Groupes Présents au concert : STEAK (uk), KOMATSU (nl), JOHN GARCIA (usa)
Date du Concert : mardi 2 décembre 2014
Lieu du Concert : Glazart (Paris, France)

Paris est noyé sous un crachin glacial mais c’est le vent chaud du désert qui souffle à Glazart. JOHN GARCIA, le pape du Desert Rock, la voix de KYUSS vient enflammer la scène. Le concert est ouvert par deux formations Stoner européennes, les néerlandais barbus de KOMATSU et les anglais de STEAK.
Quant à John Garcia, c’est accompagné de trois musiciens “habitant dans le désert” (dixit) qu’il vient présenter son premier album solo, sobrement intitulé JOHN GARCIA.

KOMATSU (nl) ouvre le bal avec un show à priori remarqué (mais que j’ai malheureusement raté).
Suit le Stoner nerveux de STEAK (uk). Les londoniens n’ont pas grandi dans le désert, mais ils en restituent bien l’ambiance avec un set très Kyussien. Basse profonde, guitare nerveuse, batterie tonique et chant habité. Le groupe enchaîne les morceaux au feeling, “we don’t have a setlist tonight”. Le premier quart d’heure est gâché par une balance instable qui vrille nos tympans de grands coups de larsen. La sono s’arrange heureusement et le groupe peut enfin montrer ce qu’il a sous le capot en lâchant toute la puissance. Kippa (chant), termine le set juché sur une enceinte à haranguer comme un furieux le public qui headbangue en rythme.

A peine le temps d’acheter un burger au foodtruck que le set principal démarre. Trois musiciens prennent place derrière leur instrument et entament “Caterpillar March” un instrumental parfait pour poser l’ambiance. Une pinte dans chaque main, John Garcia entre sur scène, impérial et se lance dans “Rolling Stoned”, un morceau punchy tiré de son dernier album. Le concert démarre vraiment avec le premier emprunt au répertoire de KYUSS, un “One Inch Man” parfait. Il y a comme une relation fusionnelle entre le chanteur et son public. John Garcia est pénétré, mystique, magique.
Le set alterne les pièces maîtresses de l’oeuvre de KYUSS avec des morceaux plus récents.

L’ambiance semble être à son apogée quand, vers le milieu du set, la guitare lance les premières notes de “Rodeo”. C’est l’étincelle qui enflamme une fosse déjà bien chaude. Quand la longue intro laisse place à une explosion de riffs et de batterie, le public à l’unisson se lance dans un pogo brûlant. Le contraste entre la furie de la salle et le calme pénétré du combo est saisissant. Le frontman respirant le cool profite des parties instrumentales pour nous régaler de sa fameuse danse du micro. Le groupe est soudé et en phase. Garcia ne prend pas une pose de soliste. C’est un vrai gang qui joue ce soir sur scène et pas un chanteur accompagné par des musiciens de circonstance.
La sono se dégrade à la moitié du set. Le groupe se rend compte qu’un truc ne va pas mais il continue à envoyer du bois. Difficile de rebalancer sans interrompre le show et faire retomber l’ambiance... Le son reste correct, quoique dégradé : les rythmiques noient un peu les autres instruments, surtout le chant.

Le set se termine avec un généreux rappel d’une demi heure. “Supa Scoopa and Mighty Scoop” et son outro qui n’en finit plus, suivi d’un “Green Machine” d’anthologie puis d’une conclusion sur “Whitewater”. C’est un morceau plus posé qui met un terme au pogo furieux mais non à l’enthousiasme du public.
Le groupe quitte hélas définitivement la scène mais le public n’a pas été volé par cette très belle programmation et ce concert impérial du père du Desert Rock. Un moment rare.

Setlist John Garcia :
1. Caterpillar March (KYUSS)
2. Rolling Stoned
3. One Inch Man (KYUSS)
4. My Mind
5. 5000 Miles
6. The Boulevard
7. Gloria Lewis (KYUSS)
8. Flower
9. El Rodeo (KYUSS)
10. Argleben
11. Saddleback
12. 800 (KYUSS)
13. July (SLO BURN)
14. All These Walls

Rappel :
15. Supa Scoopa and Mighty Scoop (KYUSS)
16. Green Machine (KYUSS)
17. Whitewater (KYUSS)