Deuxième album pour les Suisses de COÏT, qui dure près de 30 minutes. Ce qui est déjà pas mal pour un COÏT me fait remarquer un de mes acolytes de Metal Impact… Eh oui, c’est ça aussi votre site préféré : le goût du bon mot…
Mais revenons à Between The Lines. Après une courte ouverture sur fonds de samplers qui reprennent des extraits de discours de Bush et de notre omniprésident, notre trio ne tarde pas à tout balancer, sans retenue mais avec maîtrise. Au-delà du Grind, il règne un esprit Punk indéniable sur cette galette et ceux qui ont apprécié le Undisputed Attitude de SLAYER ne devraient pas bouder leur plaisir à l’écoute de Between The Lines. Peu d’accalmie sur ces trente minutes ; pour autant, les Helvètes savent s’aménager quelques breaks, propices au headbanging (« Scapegoat », « Pain In The Ass (Part II) »), soutenus par une basse d’outre-tombe du meilleur effet, et d’ailleurs régulièrement sollicitée, mais c’est toujours reculer pour mieux… sauter (ah ce COÏT…). « 110 525 807 33 87 » et « Can You Just Take Ten », titres atmosphériques tendance Indus, s’intègrent quant à eux parfaitement à l’ensemble et créent une ambiance qui fait parfois défaut aux albums de Grind. Rien de superflu ici : que les morceaux soient sous la barre de la minute ou dépassent celles des trois minutes, Arno, Schnidre et Masson (le batteur : Bûcheron serait un patronyme qui lui conviendrait mieux) témoignent déjà d’une belle maturité. Il suffit d’écouter « Between The Lines » et son riff de guitare, disons-le, excellent qui, d’emblée, devrait remporter l’adhésion des mélomanes que vous êtes (l’efficacité en live doit être énorme).
N’eussent été les risques de dommages cérébraux, je ne pourrais qu’encourager vivement l’écoute prolongée de Between The Lines.