Dans le genre des albums Ferrero (mais si vous savez, l’ambassadeur Ferrero Roche d’Or dont les prestigieux invités disent qu’il les a vraiment gâtés), on compte AVANTASIA ou AYREON pour les plus renommés. Parmi ceux passés presque inaperçus, on pourrait citer MOONSTONE PROJECT.
Heureusement, cet album paru sous le nom Time To Take A Stand en 2006, se voit aujourd’hui réédité par Mausoleum Records, agrémenté de trois titres bonus et rebaptisé Hidden In Time.
Ici, l’ambassadeur s’appelle Matt Filippini. Ce discret et méconnu guitariste italien nous offre la plus belle des soirées Ferrero, visez ainsi la liste des invités :
Graham Bonnet (ex-RAINBOW), Glenn Hugues (ex-DEEP PURPLE), Carmine Appice, Ian Paice (batteur de DEEP PURPLE), Steve Walsh (KANSAS), Paul Shortino (QUIET RIOT), James Christian, Kelly Keeling, et j’en passe ! Funk, groove, Blues et Rock ne peuvent qu’être au rendez-vous, vu la liste citée. Fans de CREAM, DEEP PURPLE, FREE et des premiers WHITESNAKE, vous allez passer une sacrée soirée.
La majorité des titres de Hidden In Time tend vers un Blues Rock de qualité, tout droit sorti des années 70, là où l’orgue Hammond s’accouple tendrement avec la gratte saturée mais délicate de Filippini. Ce gars là sait jouer le Blues, ça se sent et ne se conteste pas, dès « Slave Of Time », jusqu’au magnifique « Where Do You Hide The Blues You’ve Got » (prestation excellente de Glenn Hugues), en passant par une reprise fidèle du « Fire And Water » de FREE (où Enrico Madidini égale presque le grand Paul Rodgers).
Habile et intelligent, Filippini alterne moments Blues et hommages appuyés au Pourpre Profond, comme « Not Dead Yet », « Rose In Hell » ou « Pictures Of My Lonely Days », ramenant directement au « Lazy » de Machine Head (1972). Et puis il serait injuste de citer DEEP PURPLE sans évoquer l’influence que Ritchie Blackmore doit avoir sur le jeu de Matt Filippini. Les phrasés qu’on entend par ci par là, ces petites interventions au son si particulier ne sont pas sans rappeler le style du ténébreux guitariste anglais, notamment sur Perfect Strangers.
N’oublions pas l’importance des invités : si Ian Paice et Carmine Appice démontrent une fois de plus qu’ils sont de grands batteurs, je dois avouer que Paul Shortino m’a littéralement cloué sur « Pictures Of My Lonely Days » ! Quant à Eric Bloom, il marque « On The Way To Moonstone » de son empreinte puisqu’on croirait entendre du BLUE OYSTER CULT.
Néanmoins pour n’importe quel musicien prêtant une oreille à Hidden In Time, la vraie révélation se nomme Matt Filippini. Encore un ambassadeur du Rock qui nous a bien gâtés !!!