EVIL ONE (FRA) - Evil Never Dies (2009)
Label : Pervade Productions / Socadisc
Sortie du Scud : 10 mars 2009
Pays : France
Genre : Heavy Thash Metal
Type : Album
Playtime : 9 Titres - 42 Mins
A l'instar d'un Blaze Bayley qui refuse de mourir (The Man Who Would Not Die), malgré des galères innombrables et des coups du sort qui en auraient découragé plus d'un, dans le même registre on pourrait aussi évoquer le groupe francilien EVIL ONE. Comme un symbole, ce nouvel album d'EVIL ONE est nommé Evil Never Dies, pour bien nous faire comprendre que le combo n'a pas renoncé. Il faut dire que depuis sa formation en 1997, EVIL ONE a touché à divers styles de Metal (Death à la IN FLAMES, Heavy Metal), s'est essayé au Metal à chanteuses (3 nénettes ont successivement tenu le micro). Et il n'a pas été épargné, notamment par des changements de line-up à répétition et surtout, oui surtout, par le tragique décès de son bassiste Fab en 2007 ... Je revois le logo du groupe à ses débuts (avec la police pompée sur celle de MAIDEN), les photos des concerts avec AD VITAM AETERNAM, et je me dis que EVIL ONE a parcouru un bien long chemin pour arriver à mettre sur pied Evil Never Dies.
Alors quelque part, même si je vous le dis tout de go, ce dernier opus est loin d'être parfait, une telle volonté, un tel engagement, cette détermination sans faille doit être soulignée. EVIL ONE fait partie de ces groupes qui méritent d'y arriver.
Aujourd'hui, seul "Speed" (le batteur) subsiste du line-up originel. Et c'est Fred (qui a participé à la nouvelle formule de GARWALL, dont on n'a plus de nouvelle d'ailleurs) qui récupère le micro. On dit toujours que le vent finit par tourner, en ce sens EVIL ONE a du le ressentir. C'est Jean-Pascal Fournier qui a conçu la pochette (très réussie, comme d’habitude). Et devinez qui a masterisé la galette ? Mister Jeff Waters himself (ANNIHILATOR) !! Cet invité prestigieux, qui pose aussi un solo sur « Thrashback » se retrouve là suite au culot d’EVIL ONE, qui l’a croisé un soir de concert et n’a pas hésité à lui confier ses bandes …
Néanmoins ce n’est pas le mastering qui retient l’attention, mais plutôt le mixage de l’album opéré par Axel Wursthorn. Si certains d’entre nous reprocheront aux guitares d’être trop criardes, les nostalgiques dont je fais partie reconnaîtront immédiatement le son des groupes Thrash des années 80 et leurs riffs acérés. Pour le plus grand bonheur des fans d’EXODUS et des premiers MEGADETH (de Killing … à So Far So Good …). Et je ne crois pas me tromper en disant qu’EVIL ONE voulait exactement en arriver là.
Bien que le quintet se plaise à évoluer dans les sphères Heavy Metal (un peu à l’ancienne, avouons-le), la frontière avec le Thrash reste ici infime : on note par exemple certaines cassures en plein morceau, tout en arpèges, un peu comme l’aurait fait un TESTAMENT. Quant au chant de Fred, il peut rappeler par moments (« Evil Never Dies ») la voix si particulière de Paul Baloff époque Bonded By Blood (et cette fâcheuse manie de pousser dans les aigus en fin de phrase quand ça n’a rien d’indispensable). Mais il s’avère bien meilleur quand il prend cet air menaçant digne de Tim « Ripper » Owens. Je l’encourage d’ailleurs à persévérer dans cette voie …
Côté chansons et compos, Evil Never Dies décolle vraiment sur « Feel The Pain » (énoooooorme cette terrifiante intro !!!), pour atteindre des sommets de Speed Metal à relents guerriers (« Wounds Of War »). Et puis il ne faut pas oublier l’ultime hommage, plus calme, à leur pote Fab disparu, en toute dernière plage (histoire de ne pas casser le rythme).
Alors comme je vous le disais plus haut, Evil Never Dies n’atteint pas vraiment la perfection, mais il appartient à cette catégorie d’albums dont les défauts constituent le charme indissociable. Le genre de disque qui fait dire : « oui, voilà un groupe que j’aimerais voir sur scène ».
Alors à bientôt les gars.
Ajouté : Jeudi 05 Mars 2009 Chroniqueur : NicoTheSpur Score : Lien en relation: Evil One Website Hits: 13515
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