L’odeur insupportable qui s’échappe de la fosse remplie de cadavres représentée sur cette pochette d’un goût douteux a-t-elle envahie les créations des illustres inconnus de BLOODSWORN ? On pourrait le croire, car insupportable, leur musique l’est tout autant voire plus. Pour les présentations, on repassera car on ne sait strictement rien de ce groupe pourtant notifié "prioritaire" dans la liste de choix de CD’s. A peine sait-on que la musique de ces norvégiens est approuvée par la "Satanic Metal Militia" et qu’ils font partie du collectif "True Norway Black Metal". Je sais pas vous mais j’en ai des frissons… On sait également que ça fais grosso-modo dix ans que les nordiques se tâtent pour sortir un album, puisque les pistes qui composent All Hyllest Til Satan ont été recordées en 1999 au Studio Helvete et qu’ils ont eu la (très) mauvaise idée de dépoussiérer tout ça en 2007, lors de la session de remixage. Ils auraient mieux fait d’abandonner l’idée et de laisser les rats bouffer leurs tapes…
Enfin soit, j’ai aussi choisi ce groupe, c’est pour ça que je joue le jeu et que j’ai tenu à aller au bout de la torture pour essayer de leur trouver quelque chose d’appréciable. Je n’y suis pas parvenu. Une chose est sûre, c’est du Black Metal, quelque chose de violent. On ouvre avec « Frykt Djevelen » (« Craint le Diable », brrrrrr !) et on se demande sur quel type de répondeur a-t’on pu laisser enregistrer un truc aussi moisi. C’est sur, la palme du son le plus crade leur revient. LAST DAYS OF HUMANITY, c’est du Mozart à côté de ça. La voix est truquée à l’extrême, on dirait un militant communiste défoncé qui hurle dans un mégaphone. Pour un batteur en chair et en os, plutôt rêver, vous tiendrez bien une demi-heure avec une boite à rythme déréglée dans les oreilles… Et puis tiens, on dirait qu’il y’a une mélodie sur la track éponyme. Non, non, c’est sûr, il y’en a une ! Mais elle est tellement rébarbative et pauvre en imagination qu’on en a vite marre de l’entendre. D’ailleurs, on en a vite marre tout court, parce qu’on sait pertinemment au bout de deux compos qu’on ne peut pas espérer mieux de ces "Satanics Warriors". Pour espérer une production claire aussi, vous pouvez aller vous gratter. Ah c’est sûr, c’est du True Black de chez mémé… pas le petit truc de tafiole qu’on trouve chez Virgin. Je n’ose même pas parler de l’imagerie outrancière où Satan se retrouve propulsé au sommet de l’échelle humaine et où BLOODSWORN se revendiquerait presque appartenant à une caste humaine supérieure. Y’a que les guitares qui s’expriment à peu près normalement, même si évidement « vazy que j’te sature ça à donf et que j’te fous des solos miteux un peu partout ». Quant au claviériste, il a du se suicider il y’a plusieurs années sans que le reste du groupe ne le remarque. Inexistant. Au final, on comprend pas grand-chose à ce charabia de trente minutes qui défile dans un ordre incompréhensible sans cohésion. Et après tout, on n’a pas vraiment envie de comprendre. Vous serez tout heureux d’apprécier la notion de silence après « The Dawn Of A New Millenium ».
La notion d’art chez BLOODSWORN aussi, est inexistante. Vous savez quoi les gars ? Pourquoi vous n’organiseriez pas un suicide collectif ? Du genre se faire sauter le crâne en forêt, la nuit de préférence, quand tout le monde s’en fout. Comme ça vous irez le voir Satan, puisque vous le connaissez si bien et ça vous évitera de refaire ce type de daube...
BLOODSWORN où le genre de mecs qui fait honte au mot "musicien", le genre de disque qui pourrit le terme "musique"…
Grotesques !