GOJIRA (FRA) - The Way Of All Flesh (2008)
Label : Listenable Records / Pias
Sortie du Scud : 13 octobre 2008
Pays : France
Genre : Metal
Type : Album
Playtime : 12 Titres - 75 Mins
S’il est bien un groupe qui, ces dernières années, a changer la donne du Metal hexagonal, pour ne pas dire mondial, c’est bien GOJIRA. En seulement trois albums, les quatre membres ont su créer un Metal inventif, efficace, bourré d’émotion et de petites merveilles techniques, rythmiques et tribales. Leur dernier album, From Mars To Sirius, date maintenant de 2005. Pourtant, tous ne sont pas restés inactifs, comme a pu l’attester la participation de Joe Duplantier au projet CAVALERA CONSPIRACY en tant que bassiste. Mais, au bout de trois ans, quand on nous annonce que le prochain GOJIRA va sortir, forcément, ça crée une attente forte et pressente, que le groupe ne doit pas décevoir.
Le nouvel objet se nomme The Way Of All Flesh. Et c’est assez fébrile que l’on se lance dans son écoute, avec la peur au ventre d’être déçu. Dés les premières notes de « Oroborus », j’ai été rassuré. Ce riff en taping m’a littéralement propulsé dans l’écoute en moins de dix secondes. Les contre temps de Mario Duplantier à la grosse caisse ajoutent encore à cette impression que je suis bien dans un album de GOJIRA qui, apparemment, tient ses promesses. Mais comment s’emballer alors que l’écoute ne fait que commencer ? « Toxic Garbage Island » enfonce le clou un petit peu plus. Une introduction tout en douceur et au synthé qui enchaine sur un riff déstructuré complètement chaotique qui confine au bonheur. « A Sight To Behold » fait le même effet que « Satan Is A Lawyer » sur Terra Incognita. On se demande tout d’abord ce que c’est. Il faut dire qu’un riff lourd assez groovy balancé au flanger avec une voix robotisée, le groupe ne nous avait pas habitué à cela. Surtout que cela enchaine avec un riff toujours bourré de groove sur le refrain. Mais, la patte GOJIRA est bien présente. Il faut attendre « The Art Of Dying » pour rencontrer les éléments de percussion auxquels le groupe nous avait habitué. Mais ce n’est qu’une introduction. Parce que le morceau s’étale sur plus de dix minutes de pur bonheur jouissif. Un refrain énorme qui suit un déluge rythmique de Mario qui s’en donne à cœur joie avec ses quatre mains et ses dix jambes. Et une fin qui traine et s’étire pour nous plonger dans un abime de contemplation perverse. Les quatre morceaux qui suivent et clôturent l’album nous montrent une nouvelle fois tout le talent du groupe. « Vacuity », qui a été choisit pour servir de single et de premier clip pour l’album, est lourd et écrasant comme jamais, « Esoteric Surgery » possède un riff qui pourrait sembler simpliste mais possède une réelle charge émotionnelle et les deux autres sont une nouvelle fois des monstres de preuves de ce que le groupe est capable de nous offrir. Loin de se ramollir le groupe évolue dans son style unique et explore de nouveaux horizons de son monde unique.
C’est d’une nouvelle hydre monstrueuse que le groupe accouche encore une fois. Bourré de facettes mais qui fait bloc. Et qui montre que le groupe qui fait encore le mieux du GOJIRA c’est GOJIRA en personne.
Ajouté : Mercredi 29 Octobre 2008 Chroniqueur : Wong Li Score : Lien en relation: Gojira Website Hits: 13483
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