KARMAKANIC (se) - Who's The Boss In The Factory (2008)
Label : InsideOut Music / Wagram
Sortie du Scud : 29 octobre 2008
Pays : Suède
Genre : Rock Progressif
Type : Album
Playtime : 6 Titres - 55 Mins
Les années 70 nous ont légué de bonnes choses. Si, regardez : les chemises col pelle à tarte, les pantalons patte d’ef’ et les incroyables tapisseries marron avec de grosses fleurs oranges (on ne rigole pas dans le fond, des trucs aussi moches reviennent en force ces dernières années). Manquerait plus que les sous-pulls et on aurait le quarté gagnant. Par contre, les années 70 nous ont quand même ouvert la voie d’un Rock Progressif psychédélique et varié. PINK FLOYD, GENESIS, JUST A POKE, ANGE… Heureusement, une décennie entière ne pouvait pas nous laisser hériter uniquement du Disco.
Digne successeur de cette vague musicale riche, KARMAKANIC sort son troisième album. Six morceaux, allant d’un peu moins de deux minutes à presque vingt, vous plongent dans l’univers coloré et chaleureux du side project de Jonas Reinold, bassiste de THE FLOWER KINGS, autre groupe de Rock Progressif. D’ailleurs, on se rend compte que c’est le projet d’un bassiste. Pas écrasante, elle est quand même omniprésente et apporte une touche groovy très forte à tous les morceaux. Rock, Jazz, Funk sont autant de composantes de ce Who’s The Boss In The Factory. Mais je dois dire que le morceau qui m’a vraiment scotché, c’est le premier, « Send A Message From The Heart ». C’est long, c’est bon et on en redemande. A la fois riche de par la diversité de ses schémas, ce morceau sait toujours rattraper l’auditeur avec son riff principal qui revient inlassablement, sous diverses formes. Les mesures sont toutes un peu bancales, mais ce n’est pas inaccessible. Certes, il faudra un peu de temps à des personnes non habituées au genre Progressif pour entrer dans ce disque, mais rien n’est fait pour perdre sous des tonnes de technicité. Ici, c’est le feeling qui prime. D’ailleurs, on peut le retrouver sur l’introduction de « Let In Hollywood », qui pourra rappeler à certains du KEZIAH JONES. Jonas Reinold a invité sur ce disque un grand nombre de musiciens, mais l’osmose qui se dégage de l’ensemble pourrait faire penser que le groupe joue ensemble depuis très longtemps. C’est la marque de grands musiciens de se fondre aussi aisément dans un univers qui n’est pas obligatoirement le leur.
Certes, ce KARMAKANIC n’effleure que de très loin l’univers du Metal. Mais pour les curieux, il offre un savoureux voyage dont il serait dommage de se priver.
Ajouté : Samedi 21 Mars 2009 Chroniqueur : Wong Li Score : Lien en relation: Karmakanic Website Hits: 10509
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