BRYAN ADAMS (ca) - Zénith de Paris (05/12/14)
Groupes Présents au concert : BRYAN ADAMS (ca)
Date du Concert : vendredi 5 décembre 2014
Lieu du Concert : Zénith (Paris, France)
On ne parle plus beaucoup dans nos contrées du Rockeur canadien Bryan Adams, dont le Rock / Hard FM n'a jamais rien eu à envier à un DEF LEPPARD par exemple. Les similitudes entre la discographie de Joe Elliott & Co et un album comme Waking Up The Neighbours (1991) étant clairement établies. La présence à l'époque d'un Robert John "Mutt" Lange derrière les consoles respectives expliquait sûrement tant de points communs. Hasard ou coïncidence, en attendant de voir débarquer Bryan et sa troupe sur la scène du Zénith seront diffusés un tas de titres divers dont un "Animal" de qui-vous-savez ... Mais ce n'est pas le sujet ici.
Car à l'occasion des 30 ans de ce monstrueux album qu'est Reckless (sorti en 1984 donc et bourré de tubes inoubliables), le blondinet originaire de l'Ontario a entamé une tournée mondiale et se pose à Paris en ce 5 Décembre 2014, au Zénith plus précisément. Un petit message à l'attention de ceux qui croient que Bryan Adams n'est synonyme que de soupe mielleuse : vous vous trompez fort, mais alors très fort.
Sans aucune première partie et sans aucun artifice inutile, le Rockeur de 55 ans (quand même !) débarque sur scène, les cheveux soigneusement plaqués en arrière et muni de sa guitare rythmique, et entame l'intégralité de Reckless par ... "Reckless" ! Puis il enchaine avec l'enchanteur et tonique "One Night Love Affair", et là un constat s'impose : l'interprétation est carrée, les riffs sonnent comme il faut et les refrains déglinguent tout, ce mec et son répertoire sont taillés pour la scène, aucun doute n'est permis. Le son est très bon (on a connu pire, mais alors bien pire au Zénith), équilibré, Rock comme il faut. En arrière-plan sont dressés trois écrans, un central qui diffuse des extraits de clip par instants et deux excentrés qui zooment sur chaque musicos.
Bryan rappelle le contexte dans un français quasi-parfait (rappelons qu'il partage sa vie entre Londres et Paris) : "nous sommes à Paris ce soir pour fêter les 30 ans du Reckless album !", et là tout s'enchaine : "Run To You", "Kids Wanna Rock", "It's Only Love" (interprété à l'origine avec Tina Turner), "Somebody", la formule est souvent la même mais elle se révèle diablement efficace sur les planches ... La première ballade de la soirée, "Heaven", permet au public de sortir les briquets (enfin plutôt les portables, on est au 21ème siècle) et de reprendre en chœur les paroles. Et la partie Reckless s'achève par un excellent "Summer Of 69" que tout le monde attendait (c'est juste le tube ultime). Aux côtés de Bryan dont la voix éraillée fait toujours le même effet, le fidèle batteur Mickey Curry se démène comme un fou, Gary Breit s'occupe des parties de piano et de l'omniprésent orgue Hammond, et tandis que le bassiste (dont j'ai oublié le nom) reste un tant soit peu en retrait, le soliste Keith Scott volerait presque la vedette au patron ... Depuis plus de trente ans qu'il accompagne Bryan, Keith Scott a su peaufiner son jeu, tantôt énergique, tantôt en finesse, le tout avec un charisme sexy qui a réveillé l'instinct féminin de votre serviteur du soir, il faut bien l'admettre ... Ce guitariste largement sous-estimé et au touché proche d'un Jeff Beck dégage un truc indéfinissable, point barre.
Une fois le chapitre Reckless définitivement clos, l'osmose avec le public bat son plein : la ballade "(Everyting I Do) I Do It For You" (avec une pensée pour le regretté Michael Kamen), celle-là même qui fit un tabac en 1991 (souvenez-vous, le "Robin des Bois" de Kevin Costner) reste aussi un grand moment, largement attendu. Autre moment fort et pour le moins hilarant : Bryan s'adresse au public : "j'ai besoin d'une danseur ...". C'est l'heure du très bluesy "If Ya Wanna Be Bad Ya Gotta Be Good", et l'heureuse élue se lance dans une danse plutôt grotesque et franchement pas excitante, laissant apparaître les auréoles de transpiration sous les bras de son hideux pull gris, le tout étant retransmis sur les écrans, tandis qu'une grosse partie médusée du Zénith ne parvient qu'à éprouver une certaine honte pour cette groupie volontaire ...
Passé cette parenthèse plutôt ratée, Bryan et sa bande ré-enchainent une série de "hits" : "Cuts Like A Knife" (et les "lalala" de la foule), "Can't Stop This Thing We Started", "Please Forgive Me" (une autre de ses ballades à succès), "When You're Gone" (autrefois un duo avec Mel B ... des SPICE GIRLS !), "18 ‘Til I Die", ou encore ce "Cloud #9" à l'approche plus moderne, et donc moins accrocheuse. En guise de rappel, le Canadien revient seul, avec sa gratte et son harmonica, nous offrant une fin de set plutôt intimiste, mais pas dénuée de patate, la preuve avec ce "C'mon Everybody" d'Eddie Cochran qui a botté les fesses de tout le monde.
On regrettera que certains albums, comme Into The Fire ou Waking Up The Neighbours, aient été quelque peu zappés, mais comment résumer plus de 30 ans de carrière en 2h30 de concert, surtout en jouant Reckless en entier ? Le fait est que Bryan Adams nous a fait passer un super concert, éclaboussant le Zénith de toute sa classe, en tous cas plus classe que ce pauvre soutif lamentablement envoyé sur scène et qu'il ne daignera pas ramasser ... C'est qu'il a raison, on n'est pas chez les STEEL PANTHER, ici !
Ajouté : Vendredi 12 Décembre 2014 Live Reporteur : NicoTheSpur Score : Lien en relation: Bryan Adams website Hits: 13392
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