Il y a maintenant un an et demi, je vous avais parlé de BONESHAKER qui, avec leur démo quatre titres qui incluait en plus trois reprises live de AC/DC, avait créé une bonne surprise de qualité. C’est aujourd’hui armé d’un album douze titres que le groupe revient en forme et en force. Est-ce que l’impression première est toujours d’actualité ? Je commencerais donc en disant que cet album se savoure une pinte dans une main et une femme excitée en bikini sur les genoux. Des quatre titres de la démo, seuls deux se retrouvent sur Start The Race : « Ride Me In Hell » et « We’re Gonna Celebrate ». Les amateurs auront tôt fait d’aller se procurer la démo pour avoir les deux autres. Parmi les nouveaux titres, « Not Sell My Life » ouvre les hostilités et nous affirme que le groupe ne s’est pas calmé. Et c’est tant mieux. Ça suinte toujours la sueur et la testostérone. Et ce n’est pas « Naked Lady » qui nous dira le contraire. On retrouve donc cette énergie puissante servie par une voix digne de Bon Scott, des guitares que ne renieraient pas Lemmy et cette ambiance moite et graisseuse propre à cette musique sauvage. Contrairement à ce que pourrait lasser penser « Can’t Play The Blues », on retrouve bien du Blues sur « Boncha TV ». Un Blues soutenu par un harmonica sudiste du plus bel effet. « Falling », qui le précède, calme le jeu un rien afin de faire monter la pression. « Start The Race » clôture cet album de la même manière qu’il a duré : rapide et écorché.
Start The Race tient ses promesses. Loin de faire défaut à la démo, il en est la continuité naturelle. On retrouve tout ce qu’on avait pu apprécier, avec des nouvelles pistes explorées. On ne s’éparpille pas une seule seconde, mais la musique suit divers chemins qui la ramènent tous sur le même thème : ce Rock sauvage et indomptable.
Ceux qui aiment les bons albums de Rock enfiévré feraient bien de se pencher sur le sujet BONESHAKER sous peine de passer à côté d’un bon album.