SILENTRAIN (fi) - Wrong Way To Salvation (2008)
Label : Drakkar Entertainment / Season of Mist
Sortie du Scud : 19 septembre 2008
Pays : Finlande
Genre : Metal Symphochiant
Type : Album
Playtime : 11 Titres - 42 Mins
Il est toujours difficile de faire admettre au gens qu’on peut ne pas aimer quelque chose auquel on n’a pas de reproche réel à opposer. Ainsi, je déteste les salsifis alors que j’admets volontiers qu’ils n’ont pas de goût. Je ne peux supporter le Reggae qui est pourtant selon moi un genre musical sincère et rempli de spiritualité profonde.
J’exècre les Western sans vraiment savoir pourquoi.
Et le problème reste le même en ce qui concerne le Metal dit « Symphonique ». Je ne peux pas avancer l’argument du manque de diversité, puisque je suis fan de Grind Core, style peu réputé pour ses variations. Je ne peux dénigrer son aspect grandiloquent, alors que je me délecte de certaines pièces classiques de Wagner ou plus modestement, de morceaux de YES, KING CRIMSON ou GENESIS.
Alors quoi ? Et bien je ne sais pas ! Et c’est bien là mon ennui !
Si je juge objectivement Wrong Way To Salvation de SILENTRAIN, je dois reconnaître que les titres sont plutôt bien ficelés, que le chanteur mélange avec panache la mélodie et la puissance, que la production est énorme, et que les instrumentistes sont plus que compétents dans leur domaine.
Et pourtant, après plusieurs écoutes, rien à faire, je m’ennuie. La faute à quoi ? Sans doute à cette double grosse caisse intempestive et omniprésente. A ces nappes de claviers similaires et pesantes comme un mouflet qui vous saute sur le ventre après un repas de réveillon. A ces lignes de chant linéaires et sans créativité. A ce manque d’audace qui fait que les morceaux se ressemblent tous.
A cause aussi de quelques intros très réussies qui laissent présager du meilleur mais qui s’effondrent sur des riffs et des rythmiques usées jusqu’à la corde.
On dirait que le genre lui-même est sclérosé par une horde de groupes se contentant de suivre les tables de loi sans oser bousculer les conventions.
Mais il faut leur rappeler que les plus grands groupes ont souvent été ceux qui se sont joué des idées reçues pour mieux imposer leurs vues.
Alors certes, je ne peux pas dresser un bilan totalement négatif, car il serait extrêmement prétentieux de prétendre détenir la vérité absolue en matière de science musicale. Mais le but d’une chronique étant de permettre à un auditoire potentiel de pouvoir faire le tri entre les sorties indispensables, les coups de cœur, et les produits purement anecdotiques, je me dois de dire la vérité.
Et je sauverai donc du naufrage quelques chansons qui pour moi surnagent dans un océan de platitude, comme la jolie ballade finale « The Road Of Destiny » et ses accents cristallins, « No More » et son ciel plombé zébré par des éclairs mélodiques enchanteurs et « Fear Of The Unknown » pour sa ligne de basse clinquante et ses riffs aux limites du Metal Indus.
Point.
Le reste n’est qu’un abécédaire du Symphonique pour compositeurs en herbe, désireux de connaître leurs classiques avant de se lancer.
Le genre qu’on trouve dans les bacs au kilomètre et qu’on connaît par cœur.
Ajouté : Samedi 14 Février 2009 Chroniqueur : Mortne2001 Score : Lien en relation: Silentrain Website Hits: 13791
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