SIDILARSEN (FRA) - Une Nuit Pour Sept Jours (2008)
Label : New Track Music / Anticraft
Sortie du Scud : 13 octobre 2008
Pays : France
Genre : Rock Indus
Type : Album
Playtime : 12 Titres - 49 Mins
J’ai découvert SIDILARSEN grâce à leur deuxième album, Eau. J’avais été enthousiasmé, pour ne pas dire plus, par leur mélange savoureux entre grosse guitare qui cognent et beat qui font résonner la cage thoracique. Une technique de métallochromie que je trouvais vraiment bien maîtrisée. Du coup, je m’étais penché sur le premier album, Biotop, dont une réédition augmentée, Activation Numérique, venait de sortir. Je ne peux mentir en disant que j’avais bien aimé leur premier effort, mais que je trouvais Eau beaucoup plus abouti, aussi bien au niveau de la musique qui se détachait de leurs influences, que des textes, que je sentais plus travaillés et qui me parlaient plus. Après les avoir vus plusieurs fois en concert et m’être pris de bonnes grosses baffes à chaque fois, j’attendais donc leur nouvel album avec fébrilité.
« Deuxième Vie » avait tout pour me rassurer sur Une Nuit Pour Sept Jours : un bon gros riff qui tape, des beats puissants et toujours ces boucles « sidilarséniennes » que l’on reconnaît maintenant facilement. Seulement, à la première écoute, je n’ai pas vraiment été séduit par les paroles. Elles font un retour en arrière, période Biotop, qui ne me va guère. Et, sur l’ensemble de l’album, c’est un reproche que je referai. Il m’a manqué quelque chose. Des paroles plus conséquentes. Pourtant, j’avais envie de l’aimer autant que son prédécesseur cet album, mais je n’ai pas réussit. Niveau musical, on retrouve bien sûr la gouache du groupe sur des morceaux comme « Retourner La France » ou « Féline », mais SIDILARSEN a mûri et certains titres plus calmes et posés, comme « En Vidéo » ou « Le Prochain Eté », occupent une place importante, centrale, sur l’album. Je ne leur reprocherai pas de vouloir se diversifier un peu et transmettre des émotions nouvelles, en adéquation avec leur âge avançant. Cependant, j’aurai bien aimé un chant qui aille bien dans le même sens, plus évolutif, encore plus mélodique. Ce chant, sur tout l’album, est un rien monotone. D’ailleurs, Viber prend une place beaucoup plus importante qu’avant dans le chant. Ce n’est pas que je n’aimais pas ces interventions, je trouvais qu’elles apportaient une dynamique dans l’alternance, mais il est trop présent ici laissant Didou en arrière plan. Du coup, la voix puissante et variée de ce dernier n’est pas utilisée à sa juste valeur. Quel dommage !
Même si, après plusieurs écoutes, le disque se laisse bien entendre et donne toujours envie d’aller se défoncer avec les gus à leurs concerts, je dois dire que c’est quand même une pointe de déception qui plane autour de l’écoute. J’attendais sans doute autre chose.
Ajouté : Mercredi 29 Octobre 2008 Chroniqueur : Wong Li Score : Lien en relation: Sidilarsen Website Hits: 16057
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