Où est passé le CRADLE OF FILTH de Damnation and A Day ou Thornography ? Sans s’être totalement métamorphosée, la musique des anglais avait évolué, devenant moins froide, brutale, sombre, mélancolique voir gothique… oubliant ses premières productions comme Dusk And Her Embrace ou Cruetly And The Beast. Alors avec un coté plus agressif mais aussi symphonique Godspeed On The Devil’s Thunder ne serait-il pas nostalgique ?
CRADLE OF FILTH propose son troisième concept Album, celui-ci sur la vie de Gilles de Ray, (combattant français au coté de Jeanne d’Arc), montrant un retour aux sources sans cracher sur le passé récent du groupe. Dani s’intéresse au coté obscure de cet homme qui a torturé, tué, et qui est tombé dans la folie… une histoire qui colle parfaitement avec le concept des anglais. Le fil conducteur est assez facile à trouver, la progression de l’album est quasi naturelle, sans pour autant qu’il soit impossible de séparer les morceaux des uns des autres.
Les titres sont les plus inspirés depuis très longtemps, reprenant les riffs d’un Paul Allender qui a retrouvé de sa superbe, s’appuyant sur un clavier plus présent et surtout sur un batteur enfin digne de la musique extrême. Les anglais ont également fait un gros travail au niveau des orchestrations, celles-ci sont très présentes tout au long des 13 titres de cette galette, ce qui la rend moins « rock » (ou commercial) que les derniers enregistrements du combo. Voici peut-être le secret qui fait que cet opus semble être un retour aux sources ! Certains titres sont très rapides, le nouveau batteur Martin Škaroupka n’y est pas étranger à cela, et on peut dire que là C.O.F. a effectué là une excellente recrue !
Godspeed On The Devil’s Thunder alterne également les ambiances, il devient plus sombre, plus agressif vers le milieu, faisant oublier totalement un « The Death Of Love » et son chant féminin, un peu fade. Cet opus est varié, inspiré, épique, mélodiques, où certains titre avoisinent les 9 minutes, mais leur longueur n’entachent pas leur qualité.
Cela faisait bien longtemps que le groupe n’avait pas sorti un album de la trempe de ce Godspeed On The Devil’s Thunder. Cet album va réconcilier les fans de la première heure avec le groupe tout en gardant ceux qu’il a acquis dernièrement. Car il est très facile de trouver des similitudes avec Cruelty And The Beast, ou Dusk And Her Embrace, mais aussi avec Thornography, l’avant dernier opus du groupe ou encore Midian. CRADLE OF FILTH a pondu une bande-son digne d’un plongeon dans la violence, la folie, et le romantisme noir…
CRADLE OF FILTH est enfin de retour.