parisienne ?
C'est ainsi que Kongfuzi et My Favorite ont décidé de réunir quatre formations au Trabendo, le 25 août 2017. L'idée a su séduire puisque le concert affichait complet quelques jours avant. Une foule déjà consistante est présente aux abords de la salle à partir de 19h00, le début des hostilités étant prévu une demi-heure plus tard. On y croise beaucoup de t-shirts à l'effigie de la célèbre Jane Doe (opus de CONVERGE), mais aussi beaucoup de référence à HAVOK et GORGUTS.
Une fois les portes de la salle franchie, il est difficile d'ignorer et de ne pas se laisser tenter par le merchandising proposé par les groupes (un stand unique pour CONVERGE, un autre partagé pour les trois autres combos) qui tournent ensemble depuis le début du mois d'août.
19h40, le show peut commencer.
Avant toute chose, je dois préciser que je suis venu à ce concert pour voir CONVERGE. Plutôt bercé par le Hardcore et le Screamo, je n'ai que très peu de connaissance sur l'univers Thrash ou Death et c'est avec une oreille curieuse que je viens découvrir les trois formations qui partagent l'affiche nord américaine avec CONVERGE.
REVOCATION, le groupe originaire de Boston, est le premier combo à ouvrir le bal. Lorsque le concert commence, une bonne partie du public est déjà réunie devant la scène. Rapidement, les cervicales se délient et tout le monde bouge la tête, avec plus ou moins d'énergie et de fureur. La foule est réceptive, le groupe le perçoit et l'on sent que les quatre musiciens sont contents de jouer.
C'est propre, c'est carré. Les américains qui reviennent du Motocultor nous montrent que la machine est bien huilée. La basse et la batterie sont très présentes, très brutales et on aime ça. Les démonstrations et les chansons s'enchaînent parfaitement. Le court solo de batterie est bien mis en valeur par le chanteur qui s'empresse de rétorquer avec une belle session de tapping qui ne fait qu'exciter un peu plus les spectateurs de la fosse.
Le combo joue des titres de Deathless ("Madness Opus" notamment) mais aussi des chansons plus récentes comme "Crumbling Imperium" de leur album de 2016, Great Is Our Sin.
Après 25 minutes plutôt intenses, REVOCATION quitte la scène, salue le public dont les yeux brillent encore de la lumière violette qui a habillé les américains sur cette scène du Trabendo. (7/10)
On se rend effectivement compte que la soirée affiche complet. Il commence à faire chaud dans la salle.
A peine le temps de boire un verre et prendre l'air que les cousins québécois de GORGUTS montent sur scène pour nous asséner leur Death Metal expérimenté. L'attaque est puissante, la double pédale très présente, le chant quant à lui est guttural, sombre et profond.
La discussion et les échanges se font en français à chaque pause. Les morceaux se succèdent, les solos de guitare également. Les amateurs sont là pour bouger, sauter, remuer la tête et surtout pour accompagner Luc Lemay sur les textes du groupe. Côté setlist, on notera la présence du titre "Le Toit Du Monde" issu de l'album Colored Sands ainsi que le titre "Forgotten Hours" pour clôturer cette prestation. C'est donc au bout d'une trentaine de minutes que les canadiens se retirent pour laisser place à HAVOK. (6/10)
Ca y est, la salle est pleine, la chaleur étouffante. Les sourires sont gravés sur de très nombreux visages et on se doute qu'ils ne sont pas prêts de disparaître. Je dois avouer que HAVOK était le groupe qui m'intriguait le plus. La première écoute, à la maison, lors de la découverte de l'affiche ne m'avait pas particulièrement enthousiasmé. C'est donc avec une légère réticence que je m'accoude à la balustrade pour assister, de loin, à cette démonstration.
Les premières notes résonnent, d'abord dans la salle, puis dans ma tête, et là... C'est la claque. Le son est net, efficace. La lumière qui accompagne HAVOK le fait baigner dans une aura attirante. Les sonorités Thrash qui ne sont pas celles que je porte dans mon coeur sont pourtant bien accueillies. Je m'étonne à remuer la tête en rythme et je vois que mes voisins sont emportés par cette irrésistible envie aussi. Le comble étant que la chanson qui ouvre ce live est humblement intitulée "Prepare For Attack".
Le chanteur, caché derrière ses longs cheveux bruns rit et communie avec le public. Il ne cesse de courir à droite, puis à gauche, monte sur des podiums pour surplomber la foule qui n'a d'yeux que pour sa guitare et les LEDs vertes qui ornent la basse de son comparse.
L'air devient de plus en chaud mais le groupe déroule. Les solos de guitare sont millimétrés, la basse est lourde. La foule en redemande et il devient difficile de trouver une place pour les retardataires.
Je comprends alors qu'une bonne partie des spectateurs est là pour HAVOK et que ceux-ci ne regrettent pas d'avoir fait le déplacement.
Après "Covering Fire", les américains nous apprennent qu'il est temps d'entamer le dernier morceau. Et celui-ci sera "Intention to Deceive". Je connais ce nom. Dès les premiers accords, je comprends. Il s'agit du premier morceau que j'ai écouté chez moi. HAVOK veut qu'on fasse la paix, qu'on se réconcilie. Et c'est ce qui finir par arriver. Je me laisse emporter par la mélodie, le solo me rappelle un orgue torturé mais à peine le temps de me remettre, je suis à nouveau assailli par ces riffs tranchants. Le chanteur exulte, le public encore plus.
Après quelques minutes, le silence fait à nouveau son apparition. La formation part, laissant le public abasourdi par une telle performance. (8/10)
La fatigue commence à se faire sentir dans les jambes mais chacun sait que le plus dur reste à venir. L'affrontement final. Les minutes passent, l'excitation est à son comble. Les gens se serrent, se taquinent, tous tentent de combler cette ultime attente comme ils le peuvent.
Soudain, aux abords de la scène, Jacob Bannon fait son apparition. Le concert peut commencer. CONVERGE investit la scène.
La batterie et la guitare se mettent d'accord pour ouvrir le bal sur un morceau de l'album Axe To Fall, à savoir "Dark Horse". La foule réagit immédiatement, la fosse s'anime bien vite, on saute, on chante, on scande les paroles. Jacob s'agite et court dans tous les sens, ses yeux balayent le public. A peine le temps de se remettre du passage du cheval noir que le groupe nous impose "Aimless Arrow", du très bon All We Love We Live Behind. Tout le monde est conquis, le set risque d'être classique mais efficace. Cependant, le troisième morceau vient troubler cette idée puisque le groupe décide de jouer Under Duress, le son dévoilé quelques jours avant, du prochain album (sortie prévue en novembre 2017). L'accueil est plutôt positif, le groupe est satisfait. Jacob communique avec le public entre chaque morceau, annonce les prochains titres et en profite pour se vider une bouteille d'eau sur le visage, la chaleur commençant à être difficilement supportable.
Pour les morceaux suivants, les américains nous proposent des allers-retours entre All We Love We Leave Behind et Axe To Fall puisque s'enchaînent "Trespasses", "AWLWLB", "Predatory Glow", "Reap What You Sow" et "Worms Will Feed/Rats Will Feast". Tout va très vite. Les morceaux sont rapides et savamment exécutés. C'est alors que CONVERGE va habilement décider de ralentir la cadence et poser un peu les esprits. Les premières notes de "Eve" résonnent, lentement, évangéliquement. Ce morceau de sept minutes et trente secondes a été dévoilé le mois dernier, il accompagne le titre "I Can Tell You About Pain" sur l'EP du même nom. Le public connaît déjà bien ces nouveautés et se préparent à la brutalité du morceau suivant. "I Can Tell You About Pain" commence. La batterie est dévastatrice, la guitare torturée. On assiste à 2 minutes de folie. On souffle, on se regarde et les accords de "Eagles Become Vultures" se font entendre. Ce son est particulier pour moi puisqu'il s'agit du premier morceau de CONVERGE que j'ai entendu. Les images du clip bien en tête, je saute, j'exulte et tout le monde autour de moi semble animé de la même énergie.
Les aigles font place à "Concubine". On sent que la fin du concert approche puisque le groupe a l'habitude de jouer ce titre pour conclure leur live. La brutalité du morceau qui ouvre Jane Doe résonne pendant une minute bien trop courte tandis que le combo en profite pour s'éclipser une fois celui-ci achevé.
Le public, épuisé mais heureux ose en redemander. Qu'à cela ne tienne, les américains reviennent pour nous offrir le bijou de plus de dix minutes de l'album éponyme, "Jane Doe".
C'est donc le sourire aux lèvres que nous quitterons le Trabendo en cette fin de vendredi soir.
Les groupes présents ce soir n'ont pas déçu, ils ont prouvé que la programmation était cohérente et on espère bien les revoir (ensemble ou non) très rapidement.
Ajouté : Lundi 04 Septembre 2017 Live Reporteur : Cassis Score : Lien en relation: Converge website Hits: 5425
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