Pour leur troisième album, les danois de HATESPHERE nous offre un Ballet of the Brute qui relève plus de la "brute" que du "ballet" !
Car on a ici à faire à du Death mélodique / Thrash fortement teinté de Hardcore (particulièrement vrai pour les morceaux de moins de 3 minutes) bien rentre-dedans.
A défaut d'une grande originalité –on pense à SLAYER période God Hates Us All, à THE HAUNTED en plus direct ou bien même parfois à KILLSWITCH ENGAGE chant clair en moins- HATESPHERE possède le sens du riff et suffisamment de savoir-faire pour éviter de gaver l'auditeur.
La plupart des titres possèdent leurs lots de riffs accrocheurs qui vous happent dès l'entame du morceau. C'est le cas de la première piste de l'album, "The Beginning and the End", piste instrumentale qui introduit parfaitement ce Ballet of the Brute.
Bon point également pour l'alternance de morceaux speed ("Deathtrip") et mid-tempo légèrement plus mélodique ("Last Cut, Last Head"), ce qui permet d'éviter l'écueil de la monotonie. Et ce d'autant plus que les ptits gars du nord ont eut la bonne idée de ne pas faire trop long (36 minutes).
Les titres s'enchaînent sans temps morts et même les titres moins inspirés ("Downward to nothing") passent malgré tout relativement bien.
Jacob Bredahl, le hurleur (remplacé depuis par Jonathan "Joller" Albrechtsen), s'acquitte honnêtement de la tache et seul les rares passages en chant clair ne sont pas réellement convainquant.
A noter enfin que l'album dispose d'un son énorme, lourd et percutant qui renforce l'effet "pain dans la gueule" des morceaux, ce qui ne gâche rien.
En fait il n'y a pas grand chose à reprocher à cet album d'un grande efficacité (il suffit d’écouter "Warhead" ou "Blankeyes" pour s'en convaincre).
Alors OK, on a pas le sentiment d'avoir écouté un truc inoubliable ni même franchement marquant. Mais dans le genre c'est bien foutu et l'on prend un réel plaisir à écouter ce Ballet of the Brute, ce qui n’est déjà pas si mal !