WALLS OF JERICHO (usa) - The American Dream (2008)
Label : Trustkill Records / La Baleine
Sortie du Scud : 29 juillet 2008
Pays : Etats-Unis
Genre : Metalcore
Type : Album
Playtime : 12 Titres - 36 Mins
Ils avaient fait hurler notre sacro-sainte communauté avec un EP à 99% acoustique dirigé de main de maître par Mister Corey Taylor (SLIPKNOT, STONE SOUR). Aujourd’hui, ils reviennent à leur fondamentaux avec un quatrième album qui sent comme une odeur de vendetta avec un titre polémique et un slogan provocateur, « Fuck The American Dream ! ». Au final, le plus intéressant dans l’histoire, c’est que ce jugement est porté par des américains, qui ont donc suffisamment de recul sur la situation interne de leur pays pour pouvoir affirmer sans trop de craintes qu’ils savent de quoi ils causent. Ainsi va la vie du côté de Detroit, ville natale de WALLS OF JERICHO, un combo dirigé d’une poigne de fer par la front-woman Candace Kucsulain, dont les cordes vocales n’ont rien à envier à qui que ce soit. D’ailleurs, pour ce disque, la belle à placé la barre très haut en confiant la production à Ben Schiegal qui s’occupe également de CHIMAIRA.
C’est le cœur plein de messages et les plus beaux atouts en main que les américains entament The American Dream. Ils s’étaient évadés avec Redemption et visiblement, cette expérience à fais réagir la bête qui sommeille en eux. De A à Y, WALLS OF JERICHO nous martèle de son plus beau Metalcore. Ce Metalcore rageur, acariâtre, sauvage, imposant dont trop peu de formations parviennent à capter l’essence. La piste éponyme est un modèle du genre. « Fuck The American Dream ! » suivi de gros riffs saccadés, tranchants sur une rythmique volontaire. De gros breaks, d’imposantes cordes et un Dustin Schoenhofer (batterie) au top de sa forme, il ne m’a pas fallu plus de trois compositions pour savoir que ce palet deviendra quoi qu’il advienne leur proposition la plus aboutie. Au diable les chansons à la nomenclature répétée, à l’inspiration défaillante, au corps décharné. A la sueur de leur front, les membres du quintette font monter la température. Et plus le temps passe, plus l’hygroscope s’emballe, à la faveur de plages aux allures Death pour certaines (« I. The Hunter », « A Long Walk Home »…), Thrash pour d’autres (« Discovery Of Jones », « Night Of A Thousand Torches »…). Juste avant, j’avais parlé de maîtrise de A à Y, et je suis certain que vous auriez adoré pouvoir me corriger en live avec vos plus convaincants arguments. Sauf qu’il n’y a rien à corriger puisqu’ici, le Z n’est aucunement en adéquation avec le reste. Et c’est tant mieux ! « The Slaughter Begins » est une complainte presque digne de figurer sur Redemption. Une complainte douce, amère aux notes de piano pleines de spleen. Une complainte où Candace à rangé l’artillerie lourde, exposant par la même occasion un chant pur qu’on lui découvre et auquel on adhère rapidement. La boucle est bouclée.
Si le 4 novembre est le jour où le rêve des américains s’est concrétisé, le 29 juillet aura été celui ou le rêve américain de WALLS OF JERICHO s’est matérialisé. Si ce n’est pas une prémonition avant d’être un fabuleux hasard, je n’y connais rien. Et si on se souviendra encore de l’élection d’Obama dans 100 ans, je n’oserais pas parier qu’on se souviendra encore de ce disque dans un laps de temps aussi long. Néanmoins, ce groupe du Michigan aura eu le mérite de remplir à lui tout seul une page vierge dans le grand livre du Metalcore. Comme quoi, ce n’est pas forcément dormir toute sa vie que de croire en ses rêves…
Ajouté : Mardi 18 Novembre 2008 Chroniqueur : Stef. Score : Lien en relation: Walls Of Jericho Website Hits: 10823
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