THYRFING (se) - Hels Vite (2008)
Label : Regain Records / Underclass
Sortie du Scud : 22 octobre 2008
Pays : Suède
Genre : Viking Metal
Type : Album
Playtime : 7 Titres - 52 Mins
Si Urkraft était mon coup de cœur de l’année 2000, Vansinnesvisor celui de 2002, Farsotstider celui de 2005… la logique voudrait donc que ce Hels Vite soit celui de 2008. Bien que logique et musique ne soient pas toujours synonymes, je ne risque pas grand-chose en avouant que je voue un culte sans faille aux suédois de THYRFING et que chacun de leurs opus me transporte dans un univers barbare où décapiter un troll avec un fer fumant en provenance directe du cubilot est à peine plus compliqué que de forniquer à l’orée du bois avec une elfe. C’est d’ailleurs le propre des grands groupes que de parvenir à confondre la réalité avec le rêve, le tout en musique. Les nordiques sont donc à mes yeux des magiciens.
Et les magiciens ont composé avec assiduité et durant trois longues années sept beaux bébés, dignes de figurer sur leur nouvel appel à suivre la meute. Hels Vite, c’est son nom. Premier constat ; cette pochette est magnifique ! Autant celle de Farsotstider m’avait laissé de marbre, autant je ne peux qu’encenser celle-ci pour sa beauté aussi froide qu’inhumaine. Froid et inhumain sont également deux adjectifs qui conviennent sur mesure au contenu du compact-disc. THYRFING ouvre avec « En Sista Litania », une piste puissante, à la cadence lourde imposée par une batterie rageuse et au leitmotiv enfantin mais diabolique d’efficacité. Dans le mille ! Les suédois sont restés vrais, on aurait pu craindre une baisse de régime après dix ans au summum de leur forme, il n’en est rien. Ils paraissent même plus aguerris, affutés que jamais. Le disque s’enchaîne avec « Fraan Stormens Oega ». Toujours plus haut, toujours plus loin, toujours plus fort. Une énorme introduction à la guitare laisse place à des orchestrations atmosphériques de haut-vol qui instaurent une ambiance planante et malsaine. « Isolation » est une composition beaucoup plus violente qu’on pourrait définir comme étant du Brutal/Viking Metal. Et vous savez aussi bien que moi qu’ici, on ne se refuse rien c’est pourquoi j’ose définir cette composition comme étant du Brutal/Viking Metal mais également une transition entre deux parties du skeud. Elle marque la fin d’un Viking Metal encore assez mélodique et entraînant et ouvre le passage vers des pistes plus sérieuses et martiales comme l’éponyme où les râles de Jens Ryden (ex-NAGLFAR et toujours aussi torturés, soit-dit en passant) sont doublés de chœurs presque apostoliques au début et de vocaux clairs sur la fin. Second constat, les morceaux sont plutôt épiques, ce que généralement je n’aime pas car ils en deviennent trop chargés et je m’y perds. Mais ici, « Tre Vintrat – Tvaa Solar » ou « Becoming The Eye » auraient pu durer respectivement une demi-heure et une heure que ça ne m’aurait pas chagriné. Leurs structures sont tellement pures, dépourvues de complexité, de froufrous et artistiquement saines que chaque seconde est une orgie totale.
A l’heure actuelle, je n’ai qu’à une seule reprise accordé la note ultime. Et ce n’est pas encore aujourd’hui que ce capital doublera. Le détail qui tue ? Je ne sais pas si Hels Vite est programmé pour marquer de son emprunte la ligne directrice du temps. Mais une chose est sûre ; THYRFING trouve directement ses origines dans les couilles d’Odin le Père !
Ajouté : Samedi 22 Novembre 2008 Chroniqueur : Stef. Score : Lien en relation: Thyrfing Website Hits: 12243
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