JIMI JAMISON (usa) - Crossroads Moment (2008)
Label : Frontiers Records / Nocturne
Sortie du Scud : 7 novembre 2008
Pays : Etats-Unis
Genre : Hard FM
Type : Album
Playtime : 14 Titres - 70 Mins
Sans le savoir, on a forcément tous été marqués par la voix de Jimi Jamison. D’une façon ou d’une autre. Car la voix de « Burning Heart » sur la B.O. de Rocky IV, c’est lui, à l’époque où il venait de succéder à Dave Bickler (la voix sur « Eye Of The Tiger ») au sein de SURVIVOR.
Et puis on le sait moins, mais c’est également Jimi qui interprète le générique de la série Baywatch, « I’m Always There ». Bon Ok j’ai bien compris que cela ne vous disait rien, d’abord parce que vous connaissez tous cette série sous le nom Alerte à Malibu, et puis je peux comprendre que vous vous soyez plus focalisés sur les formes généreuses de Pamela Anderson ou Carmen Electra …
En tous cas cet ancien choriste pour ZZ TOP n’est pas le premier venu et présente un CV déjà bien rempli. Pour Crossroads Moment, Jamison a confié la prod’ et la composition à son vieil ami, Jim Peterik. L’ancien clavier/guitariste de SURVIVOR (et actuel PRIDE OF LIONS) a ainsi écrit 14 chansons pour Jamison, dans le plus pur esprit du Rock FM qu’il affectionne, et dans lequel on le reconnaît immédiatement. Peterik marque Crossroads Moment de son empreinte et sa présence apparaît évidente, à tel point que si l’importance de son rôle avait été sous-estimée, on aurait eu des doutes …
Evidemment le parallèle avec SURVIVOR n’échappera à personne, mais quelque part cela devrait rester un gage de qualité. On y retrouve ici ce son aéré et malgré tout accrocheur, des chœurs idéalement pensés et habilement positionnés (la griffe de Peterik, qui en plus se charge de les chanter avec Jimi et Thom Griffin). En bref, tous les ingrédients d’un excellent album de Hard FM se trouvent ici réunis.
Ma chronique devrait s’arrêter là mais, car il y a un « mais », il subsiste comme une petite frustration à l’écoute de Crossroads Moment. Et plus on l’écoute, plus cette frustration grandit.
D’abord, Jamison et Peterik ont placé la barre à peu haut en ouvrant le bal avec « Battersea », assurément le meilleur titre de l’album. Du coup, la suite se révèle moins passionnante et très inégale, à l’exception peut-être du très bon « Behind The Music ». Côté ballades, toutes ne sont pas du niveau de « As Is » et c’est bien dommage …
Ensuite, on peut regretter la durée du skeud : en effet au bout de 70 minutes on a tendance à saturer, d’autant que comme on le disait plus haut, tout le disque n’est pas à la hauteur du titre d’ouverture. Encore une fois, la quantité a pris le pas sur la qualité. 10 titres aussi bons les uns que les autres auraient eu un bien meilleur impact sur l’auditeur, surtout que le style FM doit faire mouche pour plaire.
A ce titre, le dernier morceau « When Rock Was King » où Jamison invite des potes comme Dave Bickler ou Joe Lynn Turner (un ex-RAINBOW en fin de carrière … enfin ça y ressemble), devrait faire figure d’apothéose. En fait, il n’en est rien, ce final ne décolle pas, mais alors vraiment pas, surtout avec ce break bizarre qui gâche tout en plein milieu …
Un détail aussi qui me chagrine : un mec comme Peterik, qui habituellement nous sert des arrangements de haute volée, déçoit un peu avec certains passages un peu naïfs voire trop gentillets. Peut-être ces 14 titres ont-ils été écrits un peu vite par un gars vraiment occupé …
Et pour finir, un coup de gueule contre Frontiers : « COMMENT VOULEZ-VOUS CHRONIQUER UN ALBUM CORRECTEMENT SI A CHAQUE REFRAIN (qui doit faire prendre son envol au morceau) OU A CHAQUE SOLO, VOUS NOUS BALANCEZ DES VOICE-OVER ?? MMMH ?!!!! »
Ajouté : Lundi 26 Janvier 2009 Chroniqueur : NicoTheSpur Score : Lien en relation: Jimi Jamison Website Hits: 10523
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