LANFEAR (de) - X To The Power Of Ten (2008)
Label : Locomotive Records / Underclass
Sortie du Scud : août 2008
Pays : Allemagne
Genre : Heavy Metal Progressif
Type : Album
Playtime : 11 Titres - 51 Mins
Une pochette sanguinolente avec une sorte de zombie à cravate et, au dos, un mur où un « X » est peint à la main avec du sang bien frais. Nous sommes bien sûr dans un disque de… Heavy Progressif ! C’est vrai que cette pochette peut leurrer et faire penser que l’on va atterrir dans un univers beaucoup plus brutal et violent que ce qu’offre le dernier album de LANFEAR. On n’est pas non plus dans le salon de la famille Hingals avec Charles qui jouerait de son violon un air faussement niais plaqué sur le visage, je vous rassure, comme le premier riff de « Enter Dystopia » le laisse tout de suite entendre. Des grosses sonorités Heavy avec un son version Power et une lourde rythmique toute militaire et destructrice. Bref, côté musique, c’est du lourd qui distille façon puzzle. Par contre, dés que Nuno Miguel de Barros Fernandes entre en scène, le tout est atténué. Sa voix est certes puissante mais manque parfois d’agressivité. Cependant, ça colle pas mal à la musique et à l’univers du groupe. Parce que même si ce dernier a décidé de durcir le ton et d’avoir une ligne beaucoup plus Heavy, il ne faut pas oublier ces premières amours pour le Progressif. Et, du coup, la voix de Nuno offre un bon compromis pour naviguer entre les parties distinctes. On parle de Progressif, mais nous ne sommes pas non plus dans des structures tarabiscotées sur lesquelles on ne pourrait pas se poser trente secondes. Ici, c’est plus la structure générale des morceaux qui donne cette impression, pas forcément les riffs en eux-mêmes qui sont assez linéaires. Le vrai plus de la musique de LANFEAR, à mon sens, c’est cette volonté de ne pas simplement utiliser les claviers et leurs nappes comme savent le faire bon nombre de groupes, mais d’oser certaines sonorités plus Electro là où on ne les attend pas. C’est très vrai sur l’instrumentale « Decryption » et sur l’introduction de « Brave New Men », le morceau qui m’a le plus séduit. Par contre, le point noir de l’album, c’est qu’au bout de la moitié, on a tendance à décrocher. Pas que c’est mauvais, le niveau est constant tout du long, mais c’est le genre d’album qu’il faut savourer en plusieurs fois. Et c’est un peu dérangeant alors qu’il ne dure même pas une heure. Pourtant, il y a de bonnes choses, mais on se dit que, parfois, le groupe s’est un peu trop dispersé alors qu’il aurait dû allé au plus simple (« Just Another Brocken Shell »). Mais, avec X To The Power Of Ten, LANFEAR signe un album agréable, à défaut d’être inoubliable.
Ajouté : Mardi 18 Novembre 2008 Chroniqueur : Wong Li Score : Lien en relation: Lanfear Website Hits: 10807
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