GERGOVIA (FRA) - Memento Mori (2008)
Label : Endless Sound Records
Sortie du Scud : 1er Octobre 2008
Pays : France
Genre : Black Metal
Type : Album
Playtime : 7 Titres - 47 Mins
Depuis Mai 2004, GERGOVIA projet d’un seul homme Necron, prolifère un Black Metal cru, froid, sans contrainte, avec une démarche saluant ses origines auvergnates. Memento Mori est déjà le quatrième album, après Déclaration de Guerre (2005) et Coulé de Lave (2006) sorti via le label autrichien CCP Records, puis Si Vis Pacem Para Bellum (2007) pour Occultum Production. A l’origine Necron a crée ce projet solo pour pouvoir développer sa musique sans compromis de manière misanthropique, mais depuis quelques temps sa démarche a un peu changé, déjà pour son troisième opus il avait fait appel à quelques invités comme Damien de FURIA, ou Guillaume (AD VACCUM) pour des solos de guitare. Actuellement, GERGOVIA prend un nouveau départ car on peut lire que le groupe cherche à faire des concerts, et ce nouvel album en est la preuve grâce à l’évolution musicale mais aussi contractuel, Necron sort cet opus via son propre label : Endless Sound Records.
Personnellement, concernant la discographie du groupe, je ne connaissais que Coulée de Lave, qui se caractérise comme un album de Black Metal mélodiques, avec des voix claires, du synthé, un album hésitant, où des passages mélancoliques se heurtent à des moments plus haineux… j’avais apprécié un peu au début… mais voici nous voici 2 ans plus tard avec Memeto Mori entre les oreilles, et là, cet album n’a plus grand-chose à voir avec les précédents. Si le style, le son et le chant sont assez reconnaissable, de nombreux progrès sont venus se greffer sur cet opus. Tout d’abord les compositions sont plus marquées par la froideur, la misanthropie ou le désespoir, seul le titre « Seul Les Cendres Resterons », plus violent et rauque n’est pas dans le ton global de l’album. Memento Mori joue plus avec les sentiments, la mélancolie, la souffrance, et donne une impression de plus grande maturité, l’album débute avec le lancinant « Réduit à Néant » suivi du titre éponyme qui sont vraiment très bon.
Doté d’un tempo assez lent, ce quatrième album sonne comme une bonne surprise par rapport à ses prédécesseurs. Grâce à des passages de guitare en son claire, et un chant est beaucoup plus travaillé, rauque, et en français, cet album me fait penser à des moments de l’album les Blessures de l’Âme de SETH, même s’il ne l’égale pas. Ceci est renforcé par le chant qui se retrouve clair, des fois parlé, et cela garantie une diversité, cassant la monotonie que pourrait dégager les morceaux, ceci est confirmé par le meilleur titre de ce quatrième opus : « Bercé d’Eternité ». Le bémol revient au mixage : la batterie est quasiment inaudible, et les guitares sont beaucoup trop saturées comme sur le très moyen « Prosternes-Toi Devant l’Eternel ».
GERGOVIA a grandi, mûri, compris et gommé ses erreurs, et surtout bonifié son art froid, sombre et haineux. N’attendant rien de cet album, j’en ressors agréablement surpris, même si la production pourrait être meilleure.
Ajouté : Vendredi 14 Novembre 2008 Chroniqueur : Warloghe Score : Lien en relation: Gergovia Website Hits: 11605
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