WARBRINGER (usa) - Waking Into Nightmares (2009)
Label : Century Media Records
Sortie du Scud : 25 mai 2009
Pays : Etats-Unis
Genre : Thrash Metal old-school
Type : Album
Playtime : 10 Titres - 40 Mins
On remet ça ! Il y'a un an déjà, personne n'était tombé dans le panneau. Peut-être vous souvenez-vous de cette vieille cover toute moche qui brûlait les yeux mais qui au fond, allait fort bien avec ce vieux Thrash tout bien rafistolé par des petits minots américains. Etait alors représenté un char d'assaut (ne me demandez pas le nom, mes connaissances s'arrêtent là) au canon fumant, ma foi, fort représentatif de cette tête explosive qu'avait été War Without End. Rebelote pour Waking Into Nightmares. La cover est toujours toute moche, mais cette fois, y'a une bonne excuse puisqu'elle est signée Dan Seagrave (vous savez, le Altars Of Madness de MORBID ANGEL, c'était lui. Le Like An Ever Flowing Stream de DISMEMBER, c'était aussi lui. Et le Effigy Of The Forgotten de SUFFOCATION, c'était encore lui). En tout cas, si la laideur de l'artwork est toujours respectée, le rapport entre le titre et la musique, est lui aussi maintenu. War Without End, c'était la guerre. Waking Into Nightmares sera votre cauchemar.
Les mecs qui composent WARBRINGER ont à peine la majorité française et pas tous la majorité américaine que Century Media Records a flairé la bonne affaire. Je me souviens avoir découvert ce groupe avec le titre "Dread Command" qui figurait sur une compilation généreusement envoyée par Imperial-Clothing avec une commande de T-shirt's à l'effigie de mes formations chéries. Et déjà à l'époque, je me demandais ce que des thrasheux de la vieille école venaient faire entre HEAVEN SHALL BURN, SUICIDE SILENCE et WINDS OF PLAGUE. Alors quand on écoute ce chant si particulier de John Kevill, qui prêche comme un possédé, ça fait mal au fondement de se dire que c'était il y'a déjà un an. Tout est allé au final assez vite pour nos cinq californiens qui nous ressortent les vieilles astuces de grand-mère pour pondre un opus dans la lignée du précédent. Les cordes tenues par John Laux, Adam Carroll aux guitares et Ben Bennett à la basse sonnent égoïstes et éculées bien que moins authentiques qu'auparavant. Le côté "roots" s'est estompé et il met en lumière une limpidité plus flagrante, à grands renforts de solos alambiqués ("Scorched Earth", "Abandoned By Time", "Senseless Life"). Mais le grand fort de WARBRINGER, c'est cet esprit de warrior dégénéré qui ne souhaite pour ses enfants qu'un champ de ruine sur lequel il pourra jouer aux osselets. Destruction et DESTRUCTION sont d'ailleurs les principales sources d'inspirations des ricains. Le concept de la dévastation est omniprésent, tant des les lyrics explicites que dans les rythmes chaotiques et la formation allemande est à nombreuses reprises évoquée dans le maniement de la six-cordes. La manière qu'a Nic Ritter de chatouiller ses futs (pas que de bière...) est aussi maligne. Il s'en dégage un réel sentiment de performance, en particulier sur ce tube qu'est "Prey For Death", sans doute la plus groovy et la plus achevée des propositions. Et le contraste avec l'inquiétante instrumentale "Nightmare Anatomy" qui lui succède et où les guitares s'envolent au septième ciel n'en est que plus saisissant.
Alors si vous êtes frustrés d'entendre que le Thrash old-school c'est une musique faite par des morts pour des vieux, faites l'ouverture de votre disquaire le 25 mai 2009, jetez-vous sur Waking Into Nightmares et vous aurez la version "le Thrash old-school c'est une musique faite par des jeunes pour des morts". Et à ce moment-là, vous commencerez votre cauchemar et réaliserez l'étendue des dégâts.
Ajouté : Jeudi 16 Avril 2009 Chroniqueur : Stef. Score : Lien en relation: Warbringer Website Hits: 9765
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