Cette fois ci, pour la mise en boîte du neuvième opus des londoniens, c’est le batteur Pete Gill qui paie les pots cassés et se barre. Un petit tour et puis s’en va. C’est à croire que MOTORHEAD a le mauvais œil et n’arrive plus à se stabiliser…Il est ainsi remplacé par un ancien cadre de la maison, Phil Taylor, qui fait ainsi son come back au sein de sa formation chérie. MOTORHEAD est maintenant bien implantée dans le paysage visuel et sonore du Metal et continue son travail de sape en sortant des albums tous les deux ans. La Bête ne se fatigue pas et malgré les changements de line-up de ces derniers temps, Lemmy persiste et semble bien décidé à mener son groupe encore plus loin. Ce sera le tour de Rock’n’Roll, leur neuvième opus studio. Retour aux sources ? Avoir intitulé cet album simplement par Rock’n’Roll semble en tout cas l’idée de départ du quatuor de la perfide Albion. Une idéologie simpliste que MOTORHEAD a toujours défendu haut et fort les couleurs de cette vision de la vie.
Bon, on entend déjà les détracteurs dire à tue tête que MOTORHEAD c’est toujours les mêmes choses toutes les deux ans. Il y a un peu de vrai là-dedans, néanmoins, Rock’n’Roll contient son lot de morceaux de bravoures et autres cavalcades de soli perpétrés par la doublette de guitaristes Wurzel/Campbell. Ouvertement Heavy, les débuts sont placés sous le signe de la qualité et jouissent d’un bon entrain : le titre phare d’ouverture, l’excellent «Eat The Rich», l’étonnante «Blackheart».
Quant à l’arrivée sortie de nulle part du speech de Michael Palin, une des figures centrales des génialissimes MONTHY PYTHON, on a encore du mal à voir l’intérêt de cette intervention à l’accent cockney fort amusante, certes, pour le reste, cela casse la dynamique Rock’n’Roll amorcée depuis le début. Heureusement que le morceau «The Wolf» arrive avec sa double grosse-caisse pour nous secouer. Ça c’est MOTORHEAD.Cependant, cette neuvième pièce de viande souffre également d’une certaine quantité de titres anecdotiques du ventre mou qui auraient très bien pu figurer sur une face B : on citera dans le désordre «Traitor», «Dogs» et un «All For You» parfaitement dispensable.
Un autre pendant de MOTORHEAD à ne pas négliger et auquel il faut donner du crédit. Rock’n’Roll n’est pas l’un des meilleurs de leurs albums. Pas le pire non plus. A méditer.


Discographie Complète de MOTÖRHEAD : Motörhead (Album - 1977), Overkill (Album - 1979), Bomber (Album - 1979), On Parole (Album - 1979), Ace of Spades (Album - 1980), Iron Fist (Album - 1998), Another Perfect Day (Album - 1983), Orgasmatron (Album - 1986), Rock'n'Roll (Album - 1987), 1916 (Album - 1991), March Or Die (Album - 1992), Bastards (Album - 1993), Sacrifice (Album - 1995), Overnight Sensation (Album - 1996), Snake Bite Love (Album - 1998), We Are Motorhead (Album - 2000), Hammered (Album - 2002), Inferno (Album - 2004), Stage Fright (DVD - 2005), Kiss Of Death (Album - 2006), Motörizer (Album - 2008), Bad magic (Album - 2015)