WARDRUNA (no) - Gap Var Ginnunga (2009)
Label : Indie Recordings / Season of Mist
Sortie du Scud : 19 janvier 2009
Pays : Norvège
Genre : Pagan Mystic Folk
Type : Album
Playtime : 12 Titres - 51 Mins
Einar « Kvitrafn » Selvik, connu, entre autre, pour avoir été le batteur de GORGOROTH, s’attaque aujourd’hui a un grand projet : mettre en musique les runes du Futhark, l’alphabet runique scandinave. Pour se faire, il se lance dans une ambitieuse trilogie, Runaljod. Gap Var Ginnunga en est le premier volet et s’attaque à huit des vingt quatre runes qui composent cet alphabet. Comme il le dit lui-même, mettre en musique des runes aussi lourdes de sens et de symboles n’est pas chose aisée puisqu’elles portent forcément à interprétation et donc à des ressentis différents. Cependant, son projet, qui a commencé à germer dans son esprit en 2002, réussit son pari, à savoir plonger l’auditeur dans un univers qui n’est plus tout à fait le notre et qui touche à un mysticisme profond.
Il est presque impossible d’isoler des morceaux de ce Gap Var Ginnunga tellement l’ensemble forme un tout indissociable qui ne peut s’écouter que d’un bout à l’autre. Chaque sonorité porte en elle-même un sens et le tout donne une dimension nouvelle à ce sens. Un peut comme les lames du tarot dont le sens varie en fonction des lames voisines. Ce qu’on peut dire, c’est qu’on est très loin du Metal ici. Pas de grosse guitare, pas de batterie qui déchire. Einar a voulu se rapprocher au mieux de l’essence même de la musique en utilisant des instruments anciens voire même organique. Ainsi, on retrouvera le vent, le feu ou les oiseaux sur ce disque. Mais ne croyez pas à des samples. Une bonne partie des prises a été faites en extérieur, dans des lieux propices pour telle ou telle émotion. De plus, il n’est pas rare de trouver des instruments vraiment naturels, comme des flûtes sculptées dans l’os.
A ceci s’ajoutent des voix. Outre Einar, c’est Gaahl et Lindy Fay Hella qui prêtent leur organe. Le tout forme un maelstrom cohérent et d’une grande sensibilité vibratoire. Comment en effet rester insensible au timbre de Lindy quand elle se lance dans ses chœurs tribaux ?
Vous l’aurez compris, WARDRUNA est loin d’être un projet singulier. Il ne s’écoute pas non plus comme un énième disque. Il faut prendre le temps et se mettre dans des conditions adéquates pour l’apprécier. Mais, une fois ceci fait, vous vous retrouverez dans un monde captivant.
Vivement la suite de ce Runaljod.
Ajouté : Mardi 02 Décembre 2008 Chroniqueur : Wong Li Score : Lien en relation: Wardruna Website Hits: 10637
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