C'est la fin de l'été et autres moments de plaisirs tant attendus. C'est la rentrée scolaire et le rendez-vous avec trois festivals sur le premier week-end de septembre. Deux sont en salle (MFest et le Gohellefest) et l'autre non (Fall Of Summer)...
Chez Metal Impact, nous avons choisi de planter nos sardines à Torcy pour la deuxième édition du Fall Of Summer (FoS). Pourquoi nous avons opté pour le francilien ? Pour des raisons pratiques comme la proximité de nos domiciles, pour le cadre très agréable mais aussi pour sa programmation ayant pour leitmotiv de faire jouer quelques groupes non habitués à fouler notre chère contrée.
Pour ma part, j'ai retenu le FoS pour ces raisons :
- C'est un festival à échelle humaine et de plein air
- Une programmation de groupes globalement old-school et évoluant dans un Metal extrême
- Pas besoin de marcher x minutes/kilomètres pour naviguer entre les scènes
- Pas besoin de faire le pied de grue 30 minutes avant le début du set d'un groupe pour espérer être correctement placé
- On peut voir tous les groupes - même en étant assis - grâce à ses collines donnant l'impression d'un amphithéâtre de verdure. Effet "drive in" garanti, "drive in Metal Fest" !
- On peut faire mumuse dans le sable
- Et le tout sur la région parisienne dans un cadre de verdure.
Cette année et sur ce festival, nous avons hésité à disséquer la prestation de chaque groupe. Mais nous ne l'avons pas fait parce que pour nous, c'est un fest qui se vit dans son ensemble. C'est un peu facile ? Peut-être mais pour en être sûr, regardez notre vidéo !
Alors bien sûr, les pics d'ambiances furent sans conteste la présence euphorique de SABBAT et la conclusion charismatique d'ABBATH.
Je retiendrai le côté très sympathique de Martin Van Drunen d'ASPHYX qui a cette fantastique aisance à transmettre sa joie en nous répandant ce bon vieux Death mâtiné de ses vocaux à tessiture animale.
Mais également, la bonne mise en jambes pour l'ouverture faite par les locaux de BARABBAS. L'efficacité inébranlable de SUFFOCATION et de NILE. Le côté Heavy extatique de METALUCIFER et le Thrash "acididulé et cool" de GAMA BOMB. L'envie d'en découdre de TEMPLE OF BAAL et le retour gagnant de PUTRID OFFAL.
En général, ne profitant pas des activités et autres installations annexes des festivals, je ne suis pas regardant sur beaucoup de choses. Oui, seule la musique m'intéresse. Je ne viens dans un fest que pour partager de bons moments musicaux en compagnie d'amis. Somme toute assez basique me direz-vous mais pourtant pas toujours évident.
Cela dit, il est vrai que je prête attention également deux choses. Il s'agit de la propreté/entretien du site ainsi que de savoir si le coin restauration est bien achalandé avec une attente acceptable.
Dans son grand ensemble, le FoS 2015 aura réussi à combler mes attentes. Le seul bémol revient justement au coin restauration où l'attente était interminable et l'information inexistante. On pouvait faire une queue de 45 minutes pour t'entendre dire qu'il n'y plus de sandwichs et qu'il faut faire la queue d'à coté pour avoir autre chose... Du coup, il y avait moins d'attente sur les files d'achat de jetons... Forcément !
La faute n'est sûrement pas aux bénévoles qui, pour la grande majorité, se donnaient à fond mais par tout simplement un manque de prise en charge, d'orga et d'un nombre de personnes en deçà du besoin.
Ah si j'oubliais... En tant que "photographe" et même simple spectateur, j'aurai aimé avoir plus de lumière sur les musiciens en soirée. En effet, car même si l'ambiance du groupe se doit d'avoir une image feutrée, on aimerait voir plus que de simples silhouettes bouger sur scène.
Si je dois refaire un choix entre plusieurs festivals Metal le premier week-end de septembre 2016, vous pouvez être sûr que ce sera le FoS. Alors rendez-vous sur la base de loisirs de Torcy ?
Rivax Inside : le festival du côté des bénévoles
L'idée de participer au FoS comme bénévole m'est venue début 2015 pour diverses raisons, notamment de la curiosité, l'envie de nouvelles expériences, de faire des rencontres, de participer à un fest de Metal, de partager ça avec d'autres métalleux...mais c'est aussi parce que j'avais envie d'aider ce jeune festival de Metal qui avait eu le bon goût de s'installer pas (trop) loin de chez moi.
Même si les préparatifs ont été un petit peu stressants (surtout le fait de ne pas recevoir de planning et donc de ne pas savoir quel jour ni à quelle heure il fallait que je me présente à mon poste), je suis arrivé sur place bon pied bon oeil et je n'ai pas été déçu. Je n'avais pas d'idée préconçue sur l'événement mais surtout, trois choses à mon avis fondamentale pour une bonne expérience de bénévole :
- Je venais d'abord pour aider et accessoirement pour voir des concerts
- J'étais prêt à me donner à fonds dans le truc
- Je n'avais pris aucune décision impérative sur un set que je voudrais absolument voir.
Et j'avais pour moi un bagage inestimable : plusieurs expériences dans la restauration. J'y avais appris une leçon essentielle, qui m'a vraiment rendu service : en restauration, il y a toujours quelque chose à faire. Et si personne ne te le dit, tu n'as qu'à le trouver toi-même : faire la plonge, vider les poubelles, ranger l'arrière cuisine, faire du réassort, couper du pain... Quand tu es dans une configuration où tout le monde peut te voir, même si c'est le rush, la queue, que les gens attendent, que tu n'as plus de merguez, de salade, de pain, s'ils te voient te bouger le cul, ils sont peut-être un petit plus compréhensifs que si tu n'en fous pas une rame. C'est en tout cas ma philosophie...ce qui mérite d'être fait, mérite d'être bien fait.
Et ma plus grande récompense, ma plus grande satisfaction, c'est les remerciements de l'équipe le dernier jour, quand on a partagé une dernière bière avant de se dire au revoir. Des mecs qui ont couvert des gros fest et qui font ça depuis des années m'ont remercié...ça m'a fait oublier toutes les galères de ces 48 heures de folie furieuse. Parce qu'on en a eu des merdes. Entre les problèmes de puissance électrique insuffisante pour faire tourner tout le matos (ce qui explique qu'on n'ait pas pu servir en même temps des pâtes et des frites), les ruptures de stock, les fuites de friteuse, la taille du grill insuffisante, le réservoir d'eau de la plonge qui débordait et surtout l'absence criante de bras, chaque bénévole a fait plus que son taf pendant ce festival. Je ne vais parler que de la restauration vu que c'est là que j'ai passé le plus clair de mon temps. L'orga attendait 40 personnes, on était que 20, il aurait fallu être 60. Et bien sûr, plus on avançait dans le fest, moins il y avait de volontaires, certains bénévoles s'étant volatilisés dans le fest. Oh, ils n'étaient pas bien loin, ils se sont juste transformés en festivaliers, récupérant juste leur statut de bénévole pour aller se taper des sandwich dans l'arrière cuisine. Mais cette petite minorité de tire au flanc ne doit pas faire oublier qu'une bonne part de l'équipe a fait tourner la boutique coûte que coûte.
Alors bien sûr, cet engagement s'est fait un peu au détriment du festival et je n'ai pas autant profité de la musique que je l'espérais. J'ai pu prendre des pauses, oui, mais rarement de plus de 30 minutes, 1 set maxi, le temps de boire une ou deux bières en se reposant, adossé à un arbre, en profitant du spectacle. Et le soir, j'étais tellement épuisé que je suis tombé comme une souche à 22h30. L'avantage étant que j'ai fait des nuits complètes malgré le calme très relatif d'un camping de fest.
Au rayon des satisfactions, outre celle du travail bien fait, j'ai vraiment adoré l'ambiance et les gens. C'était ma première expérience de bénévole mais c'était aussi ma première expérience de fest de Metal tout court et je n'ai pas regretté. Je n'ai pas vécu le fest comme un festivalier, donc c'est difficile de juger le festival comme le feront mes collègues de Metal-Impact, mais de ce que j'en ai vu, j'ai très envie de remettre ça pour l'édition n°3, en tant que public ou en tant que bénévole.
Au rayon des peut faire mieux, un petit peu plus de communication de la part des organisateurs aurait été la bienvenue. Oh, je ne demande pas la lune, mais par exemple venir nous voir quand on était en plein rush, avec 12 heures de service dans les pattes et toujours debout, être un peu plus présents sur le site comme le font d'autres organisateurs sur d'autres fest, qui n'hésitent pas à venir coller la pression à leurs bénévoles pour qu'ils se défoncent encore plus...c'est triste à dire mais je n'ai vu l'organisatrice du fest que quand elle est venu présenter RAZOR, et encore, je ne l'ai pas vraiment vue parce que j'étais de service...je pense que si les orga avaient été plus présents et plus rentre dedans, on aurait peut-être eu moins de désistements. Certes c'est pas l'armée, certes on est pas payés, mais un minimum de brief, de discipline et de consignes n'auraient pas nuit. (Rivax)
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