DREAM EVIL (se) - Evilized (2003)
Label : Century Media
Sortie du Scud : 27 janvier 2003
Pays : Suède
Genre : Heavy / Power Metal
Type : Album
Playtime : 12 Titres - 47 Mins
Sortez vos eucologues et prenez le sixième sanctus du sixième jour du sixième mois !
Répétez après moi :
« Exo ciso tei e mondes sime spiritus,
Omnes incursio adversari,
Omne phantasma omnis legio,
In nomine domini nostui
Et plein d’autres locutions latines empêchant le Malin de vous pénétrer perfidement durant un moment de léthargie profonde »
Vous voilà dès à présent parés contre un éventuel cantique de DREAM EVIL tentant de vous « eviliser ». Eh oui, ce serait fort dommage de se retrouver nez-à-nez avec un démon alors qu’on est profondément avachi dans son pieux sans aucune défense, non ? Un peu comme le beau gosse de la pochette en somme. DREAM EVIL c’est exactement ça, cinq jolis bébés suédois qui semblent s’y connaître en démonologie puisque le Diable sera au centre de toutes les attentions en ce Evilized, second album du combo après l’excellent Dragonslayer.
Difficile, justement, de succéder à un si bon premier jet comme l’avait été Dragonslayer. Pourtant, l’opus démarre sur les chapeaux de roues avec « Break The Chain ». Il n’y a pas de doutes à avoir sur le style pratiqué, et les quelques interrogations susceptibles d’êtres naturellement posées pour quiconque ignore l’existence de DREAM EVIL sont vite levées. Les nordiques hument, sentent, transpirent le Heavy/Power Metal par tous les pores de leur carcasse, presque à outrance. Ce prélude le confirme largement. Il y’a du HAMMERFALL là-dedans et malgré ça, je ne peux m’empêcher de trouver DREAM EVIL plus dynamique et plus créatif. Et cette réflexion est établie en ayant parcouru l’entière discographie de ces deux pionniers. Plus dynamiques, plus créatifs, mais pas tout le temps. Après cette entrée en piste monstrueuse, nos scandinaves lèvent un peu le pied jusqu'à « Bad Dreams », qui se démarque des autres par une ambiance que je pourrais qualifier d’horrifique pendant le refrain. Mais puisque le titre s’y prête bien, je la qualifierais plutôt de cauchemardesque. Autre appréciation, une batterie qui remplit de mieux en mieux son rôle et qui semble gagner en clarté, notamment grâce à un tempo plus marqué. « Forevermore » est la ballade du skeud. Il en faut bien une au minimum, plus en général pour ce style. Posée, planante avec une pureté éblouissante dans le chant de Niklas Isfeldt et une apparition remarquée de la « section cordes » du Thy Royal String Quartet qui confère une dimension symphonique à cette piste. Une réussite avant le hit intergalactique qu’est « Children Of The Night ». Les guitares se font rageuses, tranchantes et les solos de plus en plus techniques, une aubaine quand on sait que le mariage est parfait avec les paroles et la façon de les mettre en valeur conçue par Niklas. Un tube ! Un tube et une ballade qui doivent se sentir bien seuls entourés de compositions secondaires comme « Invisible » (qui porte bien son nom) ou « Fear The Night » qui relève du gros n’importe quoi avec des solis déstructurés et des envolées lyriques sans queue ni tête. Le pire succède au meilleur, et déstabilise totalement au vu du potentiel inouï de DREAM EVIL. Du coup, on ne se souvient plus tellement si ce disque est bon ou moyen. Une chose est sûre, il n’est pas si mauvais.
Pas mauvais mais tout de même inférieur à Dragonslayer. On peut néanmoins se consoler en se disant que « DREAM EVIL, c’était vraiment mieux avant » vu les médiocrités que sont The Book Of Heavy Metal (2004) et United (2006). Au final, seuls les amateurs devraient le trouver exceptionnel. Pour les autres, il restera un CD correct qu’il fait bon dépoussiérer.
Ajouté : Mardi 09 Décembre 2008 Chroniqueur : Stef. Score : Lien en relation: Dream Evil Website Hits: 10811
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