S’il n’y en avait qu’une des chambres rouges à visiter, je vous inviterais sans hésitation à vous rendre directement à « Hollow Sleeper », qui contient un solo de toute beauté, du genre à vous faire faire des rêves humides, le tout emballé dans un morceau qui dure pas moins de huit minutes. Certains diront que huit minutes, c’est beaucoup trop long pour un titre de Thrash mais personne ne niera que tout le monde s’y met, ou s’y essaie, tout dépend du point de vue, de METALLICA à MACHINE HEAD. Ce qui tombe plutôt bien puisque INQUESTED, jeune formation norvégienne, ressuscite les grands noms du Thrash, de METALLICA à MEGADETH (« Eliminate » résonne à nos oreilles comme un bon vieux « Peace Sells ») en passant par EXODUS, avec des virtuoses de la six cordes qui usent le médiator sans retenue sur l’ensemble de l’album.
Si INQUESTED est en mesure d’alterner compos Heavy (« The Underworld ») et d’autres résolument plus Thrash (« Scarfaced », « Human Failure » avec une fois de plus un break à la six cordes qui fait saliver), tout en y ajoutant une dose de modernité (les guitares sur « Casualty and The Twisted » entre autres évoquent ainsi le jeu de Jon Schaffer chez ICED EARTH), il n’en demeure pas moins qu’il manque encore, mais ce n’est qu’un premier album, de l’intensité, de l’émotion. Certains gimmicks à la guitare sont quant à eux parfois surutilisés, ce qui renforce l’impression de trop grande homogénéité de l’ensemble. Enfin, les quelques parties chant clair, à chacun de juger si elles sont superfétatoires ou non, manquent encore d’assurance.
A l’issue de The Red Chambers, nous ne pouvons qu’encourager INQUESTED à poursuivre dans cette voie et à ne pas négliger les compos qui s’allongent mais qui nous donnent au moins l’impression d’aller quelque part. James, Lars, Kirk, un mot à rajouter ?