BRING ME THE HORIZON (uk) - Suicide Season (2008)
Label : Visible Noise Records / La Baleine
Sortie du Scud : 6 octobre 2008
Pays : Angleterre
Genre : Deathcore
Type : Album
Playtime : 10 Titres - 42 Mins
Hip hip hip, hourra ! Du Deathcore ! J’en connais un qui va se régaler. Mais comme la tendance actuelle est au complément « … ou pas ! », je n’oublie pas de le mentionner en toute fin de phrase. Hourra ! Du Deathcore ! Je vais donc me régaler… ou pas ! BRING ME THE HORIZON, c’est le genre de groupe dont t’entends un peu parler. T’as bien un ou deux copains qui font partie de ceux qui se collent une mèche rose et noire ridicule sur la face pour te dire que « BRING ME THE HORIZON c’est trop tueur à donf ! » mais t’as jamais vraiment poussé le vice jusqu’à l’écoute. C’est maintenant chose faite avec leur deuxième disque, Suicide Season sorti en octobre 2008 sous la houlette de Visible Noise. Ces deux là sont faits pour s’entendre. Et dire que cette expérience est singulière n’est pas mentir. Vous serez surpris de voir des jeunes emo-boys au visage si angélique vous déstructurer le tympan avec leur gros Deathcore de bourrin.
La moyenne d’âge du groupe n’est pas bien haute, les capacités intellectuelles non plus. J’aurais pu avancer que l’opus se déroule dans un foutoir le plus total. J’irais seulement jusqu'à dire qu’il y’a un léger manque de tact et de cohésion dans l’ensemble. On ne comprend que trop bien pourquoi les anglais ne se démarquent que dans la cours de récré. Leur accueil est des plus insignifiants et vous deviendrez vite exécrés par les vocaux totalement Screamo d’Oliver Sykes. Il a l’air bien gentil le jeunot (même si il aime uriner sur ses fans les soirs de concert à Nottingham), mais pour ce qui est du chant, je ne lui souhaite que de s’être attrapé une belle angine blanche pour m’avoir cassé les oreilles toute la soirée. Il dénature totalement le Deathcore de ses petits copains, qui eux assurent pas mal avec leurs instruments respectifs. C’est pas encore le nirvana, mais ça tient la route techniquement. Dommage que le tout se déroule dans une ambiance très « Prom Night », avec une prise de risque minimale du côté des guitares. Dans le lot, seule « The Sadness Will Never End » tire son épingle du jeu grâce à une alternance conséquente sur la ligne de chant et l’incrustation de cordes vocales claires. Pour le reste, il faudra vous y faire, c’est très laborieux et pas aussi réjouissant que ce que mes copains bizarres avec une mèche rose et noire ridicule sur la gueule m’avaient annoncé. C’est peut-être parce qu’ils ont le même coiffeur qu’ils aiment autant. Autre fait de jeu marquant (à part le final le plus pitoyable de l’histoire du Deathcore sur « It Was Written In Blood »), c’est la traditionnelle outro qui dure dix minutes et qui les brisent à tout le monde. Sauf que là, l’outro en question (« Suicide Season ») est vraiment réussie et fait preuve de davantage de maturité que le reste. Une partie bien grasse et émotionnelle, un break transporteur et spatial et une fin ravageuse à vous réconcilier avec eux.
La feinte aurait pu fonctionner, mais on n’oublie pas que BRING ME THE HORIZON possède plus de limites que de capacités. Elles sont étalées au grand jour sur Suicide Season. Des carences qu’il faudra vite veiller à combler. En attendant j’offre toutes mes économies à celui qui me ramènera le scalp d’Oliver Sykes… pour la survie du Deathcore !
Ajouté : Mercredi 04 Février 2009 Chroniqueur : Stef. Score : Lien en relation: Bring Me The Horizon Website Hits: 16215
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